dimanche 29 juillet 2018

24/7/18 : VISITE DE L'EXPO GOETHE/CHATEAUBRIAND A LA MAISON DE CHATEAUBRIAND avec mon ami Didier Rousselet.

Mardi 24 juillet: je retrouve à la maison de Chateaubriand mon ami Didier Rousselet, grand voyageur à pied devant l'Eternel, de retour d'un périple essentiellement pédestre de plus d'un mois à travers l'Angleterre.
Ce qui l'a attiré ici:  la confrontation du regard sur les paysages rencontrés de deux grands écrivains voyageurs: Goethe et Chateaubriand.
Et ma foi, j'ai trouvé bonne l'idée de ces  retrouvailles dans le cadre hautement romantique du domaine de la Vallée aux Loups..

                                                 DECOUVERTE DE L'EXPOSITION:

La maison de Chateaubriand a eu l'idée de confronter les regards sur les paysages de deux grands contemporains, Chateaubriand (1768-1848) et Goethe (1749-1832). Une confrontation à distance, puisque les textes de Chateaubriand sont à découvrir au cours d'une promenade dans le parc sur de grands panneaux suspendus, tandis que les dessins (et non des textes) du grand écrivain allemand sont exposés, eux, dans une salle du 1er étage de la maison. Il s'agit de 50 dessins réalisés par l'auteur des Souffrances du jeune Werther représentant des paysages d'Italie, d'Allemagne et de Suisse, que Chateaubriand a évoqués pour sa part par les mots.

Tour au clair de lune, œuvre de jeunesse (1767-68): un goût  alors pour les paysages fantomatiques.

Les dessins de Goethe proviennent de la fondation Weimarer Klassik, qui en conserve 2000 sur les 2600 dessins qu'il a réalisés au cours de sa vie. On apprend que l'écrivain a bénéficié au cours de sa vie des conseils et des encouragements d'artistes comme Michael Eben , dont son père collectionnait les œuvres, et plus tard d'Adam Friedrich Oeser.

Rivière - 1787.

L'exposition présente d'abord des dessins de paysages d'Allemagne et de Suisse, réalistes et simples.
Son voyage en Italie entre 1786 et 1788 va susciter de sa part de nombreux dessins, et bien plus tard le souvenir de l'Italie nourrira encore son inspiration, car il continuera de dessiner des paysages italiens… imaginaires… Enfin, sont présentées quelques vues de Bohème, où Goethe se rendait régulièrement.
Paysage près de Frascati.

La passion de Goethe pour les paysages italiens trouve un écho chez Chateaubriand pour qui "Rien n'est comparable pour la beauté aux lignes de l'horizon romain, à la douce inclinaison des plans, aux contours suaves et fuyants des montagnes qui le terminent".

Ruines en montagne (1820).

Le paysage, chez Chateaubriand, reflète ses états d'âme: "Ce sont les personnes qui font les beaux sites", écrit-il. Les souvenirs qui s'y rattachent en font souvent le prix. Ce n'est pas étranger à Goethe: on pense au dessin de cette allée de peupliers qui forme le prénom de Wilhelmine Herzlieb, désespérément aimée par l'écrivain allemand.

C'est l'occasion d'une promenade rêveuse dans un haut lieu du romantisme.

Maison de Chateaubriand à Châtenay-Malabry.L'exposition  dure jusqu'au 19 août.

                                          UN PETIT TOUR A L'ARBORETUM:

Après ce moment passé avec ces génies du romantisme, j'ai fait découvrir à Didier l'arboretum de Chatenay-Malabry, dont la porte d'entrée fait face à la maison de Chateaubriand. Nous y avons admiré quelques beaux arbres dont le fabuleux CEDRE PLEUREUR DE L'ATLAS , le joyau des lieux.



                                                        Didier, un ami de… 57 ans!