mercredi 15 novembre 2017

10/11/17: A LA RECHERCHE DU VIEUX FRESNES (suite), avec Simone et Christian, fresnois de longue date.

Vendredi 10 novembre, je retrouve à Fresnes  nos amis Simone et Christian, fresnois de longue date, qui ont accepté avec gentillesse de me guider dans leur ville pour que je puisse compléter mon article sur le vieux Fresnes.


Simone habite Fresnes depuis 1968, elle s'intéresse au sujet d'autant plus qu'elle y travaille en tant que membre de l'association Les Amis de l'Ecomusée de Fresnes.
Christian est arrivé enfant à Fresnes, y a travaillé en tant que professeur puis principal adjoint du collège Charcot, est actif dans la paroisse , et  a de nombreux et précieux  souvenirs  de la ville d'avant l'explosion démographique.


Notre objectif: poursuivre notre recherche des vestiges du vieux Fresnes : ce qui reste de l'ancien village du Hurepoix, ou des espaces naturels d'autrefois, aussi bien que ce qui subsiste du  patrimoine local.

Nous visitons d'abord ensemble l'église:

                                          DECOUVERTE DE L'EGLISE SAINT-ELOI:


Dédiée à St Eloi, le fameux ministre de Dagobert, elle aurait été construite au XIIe siècle, puis aurait été en grande partie rebâtie  au XVIe. Elle a été restaurée au XIXe et rénovée intérieurement en 1953. Elle aurait été précédée d'un oratoire au IXe- XIIe siècles. 

Les arcs de sa façade ont été ornés en 2003 de sculptures et éléments décoratifs réalisés par le sculpteur Stéphane Daireau. Au fronton est figuré Saint Eloi.

Ici est figuré l'arbre du lien," illustrant l'envie d'unification et d'harmonisation d'une société naissante."
Avec l'aide de Corinne Lelong, il décore la sculpture ou ce qui l'encadre avec de la mosaïque, du grès cérame, de la pierre, de la feuille de cuivre , du laiton doré...

A droite, l'arbre de la parole, "désignant des méandres de pierre entre bouches et oreilles."
Au moment de l'exécution, une large baie a été découverte et dégagée.

Vue arrière: elle est à chevet plat, percé d'un triplet, et de deux oculus.


Le tympan arrière est également consacré à Saint Eloi.

Sur une tourelle qui flanque le clocher, côté sud, on trouve une inscription (incomplète) datée de 1538 qui semble prouver qu'il y a bien eu une reconstruction de l'église au XVIe siècle.

Voici ce qu'elle dit:
..............................
ONT FAIT ASSEOIR LA
PREMIERE PIERRE LE XIVe
JOUR DE MAI 1538.
Cette pierre gravée a été classée aux Monuments historiques en 1973.

Elle comporte une nef centrale flanquée de deux nefs latérales, sans transept.

Le chœur est la partie la plus ancienne de l'église, donc sans doute au moins du XIIIe. Le reste a été reconstruit par la suite .

Il est de style ogival.
Les trois vitraux représentent de g à dr: St Vincent de Paul, St Eloi, St Louis.
On distingue au premier plan une croix, qui a été fabriquée par d'anciens prisonniers en 1954, sous la houlette de l'abbé Jean Popot, ancien aumônier de la prison. Le chœur  été restauré également en 1954.

L'entrée du chœur est encadrée de colonnes aux chapiteaux d'aspect assez hétéroclite

Celui de gauche  semble être orné de figures humaines ou animales, et ferait penser à un chapiteau roman plus ancien. Celui de droite serait plutôt de style corinthien (à feuilles d'acanthe) et donc peut-être d'époque Renaissance (du XVIe)?

Ici, il reste des traces de la peinture noire dont on couvrait les parois les jours de grand deuil.


Côté ouest, un magnifique orgue espagnol de 1768, acquis en 2011, a été installé en 2014 et inauguré en 2015. Il avait été réalisé par Joseph et Jaime de Fuentes pour le couvent de Buenafuente del Sistal (région de Valence). Il a été acquis et remis en état par une association, L'art de la fugue. Une souscription auprès des fidèles  et d'entreprises avait été ouverte pour son financement : il s'agissait de parrainer un tuyau d'orgue!

Soigneusement protégée des vols, la statue en bois doré de Saint Eloi est visible dans le bas côté droit. Elle date du XVIIIe siècle.

La statue en pierre de la vierge à l'Enfant (dans l'oratoire situé à droite du chœur) daterait du XVIe siècle. Cachée dans le mur d'une maison pendant la Révolution, elle y avait été oubliée. Elle fut retrouvée en 1869 à l'occasion de travaux. Elle y sera d'abord exposée dans une niche. L'abbé Gros la replacera dans l'église en 1926. Il est possible que l'enfant Jésus, de facture plus grossière, ait été refait postérieurement.
Dans le bas côté droit, on découvre la dalle funéraire gravée de Philippe de Cannaye, seigneur de Fresnes, conseiller d'Henri IV. Il fut inhumé dans le chœur de l'église en 1610. Ses armoiries sont aujourd'hui indéchiffrables.

A droite de l'entrée de l'église, dans le bas côté, est exposé ce sarcophage mérovingien en calcaire fin de l'Avalonnais, trouvé dans le cimetière primitif de la commune (marqué aujourd'hui par une simple croix au sommet d'un tertre). Il daterait de fin VIe début VIIe siècle.

Les stries du coffrage sont un élément caractéristique de l'époque. Plusieurs squelettes y étaient surperposés lors de sa découverte.

Cette assomption de la Vierge (bas côté sud, à gauche de l'entrée), est-ce une copie du XIXe s d'un Murillo du XVIIe comme on le pensait jusqu'ici? Ou une œuvre d'Etienne Jeaurat (1699-1789) , venue de l'église Saint Séverin?

Sur les parois de l'église s'égrène un chemin de croix réalisé par Jean-Marie Creuzeau (qui a fondé l'Ecole d'Art de Fresnes).

Une curiosité: l'ancien confessionnal. Le prêtre s'y enfermait pour écouter ses ouailles, qui , elles , restaient à l'extérieur.

Nous n'avons pas vu la cloche de l'église, appelée Louise-Elisabeth, offerte en 1749 par le châtelain de Berny et seigneur de Fresnes Louis de Bourbon, comte de Clermont, abbé commendataire de Saint-Germain des ¨Prés , et sa maîtresse Elisabeth Leduc, qu'il avait installée au château de Tourvoie ... et qui porte donc leurs prénoms!

UNE 2e EGLISE A FRESNES : NOTRE DAME DE LA MERCI!

Située à deux pas de la première, elle a été construite de 1958 à 1960 dans un style moderne. La raison: l'église Saint-Eloi était devenue trop petite en raison de l'augmentation phénoménale de la population dans ces années -là !
Une originalité: sa crypte a pris la place d'une ancienne glacière, sur laquelle avait été aménagée par la suite une grotte de Lourdes.
Saint Eloi restera désormais l'église "de la prière solitaire et des cérémonies familiales", indique le bulletin de la paroisse de l'époque.

La glacière avant la construction de la nouvelle église.
Il y en avait deux autres plus petites, détruites à cause de la proximité du patronage, et une 4e près du château de Tourvoye.
Document de la collection de  l'Ecomusée.

Ensuite, Simone m'emmène faire un petit tour au centre du village, à la recherche  notamment des maisons du vieux Fresnes.

UN PETIT TOUR DANS L'ANCIEN CENTRE DU VILLAGE:

Il était une fois, à Fresnes, une charmante petite place...


La petite place située au carrefour des rues Ténine et Chailloux avait encore un charme ancien en 1954, quand  René Bondonet, un artiste local, l'a peinte.
(tableau exposé à l'écomusée de Fresnes lors d'une exposition sur l'évolution de la ville....)
Donnons la parole à Christian Coullaud, qui habite la commune depuis de longues années:
"Les gens désignaient ce lieu comme la "petite place". Plusieurs cartes postales du début du 20e siècle la représentent. Il y avait une fontaine sur chaque place, sur celle-ci et sur la place de l'église où il fallait tourner une manivelle pour faire monter l'eau. Cela amusait les enfants."

Et la voici en 2017. Photo: JMS
C'est un des coins de la commune où les maisons de l'ancien village ont été préservés. Bien sûr,  l'endroit a beaucoup perdu de son charme , défiguré qu'il est par feux rouges, panneaux, emploi du bitume, traçage des passages protégés, disparition de l'arbre et de la charmante fontaine...

Elles ont été aussi préservées de part et d'autre de la rue Maurice Ténine, qui part de l'église St Eloi.

Une des maisons anciennes de Fresnes (la façade a été refaite).

En voici une autre, qui fut récemment une boulangerie.

La maison Chailloux est devenue un petit musée d'Art contemporain. Sa dernière propriétaire, une demoiselle Chailloux, l'a léguée à la ville à condition qu'on en fasse quelque chose pour l'art.

Ici, nous apercevons une belle maison de maître. A gauche se trouve la maison du gardien.

Elle date du XVIIe siècle et a été construite en pierre du pays. En 1833 , Suzanne Brohan, comédienne reconnue, qui entrera bientôt à la Comédie française, l'acquiert et y vivra de nombreuses années avec ses filles  Augustine et Madeleine, qui seront aussi comédiennes  et membres de cette illustre institution. Augustine sera admirée par Victor Hugo et Alfred de Musset, qui écrit pour elle Louison. C'était auparavant un relais de chasse du domaine de Berny. Augustine habitait encore la maison en 1898.

A l'arrière de la propriété, on peut apercevoir un magnifique marronnier, sous lequel Alfred de Musset se serait installé pour écrire, lors d'un séjour de trois semaines chez les Brohan. Il composera d'ailleurs un madrigal pour Augustine.

Dans la rue Ténine encore, on peut voir une très belle maison de maître du XIXe siècle, la villa Marguerite. Elle est occupée par une communauté de sœurs de Saint Vincent de Paul. Elle a d'abord accueilli des jeunes filles atteintes de la tuberculose, et maintenant elle héberge des gens qui viennent visiter des prisonniers.

Nous nous engageons, à gauche de la villa Marguerite, dans une voie qui mène à un parc..

Au passage, nous remarquons le blason de Fresnes : un frêne, bien sûr, surmontant un mouton (référence au passé agricole du village?).


Accroché au mur latéral de la propriété Marguerite, un très joli colombier. Il devait faire partie des communs.

Nous traversons alors le parc André Villette : il est visiblement constitué d'une partie de l'ancien parc de la villa Marguerite récupérée par la commune et ouverte au public."J' ai connu cet endroit fermé", me confirme Simone. Un espace vert bienvenu dans le centre ville...

Surprise, nous dérangeons une volée de perruches! De ces perruches qui se sont multipliées dans la région parisienne, depuis, dit-on, que quelques spécimens se sont échappés d'une malle éventrée à l'aéroport d'Orly...

Ce sont , paraît-il , des perruches à collier. Celle ci n'a pas de collier, car c'est une femelle.

Simone m'amène alors sur le "tertre Montjean", point le plus élevé de Fresnes (90 m), où se trouve une croix (ou ce qu'il en reste car elle a été vandalisée) qui daterait du XIIIe s. Elle était au centre d'un ancien cimetière, qui a été déplacé.3 bancs sont aussi placés sur le site.

La partie supérieure est finement sculptée, on remarque une tour médiévale et une colonne. Sur la croix elle-même (perdue) figuraient le Christ et la Vierge.

Voici la croix telle qu'elle était à l'origine. Elle a été restaurée en 1990.

Retour vers la mairie, avant un circuit en voiture...

LA MAIRIE.

Toute proche de l'église, la mairie a été construite en 1887. Elle abritait la mairie elle-même, les écoles, et le bureau de poste. Elle a été construite en pierre meulière. En raison de l'augmentation de la population, elle a été surélevée par la suite. Les parties garnies d'un revêtement de brique sont celles qui ont été ajoutées.


Nous décidons de poursuivre notre recherche en voiture, les distances étant trop grandes.

                       A LA RECHERCHE DES ANCIENS DOMAINES SEIGNEURIAUX:
                                 
                                                              FRESNES autrefois.



Cette carte nous donne une idée de ce qu'était Fresnes avant le XVIIe siècle. C'est assez saisissant! Et elle nous permet aussi de percevoir la topographie du territoire: au fond, sur une hauteur, le village de Fresnes , avec sa ferme seigneuriale de Cottinville; au premier plan, dans la plaine, le château de Berny avant les modifications apportées par François Mansart. et à mi pente, entre les deux, à droite, le château de Tourvoye. Les seigneurs de Fresnes, Berny et Tourvoie, appartenant à des familles de parlementaires pour la plupart, vont se succéder. Nous avons déjà parlé de Philippe de Cannaye, seigneur de Fresnes, conseiller d'Henri IV et ambassadeur du Roi à Venise, qui est inhumé dans l'église Saint Eloi en 1610.

LE CHATEAU ET LE PARC DE BERNY:

Le voici dans toute sa splendeur, après les modifications apportées par François Mansart. Les premiers propriétaires connus, avant le XVIIe siècle, sont les Brûlart, une famille de parlementaires. En 1623, Pierre Brûlart de Sillery, nouveau propriétaire, fait remanier le château par François Mansart, alors jeune architecte.
Les propriétaires se succèdent: Pomponne de Bellièvre, président du Parlement de Paris d'abord ( il y recevra les conjurés de la Fronde); Hugues de Lionne, ministre d'Etat, en 1653 (il y donne de somptueuses fêtes), puis son fils. En 1685, l'abbaye de Saint-Germain des prés achète le château: il deviendra une résidence de campagne pour ses abbés. Des personnages prestigieux -et libertins- s'y succèdent , comme le cardinal de Fürstenberg, puis en 1737 Louis de Bourbon-Condé, prince du sang, comte de Clermont , abbé de Saint Germain , qui y vivra avec ses maîtresses ...
Déjà délaissé avant la Révolution, le château sera peu à peu détruit à partir de 1808. Il sera au XIXe s une fabrique de meuble. Le parc deviendra un haras  et sera transformé en hippodrome :les courses de chevaux qui y sont organisées seront prisées des Parisiens de 1834 à 1893. En 1928, les écuries deviennent un complexe sportif, l'US Métro. Il n'y a plus aucune trace apparemment des Haras de Berny.

Que reste-t-il du château de Berny?

Il n'en reste plus qu'une magnifique façade (classée) qui a la particularité d'être intégrée à un immeuble d'habitation!

Autre vue.
C'était une partie de l'aile droite du château.

Quant au parc, il n'en reste rien. Il est totalement occupé par la Peupleraie, un ensemble d'immeubles d' habitation et de pavillons construits par une association d'habitants, les Castors, à partir de 1955.

LE CHATEAU ET LE PARC DE TOURVOIE:

Voici une image du château, déjà très dégradé (date incertaine).

Il avait été construit en 1580, pour Etienne Charley, président aux Enquêtes. Louis de Bourbon Condé, propriétaire de Berny, l'acquerra au XVIIIe siècle pour y installer sa maîtresse, Marie-Elisabeth Leduc, une danseuse de l'Opéra. Une galerie souterraine reliait paraît-il les deux propriétés.
Le château de Tourvoie a disparu. Nous n'avons pas trouvé à quelle date il a été détruit.

Nous nous sommes rendus dans le quartier de Tourvoie et là...
Le parc  des Sports de la commune a été installé en lieu et place du domaine de Tourvoie. Des immeubles d'habitation à proximité occupent  également l'ancien domaine.

Mais tout n'a pas disparu...

De part et d'autre du parc des Sports, une partie de l'ancien parc de Tourvoie a été conservée, ce qui  offre aux Fresnois un agréable lieu de promenade dans la nature.
A l'entrée, à droite du stade, une statue mythologique (sans doute un satyre et une ménade) , qui maintient l'ambiance des parcs d'autrefois...Est-elle d'origine?

Du bâti du domaine de Tourvoie, il ne reste plus que cet élément de pierre qui borde le cours d'eau qui passe là.

Il s'agit du ru de Rungis, affluent de la Bièvre, qui, donc, traversait donc le domaine autrefois, et est fréquenté par de nombreux canards.
Nous avons la surprise de découvrir des canetons en automne!

Et ici, parmi les colverts, une race de canards inhabituelle...

Plus loin, nous découvrons une belle perspective automnale sur le ru.

De ce côté, Fresnes organise les fêtes de la commune, me dit-on.

Nous quittons cet espace naturel préservé, contents de notre visite.

LA FERME DE COTTINVILLE:
C'est une ferme de plan carré typique du Hurepoix. Elle a appartenu aux seigneurs de Fresnes du 12e siècle à la Révolution. Elle a échappé à un projet de destruction, et a donc été préservée. Plusieurs de ses bâtiments (étable, bergerie, logis seigneurial, grange dimière) datent du XVII et du XVIIIe siècles. L'écomusée du Val de Bièvre, et le conservatoire de musique à vocation départementale y sont installés, et la grange dimière (grange où l'on entreposait l'impôt -la dîme, un dixième de la récolte- prélevée par l'Eglise ou le seigneur) a été transformée en théâtre.

L'entrée actuelle de la ferme de Cottinville, rue Maurice Ténine.
Au fond, à droite, se profile une immense barre d'immeuble construite après 1950.

Une vue de la cour et du bâtiment d'entrée.
Au premier plan, une charrue jadis utilisée dans cette ferme est exposée.

La porte charretière est singulièrement élevée, les chargements qui y passaient aussi.

Au bout du premier bâtiment, la tourelle date du XVIIe s. Ce devait être une tour d'escalier, à l'angle du manoir seigneurial. Elle a servi un temps de prison. On voit encore les barreaux à la fenêtre.

A droite de l'entrée ce beau bâtiment semble a voir été refait, à la place de l'ancien abattu.

Voici  la grange dimière, prolongée à l'avant et à l'arrière aujourd'hui par des extensions pour les besoins du théâtre.

A l'arrière de la grange, Simone, de l'association des Amis de l'Ecomusée a été content de me montrer qu'une des mares de l'ancienne ferme avait été ici préservée.

En 1970, la ferme était encore en pleine activité, comme le montre l'image ci dessus.

D'AUTRES DECOUVERTES

Le regard  n°3 de l'aqueduc Médicis

Isolé au milieu d'une sorte de place, sous les fils à haute tension, nous découvrons un curieux édifice .Un graphisme intéressant dans ce tableau vu à contre jour...

Il s'agit d'un regard donnant accès à l'aqueduc Médicis, long de 16 km et en grande partie souterrain, qui part de Rungis et aboutit à Paris à la maison du fontainier, derrière l'observatoire. Ce regard dit n°3  est l'un des 27 que compte l'aqueduc et le plus important des 3 situés à Fresnes. A Arcueil, il est à l'air libre pour franchir la vallée de la Bièvre. C'est Marie de Médicis, veuve d'Henri IV, qui le fait construire pour alimenter en eau son palais du Luxembourg. Il est construit entre 1613 et 1624. Il suit de près le tracé d'un ancien aqueduc romain construit pour alimenter en eau les thermes de Cluny, qui, lui, partait de Wissous. Il est classé aux monuments historiques;

A l'origine, il s'élevait au milieu d'un champ...

A LA RECHERCHE DE LA BIEVRE.

A la tombée du jour, nous parvenons à la dernière étape de notre périple...

Comme nous l'avions indiqué dans la 1e partie de notre article (1), les habitants du village du Hurepoix qu'était Fresnes autrefois étaient surnommés "les grenouilleux", car on y pêchait les grenouilles  (et aussi les écrevisses) dans la Bièvre, et à la fin du XIXe siècle on venait de Paris pour déguster les cuisses de grenouille dans les restaurants du coin. Mais la pollution nauséabonde entraînée par les produits que rejettent les nombreuses blanchisseries installées sur ses rives depuis la fin du XIXe siècle décide les autorités à recouvrir l'aimable cours d'eau d'autrefois dans les années 50. La tendance aujourd'hui est de vouloir remettre la rivière à l'air libre. C'est ainsi qu'en 2003 la municipalité de Fresnes découvre une partie de son cours et crée le parc  des Prés de la Bièvre.

C'est ainsi que nous pouvons retrouver une petite partie du Fresnes d'autrefois , et un petit morceau du Hurepoix d'antan : résurrection! C'est aussi  un espace vert précieux dans cette ville très urbanisée qui est ménagé.

Simone nous mène à une fontaine qui correspond à une source .Tout un appareillage a été construit autour pour acheminer l'eau: où?

Mais elle a beau y mettre de l'huile de coude, aucune eau n'en sort...C'est peut-être épisodique.

Le ciel se colore derrière les peupliers voisins. il est temps de rentrer.

(1) Cette page est la suite de:

A LA RECHERCHE DU VIEUX FRESNES -1e PARTIE:
cliquer sur:


*A VOIR ACTUELLEMENT  A LA FERME DE COTTINVILLE jusqu'en février 2018:
une très belle exposition intitulée
HABITANTS, BATISSEURS DE BANLIEUE
Elle retrace l'histoire et l'évolution de la ville depuis l'explosion démographique des années 50-70.
Ecomusée du Val de Bièvre, rue Maurice Ténine. Entrée libre.


















.




























Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire