dimanche 31 mars 2024

24 MARS 2024 : A LA DECOUVERTE DE CHATEAUFORT ET DE LA VALLEE DE LA MERANTAISE (2e groupe).

 2e dimanche (ensoleillé celui-ci) à la découverte de Chateaufort et de la vallée de la Mérantaise, avec un nouveau groupe d'amis... Etaient présents les vétérans du Hurepoix's band , Jean Marie et Michelle Fabre , présents dès le 1er jour (il y a 15 ans!), et Simone Wajsfelner , qui participe depuis de nombreuses années aussi. Jean-Marie et Simone sont d'anciens collègues du lycée Jean Jaurès de Chatenay-Malabry. Etaient là aussi Francine Lalou , Odile Marteau et Michèle Lebedel, des amies du parc nord des Ulis, qui sont de nos sorties depuis quelques années. Et puis il y a les petites nouvelles: Nathalie Crételle, amie du parc Nord elle aussi, et Simone Faulle , amie de Francine - dont c'est la 2e participation! 

Devant l'église de Chateaufort.


Au domaine d'Ors...
De g à dr: Michèle L, Simone F, Nathalie, Francine, Simone W, Jean Marie, Odile, Michelle F.

Et n'oublions pas le GO.

Etait prévue une  sortie adaptée aux possiblités de marche de chacun (e): nos Ulissiennes ne feraient pas la rando à pied entre Magny les Hameaux et Chateaufort, Jean Marie et Michelle, Simone W et moi même ferions le trajet.

Nous sommes donc partis  pour un périple qui comportait 4 étapes: tout d'abord, une visite de Chateaufort (Yvelines), qui domine la vallée de la Mérantaise (affluent de l'Yvette): la ville paraît aujourd'hui assez ordinaire, mais au Moyen Age , elle fut un centre religieux important et le fief d'une puissante seigneurie. Ensuite, nous sommes partis en voiture à la découverte du domaine d'Ors, situé dans la vallée de la Mérantaise (partie basse de Chateaufort); nous avons repris les voitures pour aller voir non loin de là d'un peu près le domaine de la Geneste. Là nous avons laissé deux voitures pour que les randonneurs qui devaient partir de Magny les Hameaux n'aient pas à revenir sur leurs pas, et avec les 3 autres voitures nous avons gagné  Magny village , le centre historique de Magny les Hameaux, qui serait la dernière étape de la sortie pour les non randonneurs, et le point de départ de la randonnée finale dans la vallée de la Mérantaise pour les 4 randonneurs. 

A CHATEAUFORT.


Notre rendez-vous était place Saint Christophe, une petite place arborée, entourée de maisons anciennes dont la mairie : elle a un petit air provincial.

De là, nous gagnons à pied le site de l'église Saint Christophe.


Châteaufort se trouve sur un promontoire qui domine la vallée de la Mérantaise. Nous croisons plusieurs ruelles qui plongent dans le fond de la vallée.


Nous découvrons l'église Saint Christophe, construite en 1848, sur les ruines d'une ancienne église du XIe siècle, détruite à la Révolution. 


Depuis le XIe siècle, existait un prieuré, détruit à la Révolution ainsi que l'église adjointe. Il en reste une crypte, attenante à l'église. Chateaufort était à l'époque un centre religieux important: y était installé un doyenné dont dépendaient 98 paroisses, dont celles de Saint Germain, Nanterre ou encore Etampes...


Depuis l'esplanade de l'église, on a vue sur la vallée de la Mérantaise. On distingue une sorte de tour qui appartient au domaine de la Geneste.

Ici s'est déroulé le 19 août 1913 le premier saut en parachute réalisé par Adolphe Bégoud, un compagnon de Louis Blériot, au dessus du domaine de la Geneste (avec l'autorisation du propriétaire de l'époque). Il existait en effet un petit aérodrome derrière Chateaufort.  Avant de s'écraser au sol, l'avion fit des loopings, ce qui donna à Bégoud l'idée d'en faire volontairement avec un avion: il devint alors le premier pilote acrobatique. 


Un peu plus loin, une vue plus dégagée sur la vallée de la Mérantaise : on aperçoit les vertes prairies du fond de Mérancy, que les randonneurs retrouveront par la suite.

En attendant la personne qui devait nous ouvrir l'église, nous avons profité du soleil sur l'esplanade qui précède l'église...





VISITE DE L'EGLISE:


L'entrée de l'église est précédée d'un petit porche.

 
Intérieur de l'église: la nef comprend trois vaisseaux aboutissant à un chevet plat.

Au fond du chœur, un bel orgue, installé là en 1998. L'autel, au centre, serait un réemploi d'une chaire provenant de Port-Royal des Champs. Il est daté de 1702.

Vitrail du choeur.
L'église est ornée de vitraux modernes réalisés en 1980 par M. Jacques Minard.

Vitrail représentant les travaux de la campagne.

Détail d'un vitrail évoquant Guy de Montlhéry, suzerain des seigneurs de Châteaufort.

Une sorte d'exposition de vitraux était visible dans le fond de l'église.(photo: Francine).


Certains vitraux reproduisaient des oeuvres d'artistes contemporains (Georges Rouault, Cocteau...)

Au dessus de la porte, Saint Christophe nous souhaite bonne route!


Derrière l'église , le presbytère , construit en 1740. Il a été racheté par la commune en 1835. (photo antérieure). Le prêtre y habite. Il gère aussi l'ancienne crypte, devenue privée, et inaccessible au public sauf en de rares circonstances.

Vu par Michèle L sur la cloture d'une propriété voisine. (Photo: Michèle)

                      Nous poursuivons à présent notre visite de Châteaufort par la rue de la Tour...

Rue de la Tour.Quartier ancien qui a son charme.


La "tour", c'est  ce qu'il reste de l'ancien donjon d'un des 3 châteaux forts que comptait le site au Moyen Age. Construit aux XIe et XIIe siècles, il faisait 36 m de haut et 20 m de diamètre.


Du 8e au 11e siècles, Chateaufort appartenait à des seigneurs puissants, qui inquiétèrent la monarchie capétienne.Ils étaient inféodés aux seigneurs de Montlhéry. Il existe un projet de revalorisation de ce donjon. 

Une jolie ouverture dans le mur d'une maison voisine (photo: Francine).

A l'angle du mur, une curieuse figure féminine.

De retour place Saint Christophe, nous  gagnons alors en voiture le domaine d'Ors.

LE DOMAINE ET LE MOULIN D'ORS.

Au XVIIe siècle, le CHATEAU D'ORS s'élevait au milieu d'un vaste domaine de 850 hectares , aux abords de la Mérantaise ; le site a été construit dès le XIVe siècle et constituait le principal fief de Châteaufort; certains éléments ont été ajoutés au XIXe ; en 1951, le château a été rasé par son propriétaire, le dernier baron d'ORS, le domaine a été abandonné, et la nature y a repris ses droits. Seules la chapelle et les dépendances de l'ancien château, ainsi qu'une des fabriques décoratives, un pont à arcades, subsistent sur le site.Certaines des "fabriques décoratives" du parc ( grottes artificielles) ne sont plus visibles.
 La commune de Châteaufort , sous l'impulsion de l'ADVMC (association de défense de la Vallée de la Mérantaise et de  l'environnement de Châteaufort) a racheté le domaine en 1995 , et depuis 2003 il est devenu une réserve naturelle de 17 hectares. Des "randonnées -nature" y sont aujourd'hui organisées pour faire découvrir notamment la flore et la faune de ce milieu naturel.

Carte postale représentant l'ancien château d'Ors (XIXe s), rasé en 1951.

On découvre d'abord la chapelle, encore en bon état; elle communique avec le moulin, situé en contrebas. Son portail est richement orné date du XIXe s.

Les dépendances, seuls vestiges de l'ancien domaine. Les anciennes écuries (Photo: Francine Lalou).

De belles arcades (Photo: Francine Lalou).

      Un des pavillons appartenant aux dépendances, où habitaient les gardes du château.  

Les bas reliefs décoratifs qui ornent ce pavillon seraient du célèbre sculpteur PAJOU (1784)!(Photo: Claude Poirson).

De là, on entame un circuit dans le domaine qui va nous permettre certaines découvertes:

Tiens, tiens ! Un pont à arcades!

Le pont à arcades est une fabrique décorative (une mode de la fin du XVIIIe s dans les parcs à l'anglaise). La base est cependant médiévale, les arcades ont été ajoutées au XIXe.

On s'est aussi intéressé(e)s aux fleurettes printanières : jacinthes des bois... (photo: Michèle L)

... et anémones Blanda ou Sylvie (les deux Simone ne sont pas d'accord).

Le chemin nous conduit jusqu'à la Mérantaise, fort large ici. Longue de 14 km, elle prend sa source à Trappes et rejoint l'Yvette à Gif sur Yvette.


Plus loin, un très vieux pont...(photo: Francine).

Nous poursuivons notre chemin par une piste en bois aménagée là.

On découvre enfin le moulin, qui se reflète bellement dans une dérivation de la Mérantaise.

La roue est encore là.

Un panneau pédagogique explique le fonctionnement du moulin.

                                                      (photo antérieure)
Le MOULIN D'ORS faisait partie du domaine ; installé au bord d'une dérivation de la la Mérantaise, il  Il a cessé son activité en 1921. Il a été restauré en 1995 par le parc régional de la Vallée de Chevreuse. Il abrite maintenant des associations.

Un panneau pédagogique nous indique le rôle de chaque pièce.

                                                      (photo antérieure)
Dés le XIVe siècle, le site comportait un moulin. Celui-ci, construit en hauteur, avec une façade en meulière, date du XIXe.

Nous allons maintenant jeter un coup d'oeil au domaine de la GENESTE, toujours dans le bas de 
CHATEAUFORT 

LE DOMAINE DE LA GENESTE:

Le domaine de la Geneste est un ancien fief seigneurial , signalé par un document dès le XIVe siècle. Au XVIe existait un premier château ,ainsi q u'un colombier, un moulin à eau, et un moulin à vent détruit en 1568.En 1614, Philippe de Parent construit un 2e château avec les pierres de l'ancien château médiéval de Marly, qui avait été édifié sur le promontoire dominant la Mérantaise. En 1786 , un 3e château est édifié, puis en 1857 un 4e construit pour M. Stenhover (le château actuel)  par l'architecte Eugène Petit . Le précédent est alors détruit.

Aujourd'hui, il s'agit d'un domaine privé, qui peut être loué pour des événements familiaux; on peut y louer aussi des chambres. C'est également un haras, installé dans les dépendances. Le domaine n'est pas ouvert aux visites.


La "tour" du domaine est le seul élément visible de celui-ci. Il s'agit en fait d'une de ces  "fabriques décoratives"en vogue dans les parcs au XVIIIe siècle. Des chambres y sont aménagées.

Dommage qu'on n'ait pas pu entrer!

Un joli rouge gorge, dans un arbre voisin, nous a offert un petit concert.

LE RESTE DU DOMAINE.

Ayant eu la chance de visiter le domaine il y a quelques années lors d'une "portes ouvertes", j'ai pu prendre quelques photographies que voici:

 
L e château, d'allure classique et d'aspect pimpant, est orné à gauche d'une échauguette et à droite d'une tour carrée.
 
 
Le domaine comporte de belles dépendances où est installé un haras.

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Direction maintenant: MAGNY LES HAMEAUX !


DE MAGNY LES HAMEAUX AU DOMAINE DE LA GENESTE: 

Nous découvrons MAGNY VILLAGE, le centre historique très exigu de cette commune, ainsi nommée depuis la Révolution car elle comportait 7 hameaux (12 si on compte les fermes isolées). 
                                       

L'église Saint Germain (XIIe-XVe-XVIIe-XXIe) est de style principalement gothique. Particularité: y ont été récueillis des éléments venant de l'abbaye de Port Royal détruite sur l'ordre de Louis XIV pour hérésie janséniste: un autel, un bénitier, et 30 dalles funéraires.

Nous n'avons pas pu obtenir l'ouverture de l'église: dommage!

De chaque côté de la porte, deux figures sculptées...

Des anges peut-être?


Ici nous remarquons une tombe de prêtres jansénistes "fidèles à la tradition de Port Royal".


Au bout de la rue Ernest Chausson, nous allons avoir des surprises...


Tiens, comment se fait-il que l'école porte le nom de la célèbre femme peintre du 2e Empire? Non Rosa Bonheur n'habitait pas ici, mais son frère Auguste, oui, et le fils de celui-ci, Raymond. 


Devant la "maison des Bonheur", ancien presbytère, et aujourd'hui centre culturel.
En 1864, Auguste Bonheur, frère de Rosa, et lui aussi peintre animalier, achète la maison au peintre Fleury. Rosa, sa soeur, y séjournera plusieurs fois, d'où le nom de l'école communal voisine, attribué au membre de la famille le plus célèbre!... Puis le fils d'Auguste, Raymond Bonheur (1856-1934), en hérite. Lui est compositeur, et accueillera ici de nombreux amis écrivains ou artistes: André Gide y est venu souvent. Debussy, Paul Claudel, le poète Albert Samain, ou encore Francis Jammes, y séjourneront.
Ce jour, une exposition de peinture se tient dans la maison. 

Les non randonneuses y ont jeté un coup d'oeil, et la journée de découverte s'est arrêtée là  pour elles, tandis que les marcheurs partaient alors à la recherche de la Mérantaise en empruntant un chemin vicinal situé à droite de la maison.

PETITE RANDONNEE DANS LA VALLEE DE LA MERANTAISE:

Depuis Magny les Hameaux, elle nous mènera jusqu'au domaine de la Geneste dans le bas de Chateaufort..

Le chemin nous entraîne d'abord dans une large allée cavalière  qui allait nous mener 800 m plus loin de nouveau à la rencontre de la Mérantaise... 

Simone, Michelle, Jean-Marie et moi-même  en route pour la randonnée.

Au bout de l'allée cavalière, on arrive en vue d'un petit pont au dessus de la Mérantaise. En arrière plan, on aperçoit une grande maison forestière.

Un bief retient l'eau au profit du lavoir, ce qui produit une cascade.

 Une documentation sur les différents types de lavoirs a été installée là (photo antérieure).

Le vieux pont vu du lavoir : détail insolite: un coeur rouge suspendu sous le pont !
lavoir voisin.

                                         Cliquer sur l'image pour l'agrandir.
Sa présence est lié à un fait historique et une légende expliquées sur ce panneau: lancez un caillou sur le coeur pour le faire tintinabuler, un voeu se réalisera. (photo antérieure)

On repasse le pont et l'on prend le chemin qui part à gauche en direction de Chateaufort, dont nous sommes éloignés à présent de 2km. 

Le chemin nous fait d'abord traverser longuement une zone boisée.

Sur notre gauche, nous distinguons bientôt une zone humide : on distingue une roselière, et une mare doucement éclairée par le soleil déclinant.

Il n'est pas étonnnant que l'on croise une cavalière dans cette région de haras.

Nous arrivons enfin dans la zone de vastes prairies que nous avions aperçue depuis Chateaufort. C'est le fond de Merancy.

Ici paissent de nombreux chevaux.

Nous en avons croisé beaucoup.




Cette fin de randonnée, doucement éclairée par le soleil du soir, nous a paru avoir beaucoup de charme.


Entamée à 14h, notre journée de découverte s'est achevée à 19h (pour les randonneurs). 5 bonnes heures  donc sur le pied de guerre !

A BIENTOT A TOUS POUR UNE NOUVELLE AVENTURE !

Le dimanche précédent, l' autre groupe avait eu la chance d'apercevoir durant la rando une magnifique GRANDE AIGRETTE . Cadeau !