* L'après midi, 5 autres personnes nous avaient rejoints, et c'est donc un groupe de 26 qui est allé sur les pas des peintres paysagistes de Cernay à Cernay même et dans les vaux de Cernay.
Nous avons fêté avec cette sortie le 7e anniversaire de NOS RANDONNEES!
PHOTOS DE GROUPE :
devant le Petit Moulin des Vaux de Cernay (nouveau musée des Vaux).
HI-LA-RES!
Mais pourquoi le sont-ils à cet instant précis, je vous le donne en mille? Parce qu'un passant facétieux a fait des cornes au photographe! C'est sympa de se moquer!
Avec le GO.
On a refait la photo avec Simone et Chantal !
20 (avec le photographe) des 26 participants de l'après midi.
6 personnes, déjà parties, ne figurent pas sur la photo.
De g à dr: Reynaldo, qui participait pour la 1e fois, et son épouse Danielle; Claude; Simone, Chantal, Régine, Max Hill ( première participation- que j'ai connu par un reportage sur son magnifique jardin de camellias de Briis sous Forges), Catherine, Marcelle, Jeanine, Michèle, Valérie ( qui dévoile la face moins connue de La Fontaine sur scène),Sylvie (amie de Max),notre Jaja nationale, Henri (de Gometz la ville) Bénédicte, prof de Lettres en exercice , la jouvencelle du groupe, Florence, Michèle (épouse d'Henri, de Gometz la Ville),et notre Nono non moins national.
Manquent sur la photo: Jean-Marie et Michèle, Bernard et Hélène, Jacques et Dominique, déjà partis.
Samedi matin: LA VISITE DE CHEVREUSE.
Nous avons retrouvé Michel Charon, notre excellent guide de l'église de Saint-Forget en avril dernier. Il est impossible de rapporter le détail de l'exposé érudit truffé d'anecdotes amusantes dont nous bénéficiâmes....Nous nous contenterons de rappeler quelques points essentiels.
PHOTO: MARCELLE.
Vue de Chevreuse depuis le parking des Petits Ponts, le lieu de rendez-vous.
La visite commence sous la houlette de Michel Charon. .
(On voit sur cette photo Bernard et Hélène -8e et 7e en partant de la droite, qui ne figurent pas sur la photo de groupe).
Et bien sûr, les premières explications concernent le château-fort de la Madeleine, qui domine Chevreuse.
Véritable château-fort (11e au 15e siècles) dominant Chevreuse et sa vallée, dont plusieurs éléments sont bien conservés; pendant la guerre de cent ans, il est pendant 30 ans aux mains des anglais; il a appartenu à l'origine aux riches et puissants seigneurs de Chevreuse, puis il est acheté au XVIe par le cardinal de Lorraine, qui s'installe à Dampierre; il appartiendra ensuite aux ducs de Chevreuse, puis aux ducs de Luynes (propriétaires du château de Dampierre); Louis XIV donna Montfort L'Amaury au duc de Luynes de l'époque et se fit céder le château qu'il mit bientôt ainsi que ses terres à la disposition de Mme de Maintenon; celle-ci en fit don aux demoiselles de St Cyr qui lui étaient chères .
À la Révolution, il est racheté par un meunier qui s'en servit comme carrière.
Il a été par la suite restauré par un industriel M. Goupil qui y sacrifia toute sa fortune.
En 1985, il fut cédé au département des Yvelines qui le rénova et y installa la "Maison du parc régional de la Haute vallée de Chevreuse". Le donjon du XIe siècle a été tronqué au XVIIe et coiffé d'un toit à double pente d'où son faux air de chapelle vu de loin.
Nous voici maintenant aux fameux"petits Ponts" de Chevreuse, endroit aujourd'hui plein de charme, autrefois site où de nombreuses tanneries s'échelonnaient tout au long de ce canal de dérivation de l'Yvette.
On colorait les peaux de chèvres avec du tan, tiré des écorces des chênes très présents aux alentours.
La dernière tannerie a cessé son activité en 1962.
Les tanneries de Chevreuse fournissaient les grands maroquiniers parisiens.
Le séchoir à peaux est toujours debout. Il sert aujourd'hui de salle d'exposition.
Ce pont donne accès à une de ces belles propriétés construites au XIXe siècle quand les grandes familles parisiennes se sont avisés d'aller respirer le bon air de la vallée de Chevreuse...
Une vue de la vaste construction édifiée dans cette propriété.
Cette maison a paraît-il servi d'église pendant deux ans à un moment où on envisageait de démolir l'église St Martin. Elle a servi aussi de théâtre: Danielle LEBRUN, et plus récemment Juliette BINOCHE y ont fait leurs débuts.
On avait aussi ici un lavoir public. On faisait de grandes lessives deux ou trois fois par an, occasion de repas et de liesses collectifs. C'était un élément de lien social.
Nous entamons alors un petit tour de ville.
JEAN RACINE, ami du duc de Luynes, vint à Chevreuse surveiller les travaux au château; il s'ennuyait ferme et descendait souvent au Cabaret du Lys (cf l'inscription sur la façade).En fait, le cabaret était plus haut dans la ville, nous a révélé notre guide.
Depuis Chevreuse, Racine allait rendre visite à pied à ses anciens maîtres de Port-Royal des Champs: le chemin qu'il empruntait a pris son nom.
Cette grande place triangulaire était la place des Halles; il y avait réellement une halle en bois qui a été détruite à la Révolution. On organisait là de grandes foires.
Depuis le parking de l'église, nous contemplons les "deux églises" de Chevreuse: l'église St Martin à gauche, et à droite ce qui reste d'une ancienne église datant de 950, en fait élément subsistant d' une ancienne et vaste abbaye, détruite au XVe siècle. Deux travées avaient été conservées pour servir de chapelle. La bâtisse vient d'être restaurée et porte le nom de "prieuré Saint Saturnin".
Le prieuré Saint Saturnin.
L'abbaye d'origine avait été donnée par pénitence aux abbés de Bougueil. Peut-être d'après notre guide quelques plants de vigne bourguigonne avaient-ils été apportés à Chevreuse; à l'époque , la colline que surplombe le château de La Madeleine était couverte de vignes.
Le bâtiment est un centre d'art contemporain.
Au portail (refait), une statue récente de Saint Saturnin.
Nous allons maintenant visiter l'église Saint Martin.
Devant le chœur.
L'église Saint Martin date du XII e siècle; romane à la base, elle a été complétée par des voutes gothiques. Elle a un cachet particulier avec ses pierres apparentes et ses colonnes octogonales.
Ce vitrail du XVIe siècle est orné à sa base des armes du cardinal de Lorraine.
A gauche du chœur, le vitrail de Saint Martin partageant son manteau avec un pauvre.
Sur cet autre vitrail est figuré à droite le donateur.
Ce vitrail est orné à sa base des armes des donateurs, la famille de BRYAS, propriétaire du château de Mauvières à Saint-Forget, que nous avions visité.
Les peintures que l'on voit ici ont été offertes par le baron de Coubertin, propriétaire du château du même nom à Saint-Rémy les Chevreuse.
Vue de la nef et de l'orgue depuis le chœur.
La visite se termina par l'évocation de deux figures de Chevreuse, le révolutionnaire Fabre d'Eglantine et Marie-Aimée de Rohan, duchesse de Chevreuse au temps de Louis XIII.
Photo: REYNALDO.
On apprit notamment que Fabre d'Eglantine, auteur de la chanson "Il pleut bergère" et concepteur du calendrier révolutionnaire, avait introduit le culte à la déesse Raison dans l'église à la place du culte catholique.
Marie-Aimée de Rohan, fille d'Hercule, seigneur de Rochefort en Yvelines, et descendante des rois de Bretagne, participa activement à la fronde. Elle épousa le duc de Luynes, favori de Louis XIII, et en 2e noces le duc de Chevreuse.
Et l'heure était venue de gagner le restaurant.
* DEJEUNER AU CLOS DE CHEVREUSE:
Nous avons déjeuné au Clos de Chevreuse, un excellent restaurant gastronomique, où l'on a tenu l'engagement de nous servir rapidement, ce qui a été appréciable car nous avions un planning à respecter en raison des rendez-vous de l'après midi. Nous étions 22 à table, car Max Hill , ancien directeur de l'International Camellia Society, qui a un magnifique jardin de plus de 300 camellias à Briis sous Forges, nous a fait le plaisir de nous rejoindre. La veille, il était à la Journée des Plantes de Chantilly (qui a remplacé celle de Courson), où il tient un stand et est membre d'un jury, c'est pourquoi il avait préféré ne nous rejoindre qu'à midi, afin de se remettre de la fatigue de la veille.
(Photo: Max Hill)
LES 3 TABLES DU CLOS DE CHEVREUSE.
Nous nous sommes répartis en trois tables: au premier plan, la table du Hurepoix sud (les amis de la région); au fond, la table des amis de Jaja et de Simone; à droite, la table des anciens collègues du lycée Jean Jaurès de Châtenay-Malabry (et leurs conjoints).
D'UNE TABLE A L'AUTRE (Photos Marcelle).
Michel CHARON (à gauche) est venu prendre l'apéritif avec nous.
La table du Hurepoix - Sud :
De gauche à droite: Max Hill, Reynaldo (nous avions un champion du monde à table, dans une discipline sportive rare qui demande des muscles puissants), époux de Danielle, Michelle et Henri , membres actifs de l'association Amigoville qui s'occupe du patrimoine de Gometz la Ville, Danielle, excellente ancienne collègue d'espagnol du lycée de Gif, Valérie Loriot, qui "dit" magnifiquement les fables de La Fontaine sur scène, et le GO, ancien prof de Lettres.
La table des amies de Jaja et de Simone.
A u premier plan: Michèle à droite et Régine à gauche, amies de 50 ans (ou presque) de Jaja, anciennes profs; 3e en partant de la droite, Jaja , ancienne prof de Lettres, (qui est aussi pour moi une amie de presque 40 ans) et Nono son compagnon; au fond Simone, ancienne du lycée Jean Jaurès de Châtenay-Malabry, et son amie Chantal, qui vient pour la 1ère fois.
Simone a pris l'appareil et on voit ici Catherine (à droite) amie des amies de Jaja, qui est déjà venue à certaines sorties, et au fond, 3e en partant de la gauche, Marcelle , ancienne prof de maths et grande amie de Jaja aussi, qui figure ainsi sur la photo.
La table des anciens du lycée Jean-Jaurès de Châtenay-Malabry.
De g à dr : Michelle, intendante en lycée, et Jean-Marie son époux, ancien prof de maths à Châtenay puis à Lakanal, Jeanine (hep regarde par ici!), éminente prof de maths aussi, Claude , qui était ingénieur, époux de Florence -à droite- collègue de Lettres à Chatenay, puis universitaire.
On revoit ici Claude et Florence, et à leur droite Bernard , ancien ingénieur lui aussi sauf erreur, et Hélène, éminente collègue de Lettres à Chatenay-Malabry.
Après midi : SUR LES PAS DES PEINTRES PAYSAGISTES DE CERNAY.
Vers 14h , nous nous retrouvons place des paysagistes, près du parking du centre culturel auquel on a donné le nom de Léon Germain Pelouse, chef de file des peintres de Cernay entre 1871 et 1884.
Photo: VALERIE.
Le groupe a un nouveau guide, moins érudit et expérimenté que celui du matin, mais qui fera de son mieux pour tenter de transmettre les informations utiles à un auditoire de 25 personnes!...
Résumons l'affaire: une première vague de peintres arriva à Cernay dans les années 1850-1870. Un grand nombre venaient de Barbizon, envahi par de trop nombreux artistes. Le site des Vaux qui fait penser à Fontainebleau avec ses gros rochers de grès, les attira, d'autant plus que la construction de la ligne de chemin de fer Paris-Orsay prolongée en 1864 jusqu'à Limours facilitait l'accès des lieux. Ils avaient nom Alexis Achard, Jean-Baptiste Corot, Emmanuel Lansyer , Armand Cassagne, Henri Joseph Harpignies, P L Français....Certains venaient de loin, comme le peintre américain Winslow Homer.
Un portrait de Léon Germain PELOUSE.
Après 1884, et jusqu'à 1914, une nouvelle génération de peintres viendra à Cernay, et s'intéressera surtout à la vie rurale. Edouard Crémieux, le belge Charles Semain dit Ceramano, Albert Rigolot et bien d'autres en font partie.
Nous gagnons la place centrale du village en passant par le Centre culturel Léon Germain Pelouse, installé dans une villa du XIXe siècle.
Photo: CLAUDE.
Sur la place principale de Cernay la Ville, encadrée d'anciennes auberges (il y en avait à l'origine pas moins de 7 pour un village de 600 habitants!), nous découvrons sur l'une d'entre elles , actuel restaurant chinois, l'inscription :"auberge des paysagistes". C'était l'une des auberges qui autrefois accueillaient les peintres. Celle-ci était tenue par la "mère Auguier", toujours souriante paraît-il. Selon un article de l'Echo de Paris datant de juillet 1897 : "Ses clients sont ses enfants. Tout le Quartier latin qui villégiature lui confie ses peines de cœur et ses soucis de fin de mois"
"Départ de la diligence sur la place de Cernay".
Ce tableau d'Andé Guérin (1869-1916) nous fait découvrir l'Hôtel de la poste , ex "Au rendez-vous des artistes". Sur l'image figure "la patache", voiture à chevaux qui amenait les peintres et les voyageurs de la gare de chemin de fer . Les peintres fréquentaient aussi particulièrement une autre auberge, malheureusement démolie en 1967. Un parking l'a remplacée. De 1857 à 1870, l'auberge en question appartenait à Germain Margat, puis de 1870 à 1886, à Léopold Lequesne et elle fut alors baptisée "Au rendez-vous des Artistes" ou "Chez Léopold", du prénom de son propriétaire. Le propriétaire suivant, Emile Avril, lui donna le nom d'"Hotel de la Poste" puis de "restaurant Avril".
Des tableaux, réalisés par les peintres, Léopold LEQUESNE acceptant d'être payé avec des œuvres, recouvraient les murs. Ils ont été dispersés. Certains ont été recueillis à la mairie de Cernay.
Le déjeuner des artistes à Cernay la Ville, chez Léopold, par le peintre danois PEDER SEVERIN KROYER.
Le personnage debout à droite, coiffé d'un béret, serait Pelouse.
Sur cette carte postale ancienne, on voit l'auberge du temps d'Avril au moment d e l'arrivée de la patache.
Photo: CHANTAL.
A un angle de la place, une autre ancienne auberge , devenue un magasin casino.
Ce tableau d'Edouard LEVERD: la place de Cernay, fait partie de la collection de la mairie. Il permet d'apercevoir deux auberges aux terrasses emplies de consommateurs : à gauche l'ancien Hôtel de l'Avenir, devenu le bar des Sports. A droite, l'auberge devenue le magasin casino telle qu'elle était à l'époque.
Dans un angle de la place se trouve un café, installé d'après le patron dans l'ancienne ferme de Cernay.
Le patron , nous voyant sur la place, nous a convié à venir visiter son café "typique". Un imprévu, comme il y en a toujours dans les balades.
Pas de tableaux paysagistes aux murs, surtout des photos d'acteurs de cinéma.
Photo: MAX.
Il faut savoir que plus de 50 films ont été tournés en partie à Cernay et alentours, et bien des vedettes comme Jean Gabin, Lino Ventura etc...sont passées donc à Cernay. Sans doute se sont-elles arrêtées à ce café notamment.
Photo: VALERIE.
Le patron a été très fier de nous montrer un autographe de Louis Aragon.
Nous sommes ensuite revenus à notre sujet en allant découvrir la collection de tableaux paysagistes de la mairie.
Les tableaux des paysagistes sont exposés dans la salle du conseil municipal , où nous avons été accueillis par Mme Rance, 1ère adjointe chargée de la Culture.
On y trouve plusieurs tableaux de Pelouse comme ce sous bois baptisé "Une matinée de printemps à Cernay la Ville"...
ou encore ce "paysage boisé sous la neige au crépuscule".
Le bois des Maréchaux par Pelouse (non loin de la carrière de grès ).
Plusieurs œuvres dépeignent le ru et ses cascades, comme celle-ci d'Edmond Yon, ou d'autres d'Emmanuel Lansyer, ou encore d'Edouard Crémieux dont nous reparlerons. Bien d'autres sujets sont traités par les peintres.
Un aperçu des peintres in situ.
Et ce très amusant diptyque qui montre ce qui se passe quand on va manger chez Léopold.
Nous reprenons les voitures pour gagner les VAUX DE CERNAY.
A l'entrée des Vaux, au bas de la route qui vient de Cernay, nous apercevons les Salons Léopold, une auberge plutôt haut de gamme. Après 1886, Léopold Lequesne vend son auberge de la place de Cernay à Emile Avril, et en installe une nouvelle à cet endroit. Il continuera à y recevoir les artistes.
Photo: MAX.
Nous voici le long du ru , face à l'endroit exact qui a été peint par plusieurs artistes comme Emmanuel Lansyer ou encore Louis Français.
Voici la vue du ru et de ses cascatelles qui a inspiré les peintres.
Photo:JAJA.
"Alors, si vous regardez le tableau d'Emmanuel LANSYER à la p. 7 du fascicule de la mairie, vous verrez que..."
Le voici le tableau d'Emmanuel Lansyer: "Dans la vallée des cascades de Cernay", qui se trouve à la mairie: on voit que c'est bien cet endroit qui l'a inspiré...
Photo: MAX.
Nous arrivons à présent aux abords du Petit Moulin pour de nouvelles explications. La présence d'un moulin à blé à cet endroit est avérée dès 1207. Il s'appelait alors "moulin de Hotton", du nom de son premier propriétaire. Il sera rebâti en 1506. Il appartenait aux moines de l'abbaye des Vaux de Cernay. Il est vendu comme bien national à la Révolution, puis racheté par le duc de Luynes, châtelain de Dampierre. Il reste actif jusqu'en 1901. Ensuite il deviendra une auberge qui accueille des parisiens en balade. Pour finir, il sera transformé en résidence secondaire. Le département le rachète à son dernier propriétaire pour en faire un joli musée consacré aux Vaux de Cernay. Auparavant, il est restauré dans son état originel.
Photo VALERIE.
Le Petit Moulin faisait partie d'un système coordonné de 6 moulins sur le ru: plus en amont, le moulin de l'abbaye des Vaux, puis le Grand Moulin, au pied de l'étang de Cernay; plus en aval, le moulin des Roches, à l'entrée des Vaux; puis la moulin-ferme des Bouillons et enfin le moulin-ferme d'Aulne, ceux- étant situés sur la commune de Senlisse.
(Magnifique photo, Valérie, bravo!)
Photo: VALERIE.
Le Petit Moulin a bien sûr inspiré les peintres. Ainsi le peintre belge Ceramano peint cette vue arrière du bâtiment en ajoutant des moutons au premier plan. On aperçoit à droite en bas une ouverture qui devait donner au dessus de la roue, située sous le moulin, pour créer une chute d'eau destinée à l'activer. De l'autre côté du moulin, une vanne réglait l'arrivée d'eau venant de l'étang ou retenue d'eau situé en amont. L'eau qui activait la roue était ramenée au ru par un conduit souterrain. Le logis du meunier se trouvait à l'étage, sur la gauche.
(Belle aussi celle-ci, Valérie!)
La "cascade" du petit moulin, en fait le déversoir de la retenue d'eau qui se trouve en amont de celui-ci.
De l'autre côté du moulin, voici la vanne qui réglait l'eau tombant sur la roue. Celle-ci est amenée au moulin par un petit canal provenant le l'étang de retenue.
Photo: VALERIE.
Nous passons sur la rive gauche du ru pour retrouver le site peint par Edouard Crémieux, dont nous avons vu l'œuvre à la mairie.
Ci -dessus, au premier plan, deux profs de français en balade, Dominique et Bénédicte, qui nous ont rejoints aux Vaux de Cernay. Mais où est donc Jacques?
Photo: MAX.
C'est de la rive gauche qu'on perçoit le mieux l'ampleur du chaos rocheux qui rappelle Fontainebleau.
Photo: MAX.
Certains blocs rocheux ont des formes qui stimulent l'imagination.
Voici le tableau d'Edouard Crémieux intitulé "Les Vaux de Cernay" que nous avions vu à la mairie. On remarque le gros rocher à gauche surnommé "l'hippopotame", il va nous aider à retrouver l'endroit où le peintre avait posé son chevalet. Ce peintre animalier a ajouté une biche dans le décor.
Non loin de ce site, on remarque d'émouvantes inscriptions gravées sur les rochers , qui datent de la période des peintres paysagistes, période aussi où les vaux étaient devenus un lieu de villégiature à la mode: celle-ci date de 1913.
Celle-ci est encore plus ancienne: 1896.
LE RU INSPIRE AUSSI NOS PHOTOGRAPHES!
Photo: DOMINIQUE.
Voici une superbe photo du ru prise par Dominique: bravo!
Photo: MAX.
La même avec un cadrage plus serré par Max.
Photo: CHANTAL.
La version de Chantal est très belle aussi.
Nous nous dirigeons ensuite vers le monument érigé en l'honneur de Pelouse.
Nous découvrons le monument érigé par ses élèves et amis en l'honneur de Léon Germain PELOUSE, chef de file de l'école de Cernay. Il est environné d'une nature magnifique.
Photo: MAX.
Il a été élevé ici en 1897 à la mémoire de l'artiste, c'est à dire 6 ans après sa mort (1838-1891). Pelouse est mort plutôt jeune, à 53 ans, mais il avait réalisé plus de 600 œuvres durant sa vie.
Fils de menuisier, et d'abord voyageur de commerce, c'est un autodidacte, qui ne commence sa carrière de peintre qu'en 1865? à 27 ans. Ce sont des œuvres peintes à Cernay et dans les environs qui lui valent ses premières récompenses : "Le matin dans la vallée de Cernay" et "Une coupe de bois à Senlisse". Il sera aussi très inspiré par les paysages bretons. En 1889, l'artiste remporte une médaille d'or à l'Exposition Universelle. Il finira donc par avoir une très grande notoriété. Plusieurs de ses œuvres seront achetées par l'Etat.
Le buste est l'œuvre du sculpteur Falguière, célèbre en son temps. En fait le buste d'origine a été volé, et remplacé par un autre en 2004.
Pelouse est enterré à Pierrelaye, dans le Val d'Oise, son village nataL
A gauche du monument, un chemin monte vers les anciennes carrières de grès, dont on tirait les pavés de Paris.
C'est sans doute quand ils descendaient ce chemin que le danois Peder Severin Kroyer a peint en 1879 "Les carriers revenant du travail".
L'étang de Cernay se trouve à proximité du monument . Les beaux arbres qui le bordent ont été peints par plusieurs artistes. Cet endroit est aujourd'hui un des plus séduisants des vaux, avec la lumière qui joue dans le feuillage des arbres en fin d'après midi. Un endroit pour la méditation.
L 'étang de CERNAY vu de la digue médiévale construite par les moines de l'abbaye des Vaux.
L'étang de Cernay a inspiré lui aussi les peintres, comme on le voit ici. Ceci permet de constater qu'autrefois sur la rive gauche il n'y avait pas autant de bois qu'aujourd'hui. On avait surtout des pâturages.
En suivant la digue de l'étang, nous gagnons le site du Grand Moulin.
L'ancien déversoir du Grand Moulin vu de la digue.
Le site du Grand Moulin, sous la digue de l'étang. A gauche , le déversoir; le moulin était à droite.
Il avait la particularité d'être un "moulin sous étang", ceci afin que la chute d'eau tombant sur la roue et l'activant soit assez puissante. Là encore la roue était sous le moulin. Il n'en reste pratiquement rien, car il a été démoli au 20e siècle. Au XIXe, un établissement de pisciculture y était installé.
Il devait y avoir aussi une belle cascade ici autrefois, sur le déversoir, comme pour le petit Moulin. Mais l'eau en général n'y passe plus. Pourtant, sur cette photo prise au printemps dernier, au moment des crues, on voit que la cascade s'était remise à chanter!
Sur cette carte postale ancienne, on voit le grand Moulin dont le toit émerge derrière la digue de l'étang.
Ce schéma apposé sur un panneau d'information in situ par le PNR de la Vallée de Chevreuse permet de comprendre le fonctionnement de l'ensemble. On voit aussi que l'eau de l'étang en sortait par trois canaux dont celui qui passait sous le moulin via la roue.
Plus loin sur la droite, on aperçoit les ruines d'une ancienne grange du moulin.
Elle abrite un local destiné à protéger les chauves souris en hiver!
Photo: CHANTAL.
Puis c'est le retour au Petit Moulin, devenu musée des Vaux, que nous visitons... un très beau final...
La façade du moulin -musée.
Trois espaces y sont ménagés, l'un qui concerne la façon dont les Vaux se sont constitués, un second consacré aux moulins; le premier étage est réservé aux peintres paysagistes. Videos et films informent le public. Une petite réussite.
Et l'on peut y voir encore quelques tableaux, dont ce très beau crépuscule de Pelouse:
* On peut voir d'autres tableaux de Pelouse en cliquant sur ce lien:
* On peut en savoir plus sur les moulins du Ru des Vaux en cliquant sur:
* A découvrir aussi le très beau jardin de camellias de Max Hill en cliquant sur:
http://jmsattoblogazettedesulis.blogspot.com/2013/04/le-jardin-merveilleux-de-max-hill-briis.html
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