dimanche 19 juin 2016

18 juin 2016: sur les pas de Colette à Saint-Sauveur en Puisaye et sur ceux de Jean d'Ormesson au château de Saint Fargeau.


SAINT SAUVEUR EN PUISAYE.

Nous étions 12 au rendez-vous pour cette nouvelle journée de découverte, à 10h45, le samedi 18 juin 2016, devant le musée Colette. 
C'était la première expérience d'organisation "décentralisée", des amis , Nicole et Gérard, nous ayant proposé des visites dans une région qu'ils connaissent bien. Merci à eux pour l'organisation impeccable de cette journée!


                                 Devant le château de Saint-Sauveur, où se trouve le musée Colette.


De g à dr : Marcelle (Paris), Michèle (Verrières le Buisson), Gérard et Nicole (organisateurs du jour -L'Haÿ les Roses), Jean-Marc et Arlette (debout -Orsay), Janine et Norbert (assis Chilly-Mazarin), Simone (debout - Fresnes), Régine (Montrouge), Josette (Fresnes).

                                                            Il manquait JM (Les Ulis).


                                                                       Plus près...

                                                       Découverte du musée Colette.


Le musée Colette est installé dans le château de Saint-Sauveur en Puisaye (XVIIe-XIXes), situé sur une hauteur et visible de loin dans la région. Le château est flanqué d'une tour médiévale massive, ancien donjon visiblement transformé en pigeonnier, et de quelques dépendances.

L'ancien donjon ,des XIe et XIIe siècles, a une forme ovoïde unique en France. Ce type de donjon est appelé "tour sarrazine". 


Nicole (ci-dessus) et Gérard étaient déjà là, venus en avance, tant est chevillé au corps chez eux le sens des responsabilités!
Face au château, une belle esplanade verdoyante. Charme de l'imprévu, ce jour là un concours de jeunes poulains était organisé, ce qui nous permit d'admirer certains spécimens.

Le jeune était accompagné de sa mère, sans doute pour le rassurer;


Joli celui-ci.

Mais celui-ci, âgé d'un mois, fut notre préféré!

Visite intérieure.

Dans le hall d'entrée, de grandes photographies évoquaient divers lieux où Colette avait habité durant sa longue vie, comme ici son appartement du Palais Royal.

Petite pause dans une vaste pièce dont les quatre murs étaient couverts de photographies de Colette aux différents moments de sa vie.

Colette a été beaucoup photographiée dans sa vie !

Colette jeune (ravissante).

Colette femme mûre avec son beau-fils de 17 ans , dont elle tomba amoureuse, expérience qui lui inspira "Le blé en herbe".


Colette et ses animaux...

Arlette, amie de Nicole, qui a créé une association vouée à la lecture de textes littéraires, commence à nous lire un passage d'une œuvre de Colette.

On peut voir ici une reconstitution du salon de Colette au Palais-Royal.

Regard sur la Puisaye depuis la fenêtre du château.

La collection de boules de verre de Colette nous laisse béats d'admiration. Nous avons pu voir aussi sa collection de papillons.

Ici c'est sa chambre au Palais-Royal qui est reconstituée.

Nouveau regard sur la Puisaye....

Dans une pièce plus calme, Arlette termine sa lecture de Colette.

La visite se clôt par le visionnage d'un film qui retrace toutes les étapes de la vie et de la carrière de Colette , et nous les remet donc en mémoire.
On sort de cette visite avec une envie évidente de relire ses œuvres.

SAINT SAUVEUR, PAYS DES CHATS.

Les chats prolifèrent au pays de Colette, logique? J'ai la surprise en regagnant mon parking, d'un surprenant spectacle!

A CHAQUE VOITURE SON (ou SES)  CHAT (S) :





Il s'agit vraisemblablement de chats quasiment sauvages, qui subsistent comme ils peuvent.


                                    * LA CONJURATION AMICALE:


Nous nous sommes retrouvés pour le déjeuner dans un restaurant proche du château de St Fargeau.

LA SURPRISE DU CHEF ...

Notre Jaja tout à coup s'est avancée vers moi, qui avais pris place en bout de table, avec des airs mystérieux, et a lu publiquement un petit compliment de sa façon.

Les amis pour me remercier des sorties que j'ai organisées depuis 7 ans en Hurepoix et ailleurs avaient souhaité me faire un cadeau, sous la forme d'un chèque (excessif!) destiné à me permettre d'améliorer mon matériel photographique.

Le petit compliment de Jaja:
        CHER JEAN-MAURICE

  • Depuis des années, par tous les temps, avec ténacité, bonne humeur, compétence,....enthousiasme, tu nous promènes à travers l'Ile de France .
  • Pour notre plus grand plaisir, tu nous organises des sorties culturelles et champêtres, toujours préparées par un travail approfondi et documenté.
  • Tu nous as fait découvrir un bon nombre de châteaux du Hurepoix et d'ailleurs. Tu nous as introduits dans les grandes familles qui ont servi la France, parfois depuis Hughes Capet et avec certaines desquelles tu as noué des liens privilégiés...
  • Tu nous as emmenés chez Racine, Proust, Daudet ,Cocteau, Dumas, Ravel, Ronsard, Colette, Jean d'O.et d'autres..Tu nous as fait visiter des églises de tous styles et religions, des abbayes, des fermes, des parcs, des jardins extraordinaires.
  • Nous avons aussi admiré les tours des Ulis, les étangs de Saclay et les champs de colza semés de coquelicots....
  • Tu nous guides ou tu choisis des guides locaux, parfois très "class".
  • Nous avons aussi apprécié quelques bons repas dans les restaurants locaux.
  • Tu photographies les lieux et tu nous envoies ensuite les photos choisies les plus intéressantes.
  • Et tu nous photographies aussi devant les plus beaux des sites visités....
  • Nous avons usé (de )ton matériel photo.
  • Aussi nous voudrions t'aider à le renouveler ...pour que tu puisses continuer à nous envoyer des images...encore plus belles.
  • Grosses bises de tous tes "accompagnés": Brigitte, Michèle et Jean-Marie, Janine et Norbert, Marcelle, Michèle G, Régine, Nicole et Gérard, Arlette et Jean-Marc, Bénédicte , Jacqueline et Guy, Hélène et Christian, Hélène et Bernard, Jeannine et Serge, Dominique et Jacques, Florence et Claude, Michèle P, Simone , Josette, Danielle, Marie-Claude, Michèle et Henri G.
Régine, appareil photo en mains, a bien saisi mon air embarrassé au fil du petit discours de Jaja.






Que répondre? Merci bien sûr, à tous. Ce n'était pas indispensable, puisque c'est aussi mon plaisir de le faire! J'ai trouvé que Jaja avait employé beaucoup d'imparfaits dans son discours, et  sans la dernière phrase, qui évoquait l'avenir, et m'a donc rassuré, j'y aurais vu, ai-je dit, un enterrement de première classe!
Mais j'espère que nous vivrons encore de nombreuses aventures en Hurepoix, et ailleurs!


Le repas s'est alors déroulé. Les fourchettes se sont activées allègrement et les conversations allaient bon train.


                 *VISITE DU CHATEAU DE SAINT-FARGEAU.

Après nous être restaurés agréablement, nous nous sommes rendus à 15 h au château pour la visite. Enfin pas tous : deux amies connaissant déjà les lieux, nous nous sommes retrouvés à 10 pour nous joindre au groupe normal de visite guidée.

Nicole et Gérard , qui devaient aller à l'anniversaire d'une amie le soir, nous ont bientôt quittés et nous avons fini la visite et la découverte du parc sans eux. Nous n'étions alors plus que 8.

Grâce à la lumière extraordinaire de la fin d'après -midi, nous avons pu prendre quelques photos magnifiques du château vu du parc:

                                                    Jean-Marc et les dames.
       Marcelle et Norbert étant restés à l'entrée du château, nous n'étions plus que 6 dans le parc.

                                             Les dames : Simone, Janine, Arlette, Josette.


                                  Avec l 'homme à la casquette. Photo prise par Jean-Marc.

                                                                ZOOM.
                                  Au fond à droite , Marcelle et Norbert devisent.


                                          LA VISITE DU CHATEAU.

Un des décors de l'enfance de Jean d'Ormesson, dont il parle particulièrement dans son roman AU PLAISIR DE DIEU, et qui est lié pour lui à la figure de son grand-père maternel, c'est aussi un magnifique château au passé historique intéressant.


Le chatelet d'entrée flanqué de deux grosses tours domine le village.

C'est parti pour la visite!

La visite guidée de la partie meublée du château commence alors (photos non autorisées).La guide retrace aussi l'histoire du lieu. D'abord rendez-vous de chasse fortifié érigé en 980 par Héribert, évêque d'Auxerre et frère d'Hugues Capet, il passe du Xe au XVe siècles entre les mains de familles illustres: les seigneurs de Toucy, de Bar, et Jacques Cœur, argentier de Charles VII;

Antoine de Chabannes au XVe siècle, la grande Mademoiselle, cousine germaine de Louis XIV à partir de 1652, frappée d'exil pour sa participation dans la Fronde, puis la famille Lepelletier à partir de 1713, en seront les plus illustres propriétaires. Louis Michel Lepelletier de Saint-Fargeau, conventionnel régicide,   et qui mourut asssssiné pour la peine,  a son tombeau dans la chapelle.  Jean d'Ormesson descend de cette famille par sa mère.  En 1979, les frères Guyot s'entichent du château et décident de le restaurer et d'y accueillir le public. Michel Guyot aujourd'hui en est le propriétaire.

Le château a une forme pentagonale, et est flanqué de six grosses tours. Dans sa structure actuelle, il date  de 1453, année où le rude guerrier Antoine de Chabannes en fit , pour parer à toute attaque, un ouvrage fortifié;

Cette entrée monumentale à laquelle on accède par un bel escalier semi circulaire donne notamment accès à la chapelle.
C'est Anne-Marie Louis d'Orléans (la Grande Mademoiselle), qui, avec le concours de l'architecte François Le Vau, fait rénover magnifiquement les façades intérieures et coiffer les tours de ces lanternons qui contribuent à lui donner son cachet particulier.

Autre vue: la coupole de cette entrée monumentale du château est doublée d'un tour à l'arrière.

Vue du château du côté du châtelet d'entrée.

Après une demi-heure de visite guidée des appartements de la grande Mademoiselle, la visite est libre. Différentes pièces de l'aile gauche (qui à l'origine était occupée par les appartements de la grande Mademoiselle, détruits par le feu au XIXe siècle)  méritent un coup d'œil, et il est possible de parcourir sur toute la périphérie du château ses spectaculaires charpentes.

Le château était doté d'une très vaste salle d'armes, détruite aussi par le feu au XIXe, qui visiblement a été reconstituée.






La chapelle.

La pierre tombale de Lepelletier de St Fargeau.

Un très bel escalier d'honneur (l'escalier Montpensier) donne accès à l'étage.

Il est flanqué d'une statue de Diane chasseresse.

Une belle galerie donne accès à un certain nombre de salles.

Des mannequins figurent des scènes de la vie de Lepelletier de Saint-Fargeau.

Ici son assassinat par exemple.

Le voici figuré sur son lit de mort.

Plus loin les cuisines sont reconstituées.

La plus grosse tour, ou tour Jacques Cœur, est la seule à n'avoir pas de couverture. Elle permettait de recueillir l'eau de pluie.

Un étroit escalier mène aux combles.

Ce qui permet d'admirer les charpentes du château.


Au fond de la cour, un porche permet d'accéder au parc.


Un porche donne accès à un vaste parc occupé par un immense étang. Par manque de temps, nous n'avons guère pu nous y aventurer.

                          Et pour finir, une jolie image avec les gardiennes du château...




   
En été, un GRAND SPECTACLE HISTORIQUE constitué d' une succession de 15 tableaux  est proposé au public, avec le concours de plus de 500 figurants bénévoles de la région, et paraît-il, de séduisants effets spéciaux.

* RETOUR A SAINT SAUVEUR POUR LA VISITE DE LA MAISON NATALE DE COLETTE.

Chance: nous avions appris le matin que la maison d'enfance de Colette était ouverte à la visite dès ce 18 juin, contrairement à des informations données antérieurement. Mais il fallait prendre rendez-vous. Les membres du groupe disponibles avaient donc prévu de revenir à 17h pour découvrir la maison.
"La façade principale, sur la rue de l'Hospice, était une façade à perron double, noircie, à grandes fenêtres et sans grâces, une maison bourgeoise de vieux village, mais la roide pente de la rue bousculait un peu sa gravité et son perron boitait, quatre marches d'un côté, six de l'autre" (La Maison de Claudine). Tout y est, sauf que la rue s'appelle aujourd'hui "Colette", et que la façade a dû être ravalée...

La visite a commencé dans le "jardin d'en face", acquis par les Colette afin  de ne pas avoir de vis à vis. 

La taille et l'allure bourgeoise de la maison surprennent. Les photos de l'intérieur n'étant pas autorisées, nous ne pourrons en produire des images. Retenons qu'une minutieuse reconstitution de l'intérieur où vivait la jeune Colette avec son père ("le capitaine") et sa mère ("Sido") et aussi sa sœur et ses deux frères a été effectuée. Cela s'est fait à partir des descriptions de ses œuvres, mais aussi d'infimes détails, comme un simple morceau de papier peint retrouvé. Des objets ayant appartenu à la famille sont présents, d'autres, le mobilier notamment, sont contemporains de la fin du XIXes. On y retrouve enfin les pièces évoquées dans son œuvre, la chambre mansardée de Colette jeune, celle de sa sœur "la chambre du premier étage étoilée de bleuets" dont elle héritera au mariage de celle-ci par exemple. 


Par une porte cochère, nous sommes entrés dans la cour intérieure,et avons découvert l'envers de la maison,"invisible au passant", le côté qui sourit pour Colette, qu'elle revoit "doré par le soleil" et couvert d'un "manteau de glycine et de bignonier mêlés". Tout n'a pas encore été reconstitué.

Visite du jardin.

Le jardin vu à travers une porte fenêtre du rez-de-chaussée.
Le jardin est bien sûr important, source de toutes sortes de sensations pour l'enfant; là encore, un grand effort est fait pour le reconstituer au plus près de ce qu'il était à l'époque.

La maison vue du " jardin du haut" (La maison de Claudine), consacré à l'agrément.

Il est question dans son œuvre d'"un noyer dont l'ombre intolérante tuait les fleurs". C'est pourquoi on a planté un noyer ici. Mais il faudra du temps pour que son "ombre intolérante" ait le même effet.


Autre vue de la maison d'un peu plus loin. On voit que pas mal de plantations ont déjà été réalisées.

Une jolie perspective fleurie.

Et voici le "jardin du bas" cité dans son œuvre, le potager, auquel on accède par un escalier.



Fleurs diverses. Si vous savez les identifier, merci de me donner l'info!

Nous sommes repartis enchantés de cette dernière visite non prévue. Un très beau travail de reconstitution qui mérite d'être vu.





A SUIVRE....

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