mercredi 6 juillet 2016

5 juillet 2016 : de CHEVREUSE à l'abbaye des VAUX DE CERNAY avec Cristina et Salvador, des amis catalans.

Cristina, professeur de français langue étrangère à l'école de langues de  LLEIDA  (Catalogne espagnole) est francophile jusqu'au bout des ongles, et fan absolue de PARIS.
J'ai plusieurs fois amené des lycéens dans son établissement, à l'occasion de voyages en Catalogne , pour des contacts entre nos élèves.
"Mais il n'y a pas que Paris en France, quand viens-tu découvrir notre belle Ile de France?" , lui disais-je souvent.
Le 5 juillet, cela s'est enfin réalisé. Elle et son mari Salvador étaient au rendez-vous à la gare de Bures sur Yvette, venus par le RER B.
De là ,virée en voiture dans la région à la découverte de quelques beautés de la vallée de Chevreuse.

                                                          A CHEVREUSE, avec Cristina.

                                      A L'ABBAYE DES VAUX DE CERNAY, avec Salvador.

                                   DES IMAGES DE LA JOURNEE:
                                     
                                      CHEVREUSE.
                                                   Cristina et Salvador à CHEVREUSE.

En arrière plan, le château-fort de Chevreuse, qui domine la ville. Edifié aux XIe et XIIe s par les seigneurs de Chevreuse, puis complété au XVe par l'ajout de remparts crénelés, il a été jusqu'en 1551 la résidence des ducs de Chevreuse, date à laquelle ils se sont installés à DAMPIERRE, à quelques km (où existe encore un superbe château construit par Hardouin-Mansart).
Au XVIIe, Louis XIV achète le duché de Chevreuse, et met le château-fort à la disposition des dames de Saint-Cyr , institution créée par Mme de Maintenon, qui y apportent des modifications.
Aujourd'hui y est installé la maison du Parc Naturel de la Vallée de Chevreuse.

                                            Découverte de la promenade des Petits-Ponts.

                  
Cristina a été particulièrement séduite par ce site fameux de Chevreuse, elle ne savait plus où pointer son objectif, tellement elle voulait tout photographier!
L'Yvette, lui dis-je, est la rivière qui a creusé la vallée dite de Chevreuse. Et ici, un canal de dérivation est surmonté d'une succession de petits ponts. Ces ponts permettaient aux tanneurs (le tannage des peaux était une grande activité ici) d'accéder au local où ils officiaient, au bord de l'eau. Plusieurs lavoirs sont ici visibles, ainsi qu'une grande salle de séchage des peaux. Le site ,bien entretenu et fleuri par la commune, est devenu un ornement de celle-ci.

                                                                  Les Petits Ponts.

                                             Cristina photographe: prise de vue périlleuse?

                                                                 Un vieux lavoir.

                                                     Un petit tour dans CHEVREUSE.

Nous avons ensuite fait un petit tour dans Chevreuse. Cristina et Salvador ont découvert la façade du Cabaret du lys, où en 1661 Jean Racine, séjournant au château de Chevreuse, venait quelquefois. Ils ont appris que Racine, à cette époque, allait à pied jusqu'à l'abbaye de Port-Royal des Champs, pour y revoir ses anciens maîtres (il y avait fait ses études). Le chemin qui mène de Chevreuse à Port-Royal des Champs a été d'ailleurs baptisé "chemin Jean Racine". Il peut être l'occasion d'une belle randonnée. Puis nous avons visité rapidement l'église.

                        Petit tour dans Chevreuse. Au fond la flèche de l'église, fondée au XIIe s.
                
                                                     Dernier regard sur CHEVREUSE:

Allez, une petite dernière avant de partir!

Ici point de séparation apparemment de l'Yvette et de son canal de dérivation et au fond, toujours , le château de la Madeleine.
                         
                                   CAP SUR LES VAUX DE CERNAY.

Nous avons ensuite gagné Cernay-la-Ville en voiture, traversé la place principale encadrée d'anciennes auberges, dont l'ex-"auberge des paysagistes" (devenue restaurant chinois!) qui a accueilli à la fin du XIXe siècle de nombreux peintres paysagistes dits de " l'Ecole de Cernay ", inspirés par le site des Vaux de Cernay. Parmi eux Corot, mais surtout Léon Germain Pelouse, installé à Cernay, et qui y a attiré de nombreux élèves.

                                                   L'ancienne "auberge des paysagistes" à Cernay.

Je leur ai expliqué qu'une cinquantaine de films avaient été tournés à Cernay ou dans les Vaux. Un site qui a donc inspiré les créateurs! Paul Grimault, réalisateur du film d'animation Le Roi et l'Oiseau, y a passé 45 ans et la commune a donné son nom à la place principale.

En bas à l'entrée des Vaux de Cernay, nous passons devant les "Salons Leopold" ,ancienne "auberge Léopold" où après 1886 Léopold Lequesne ,son propriétaire, accueille les artistes, après avoir vendu son établissement de la place centrale de Cernay. Il acceptait de se faire payer en tableaux, et les murs de l'auberge en étaient couverts. Les œuvres ont ensuite été dispersées. Certaines sont à la mairie de Cernay, paraît-il.

Avant de nous rendre à l'abbaye des Vaux de CERNAY, je leur ai proposé de découvrir le site du ru des Vaux, affluent de l'Yvette.
En raison de l'effondrement du pont de bois dû aux dernières crues, nous n'avons pu l'apprécier que depuis la rive droite, où le point de vue est moins spectaculaire.
Nous avons donc suivi le nouveau chemin aménagé, qui mène au "Petit moulin", un ancien moulin en passe d'être converti en un musée des Vaux de Cernay, où l'on devrait pouvoir admirer bientôt peut-être des tableaux des paysagistes de l'"Ecole de Cernay".


     Découverte du site , caractérisé par la présence d'énormes blocs de grès, comme à Fontainebleau.
D'importantes carrières de grès étaient exploitées sur les hauteurs de la rive gauche , pour la fabrication de pavés notamment.

                                             Cristina ne veut pas manquer une image du site!

                                               Le ru des Vaux de Cernay  vu du moulin.


                   Le PETIT MOULIN sera bientôt le musée des Vaux (ouverture cet été 2016).

                     La cascade (ou bouillon) accolée au moulin: voilà un joli sujet de photo!

                                                                La cascade du moulin.

Dans les Vaux de Cernay vivent l'été différentes espèces d'oiseaux qui ensuite migrent en Afrique par exemple. C'est le cas de cette bergeronnette printanière, au ventre jaune. (chez nous, on trouve couramment des bergeronnettes grises).

                       DECOUVERTE DU SITE DE L'ABBAYE DES VAUX DE CERNAY.

                                                   Une sorte de porche de style (néo?)-médiéval...

                                               Quelque pas  entre des murs vénérables...

                                                                 Et nous y sommes!
 Au fond, à droite, les vestiges de l'ancienne église abbatiale gothique. L'abbaye date du XIIe siècle et a été particulièrement prospère aux XIIe et XIIIe s, notamment au XIIIe sous l'égide de Thibault de Marly, canonisé en 1247. Elle a été plus importante que Port-Royal des Champs, qui dépendait d'elle au début. Les moines appartenaient à l'ordre cistercien. Elle a été restaurée au XVIe puis au XVIIIe s.

Les moines sont chassés en 1791 et l'abbaye devient une carrière de pierres où chacun se sert. En 1873 , la baronne Charlotte de Rotschild achète le domaine, relève les murs, opère des transformations ( un hara notamment est construit et des bâtiments dans un style anglais à côté des vestiges). En 1846 le domaine passe à Félix Amyot, un constructeur d'avions qui y installe ses bureaux d'étude, et depuis 1985, il appartient à Philippe Savry qui en fait une hôtellerie de luxe, ce qui contribue à la conservation de ce patrimoine.

                                                             La nef fantôme de l'abbatiale...

                                                      Cristina photographe continue de se régaler...
                                     De part et d'autre de l'entrée de l'abbatiale, des pierres tombales.

                                            Cristina dans la belle verdure de l'Ile de France...

La partie "hôtellerie" de l'abbaye vue de l'autel de l'abbatiale.
On aperçoit à droite des restes de colonnades de la salle capitulaire, et plus loin, l'entrée de la salle des moines , élément de l'ancienne abbaye bien conservé.

Les belles voûtes de la SALLE DES MOINES, longue de 80 m, ce qui est exceptionnel.

Figures sculptées des stalles.

Nous sommes allés admirer la fontaine St Thibault, construite dans un style XVIe par les Rotschild autour de la source du même nom, censée favoriser la fécondité des femmes. Saint-Louis avait demandé à l'abbé Thibault de Marly d'en faire boire à sa femme, Marguerite de Provence, stérile. A la suite de cela , elle a eu onze enfants!

Nous pénétrons dans les beaux salons de l'abbaye, où l'on peut prendre des consommations.

    Boire un café dans ce décor, en savourant de délicieuses pâtisseries, c'est la cerise sur le gâteau ici!

Au mur, un tableau représentant Saint Louis et son épouse Marguerite de Provence reçus à l'abbaye par l'abbé Thibault de Marly.


A l'extérieur, de belles tables attendent les clients.

Un dernier petit tour dans le parc, du côté de l'immense étang où l'on peut apercevoir toute une troupe de bernaches (oies canadiennes), et histoire de prendre encore quelques photos des beaux bâtiments hôteliers...

Les bernaches sont des oies d'origine canadienne (pour Cristina).

                                      ....et l'on commence à prendre le chemin de la sortie.

                                           Cristina, viens voir! On a une belle vue d'ici!

                                                 Dernier regard sur le site de l'abbaye.

                              PETIT DETOUR FINAL PAR LE CHATEAU DE BRETEUIL.

Pour finir, comme nous passions à proximité du château de Breteuil, nous avons fait un petit détour pour le voir, afin que nos amis catalans aient une idée des châteaux (nombreux) qui parsèment cette partie de l'Ile de France.

                                                       Nouvelle photo à la clé, bien sûr!

          Le château de Breteuil actuel date du XVIIe siècle. Il appartient toujours à une illustre famille de la noblesse française. L'actuel marquis de Breteuil ne dédaigne pas à l'occasion de guider lui-même la visite de son château. Une animation autour des contes de Perrault y est instituée.

Partants Cristina et Salvador pour une autre visite de notre belle Ile de France lors d'une prochaine venue à Paris?

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