vendredi 5 décembre 2025

3/12/25 : A LA RECHERCHE DU SUCY DE NOTRE ADOLESCENCE, 64 ANS APRES...

 

Mon ami Didier et moi avons ce jour mis à exécution un projet envisagé depuis longtemps, et longtemps différé : partir à la recherche du Sucy de notre adolescence, plusieurs décennies après. Ce faisant nous remontions à la source de notre amitié, puisque c'est à Sucy en Brie que nous nous sommes connus  dans les années 1960 à 1962. Nous habitions tous deux la CITE VERTE, dans une bourgade encore bordée de vertes prairies , que traversait le ruisseau du Morbras, situées entre Sucy et Ormesson; il y paissait alors de paisibles vaches, gérées par une ferme locale -  ce site constituait un vrai terrain de jeux et d'aventures pour les gamins de la cité verte. Tous deux nous nous étions retrouvés de plus en 3e et 2e dans la même classe du lycée Marcellin Berthelot à Saint Maur des Fossés, que nous rejoignions par le train depuis Sucy. 

Pour ma part, ce 3 décembre 2025 , je remettais les pieds à Sucy 64 ans après, car je n'y ai habité que deux ans, contrairement à Didier qui a continué d'y vivre et d'y revenir un certain nombre d'années, ses parents n'ayant pas déménagé contrairement aux miens. Que de changements, on l'imagine, dans une ville proche de Paris comme Sucy en 64 ans! Aller tenter de retrouver l'ancien à travers le nouveau s'est apparenté à une démarche de type archéologique! Une telle expérience amène à s'interroger aussi sur les caprices de la mémoire!

Didier, qui m'a convoyé, a garé sa voiture au pied de la Cité verte, dans le bas de Sucy, sur une petite place qui comporte un accès au site du Morbras.

Il m'emmène d'abord voir une ancienne ferme, une de celles sans doute qui gérait " les vaches du Morbras". En arrière plan, quelques tours de la Cite verte, égayées par des mosaïques de couleur !

Nous lisons un petit historique intéressant. Problème: cette ferme ne me dit rien, n'éveille rien dans mes souvenirs. Il est évident que j'ignorais son existence. Je ne  suis jamais venu de ce côté. Didier me dit que nos bâtiments respectifs étaient dans le haut de la Cité verte. Tout s'explique: nous ne sommes jamais passés par là pour "aller au Morbras".

   A LA RECHERCHE DU MORBRAS PERDU !

Retour à la petite place : au fond, l'accès au site. Même chose: je ne "reconnais" pas cet endroit. Ce n'est décidément pas par ici que nous accédions au Morbras. Didier confirme: le problème, c'est que l'accès que nous utilisions n'est plus atteignable, en raison des  grandes barres d'immeubles construites depuis à l'emplacement de la rive  côté Sucy" de notre cher ruisseau.

Nous parvenons à un pont qui donne accès, donc, à la rive côté "Ormesson" du ruisseau, transformée en parc paysager .
Notre coeur a battu plus vite: le Morbras est là, sous le pont, nous y sommes , 63 ans après! UN SELFIE S'IMPOSE ! Un peu raté, on le voit à peine derrière nous! Il faudra en refaire un!

Le parc s'étire donc le long du Morbras côté Ormesson. Le terrain de jeux des gamins de la Cité verte était lui côté Sucy. Allons plus loin, on verra bien...


A l'approche du cours du Morbras, surprise : il est curieusement rectiligne ici. Nous avions le souvenir d'un cours d'eau plutôt tortueux ! Côté Sucy, on aperçoit les grandes barres d'immeubles de le Fosse rouge, construites sur les anciennes prairies de la rive côté Sucy. Il n'en reste qu'une pente herbeuse plutôt abrupte qui nous paraît avoir été créée artificiellement, peut-être avec des remblais de terre. Par la même occasion, peut-être le cours du ruisseau a-t-il été remanié , ce qui expliquerait son caractère rectiligne et  aussi sa largeur.

Nous sommes très perplexes en effet aussi  au vu de la largeur du cours d'eau à cet endroit. Nous avions le souvenir d'un  ruisseau au lit plutôt étroit. Le jeu justement était de s'amuser à la franchir à pied sec en sautant... Encore l'effet d'un remodelage ?

Nous découvrons plus loin une sorte d'étang, qui ne correspond toujours à rien dans nos souvenirs. Mais il est vrai que nous ne fréquentions pas la prairie côté Ormesson.

Nous sommes toujours déçus: mais où est donc passé le MORBRAS DE NOS SOUVENIRS?


Mais bientôt nous sommes rassurés : enfin le voilà, il est là, LE MORBRAS ETERNEL , tortueux à souhait, plus étroit aussi !


Un nouveau selfie s'impose, bon celui-là !

Oui, c'est bien ça, c'est bien "notre" Morbras.

Nous revenons sur nos pas, et au niveau des bâtiments de la Fosse rouge, nous franchissons un pont qui nous permet d'accéder à l'autre rive, celle que nous fréquentions. Et nous suivons la direction de notre point de départ le long  de la rive côté Sucy

Cette bande herbeuse étroite et singulièrement pentue est tout ce qui reste de l'ancienne prairie où broutaient les vaches, et où Didier se livrait à la chasse aux papillons ! Le reste est donc couvert d'immeubles et par une route qui longe le ruisseau. 

DIRECTION LA CITE VERTE:
Nous regagnons notre point de départ, et de là montons à pied par la route qui fait le tour de la Cité verte. Celle-ci je la reconnais bien. Mais la pente est rude, et  je ne me souvenais pas que le site de la Cité verte était aussi pentu: je m'aperçois que ses bâtiments ont été en fait plantés sur une colline, ou n'est ce pas plutôt sur un plateau et sur la pente descendante vers la vallée du Morbras?  

Nous avons tourné à droite  et je me retourne: les monstrueuses barres d'immeubles de la Fosse rouge bouchent l'horizon et le passage. Bon Dieu, mais c'est bien sûr, c'est par là, descendant de la partie haute de la Cité, que nous gagnions autrefois le site du Morbras ! Comment était l'accès que nous empruntions pour pénétrer dans le pré: nous ne le saurons jamais. Il est possible que nous y accédions à partir d'une route longeant le pré, peut-être en écartant les barbelés de la clôture, mais je n'en suis pas sûr.

                                                           DU COTE DE CHEZ JM.

Nous cherchons dans un premier temps à retrouver le bâtiment 17 où je vivais à l'époque avec mes parents et mon frère. Nous avons un  peu de mal à le trouver, car les numéros de bâtiments ne sont pas dans un ordre logique.

Le voici: Didier pose devant le bâtiment 17, légèrement en retrait par rapport à la route. Les tours sont en très bon état, elles ont été rénovées, et les entrées ont été remaniées et munies de digicodes. Nous 
avons eu la chance de pouvoir pénétrer dans le hall : j'ai regardé les étiquettes des boîtes aux lettres  pour voir si je retrouvais certains noms. J'ai fait chou blanc: le temps afait son oeuvre , les parents de l'époque ont disparu, et leurs enfants se sont égayés dans d'autres contrées ...

Toutes les tours ont 10 étages, nous habitions tout là haut, au 10e, mon père ne voulait personne au dessus de nous, pour notre tranquillité ! A quel angle? Je ne sais plus.
Et la vue sur la région devait être belle de là haut . 

Depuis le bâtiment 17, nous allons à la recherche du bâtiment 3 où Didier vivait avec sa famille. Je reconnais bien le départ depuis le bâtiment 17; nous sommes sur le plat, nous sommes bien, en haut, sur le plateau à présent.

DU COTE DE CHEZ DIDIER:

En chemin nous croisons la silhouette du château de Sucy: à notre époque il était à l'abandon, et ouvert à tous vents : il nous est arrivé d'aller l'explorer. Didier me dit y avoir prélevé des documents peut-être importants... Il a été question de le rénover et d'y installer la mairie. Il a été rénové, et abrite le conservatoire de musique.
 
Plus loin un grand arbre, qui était déjà là à l'époque. Didier se souvient que les jeunes s'amusaient à grimper sur ses grosses branches. Je n'en avais pas le souvenir personnellement, je venais peu de ce côté.

Au passage, nous découvrons une vue sur les hauteurs d'Ormesson, de l'autre côté de la vallée du Morbras. La cité verte a été construite dans un environnement de verdure, d'où son nom. En fait elle a été construite dans l'ancien parc du château de Sucy: tout s'explique!

Et nous voici devant la tour 3, celle  de Didier. Lui aussi habitait au 10e étage, à l'angle nord ouest.

TEST DE MEMOIRE:
Nous avons regagné la voiture et faute d'être retournés au lycée Marcellin Berthelot de Saint Maur des Fossés, comme Didier l'avait envisagé, je lui ai proposé un petit test de mémoire: j'avais apporté la photo de classe de l'année 60/61, retrouvée lors d'un rangement récent: nous souvenions -nous des noms de nos condisciples de l'époque?


On reconnaîtra Didier: 1er en partant de la gauche au dernier rang, et moi-même; premier en partant de la droite au premier rang, le seul à avoir les yeux fermés! Didier faisait très jeune et était de petit gabarit à l'époque : il prendra un nombre considérable de centimètres par la suite ! Moi je devais déjà culminer à 1m 85 !
Nous avons fait le test : j'ai pu nommer 12 de nos anciens condisciples sur 25. Didier était avantagé pour certains, qu'il avait suivis par la suite en 1e et terminale. Néanmoins, je me suis souvenu de plus de noms que lui...
NB: nous avions dans notre classe une certaine Claude Halmos, bonne éléve, devenue depuis une psychanalyste connue, très médiatique (2e rang, 2e en partant de la gauche).

J'ai retrouvé Didier quelques années après en faculté: nous avons refait connaissance, et nous ne nous sommes plus perdu de vue depuis.

A LA DECOUVERTE DU CENTRE VILLE ET DE LA GARE.

Personnellement je n'avais gardé aucune image en tête du centre ville de Sucy, et j'étais bien aise de pouvoir revoir à quoi il ressemblait. Mais en fait, je n'ai absolument rien reconnu ! Apparemment, je n'ai pas beaucoup bougé du 17 cité verte. Cela a été davantage une découverte en effet qu'une redécouverte! Didier, qui a vécu plus longtemps à Sucy et y est revenu pendant des années était capable de m'indiquer quelle boutique existait à tel emplacement, moi évidemment pas. J'ai donc découvert Sucy en Brie et son centre ville aux rues étroites fort sympathiques. La rue principale est devenu piétonnière. J 'avais en tête un certain château que j'avais pris autrefois en photo: était ce le château de Sucy, ou un autre, situé dans le parc Montaleau? Nous avons finalement renoncé. A la sortie du centre ville la zone du château de Sucy réaménagée a fort belle allure.

Didier a tenu a m'emmener jusqu'à la gare, d'où nous partions en principe pour aller au lycée de Saint Maur: Là encore, rien qui éveille ici dans mon  esprit le moindre souvenir. Et pourtant j'ai dû  pratiquer cette gare souvent !
J'avais aussi le souvenir d'avoir rejoint  les bords de Marne à pied avec quelques jeunes du bâtiment 17, Nous avons vérifie sur une carte, la Marne est à 1km et demi de Sucy. Ce n'etait donc pas un fantasme, Je me rappelle aussi qu' un des gamins du bâtiment 17 dont je me souviens bien s'est noyé dans la Marne.

POST SCRIPTUM: j'ai fait une petite recherche chez moi sur le château de Sucy.


Construit à partir de 1660 par l'architecte François Le Vau, c'était la maison de plaisance  à l'origine d'un certain Jean-Baptiste Lambert qui avait charge de conseiller secrétaire du Roi, sa résidence principale étant un hôtel particulier construit sur l'Ile Saint Louis. Le château connaitra de nombreux propriétaires. En 1870, l'intérieur du château est ravagé par les Prussiens. En 1956, le domaine est acheté par la Caisse des dépôts et consignations pour y construire les 21 tours de la Cité verte. Le château est laissé à l'abandon, il a failli être rasé pour construire une maison de retraite, mais est sauvé  grâce à l'opposition des services des monuments historiques. La mairie l'acquiert en 1969 , il est classé et la restauration commence en 1975. Le château restauré ne sera inauguré qu'en 2007.

vendredi 28 novembre 2025

28/11/25 Retour au château de Breteuil avec ma fille Anne- Florence.


Anniversaire d'AF fêté avec un jour d'avance d'abord dans un restaurant de Choisel , puis au château de Breteuil.
Visite extra du château: nous avions une guide pour nous deux!


selfie du jour.

AF à  Breteuil.



                                                                  Illuminations du soir.


 

lundi 17 novembre 2025

25/7/25: AVEC DIDIER (ET GOMMETTE) DANS LE PARC DU CHATEAU DE BRETEUIL:

Balade d'été dans le parc du joli château de Breteuil .



Dans la partie haute du parc,




                             
                                            Songerie au bord de l'étang (partie basse du parc).

TOUT SAVOIR SUR LE CHATEAU DE BRETEUIL?

CLIQUER sur: https://jmsattonosrandonnees.blogspot.com/2022/09/dimanche-11-septembre-2e-partie-visite.html


vendredi 14 novembre 2025

COMMENT EST NE ET S'EST DEVELOPPE PEU A PEU LE HUREPOIX'S BAND...

2009 : l'année de la retraite pour votre serviteur. Je peux enfin lever les yeux de dessus mes astreignantes copies de prof de français, et regarder le monde autour de moi. Mieux encore, je décide d'en fixer les beautés: d'où la photographie. Mieux encore, je décide d'aller à la découverte de ce monde proche: le Hurepoix. Mon médecin m'a d'ailleurs conseillé de marcher, donc je randonne.

Et ces découvertes superbes que je fais, j'ai eu très vite envie de les partager . Avec qui? Avec des amis personnels , mais aussi avec certains collègues des établissements où j'étais passé avec qui j'avais gardé quelques liens. Avec l'idée qu'en partageant ensemble de nouvelles expériences, cela ferait vivre notre relation.

Mes anciens collègues du lycée Jean-Jaurès de Châtenay-Malabry forment, avec certains amis personnels, le socle principal de ce sympathique groupe. Au fil  de mes 14 ans d'enseignement dans cet établissement, des liens s'étaient donc créés, notamment  avec les collègues que j'emmenais avec moi lors de voyages scolaires à l'étranger pour m'aider à encadrer les jeunes troupes. Et puis il y avait mes collègues de français: on s'entendait plutôt bien, on se voyait de temps en temps en dehors du lycée. A Jean Jaurès, il y avait aussi une Amicale active, on partageait des moments festifs . Je m'étais chargé de rédiger la gazette des profs, "J'Y SUIS JAURES"...Tout cela crée des liens, je vous dis!
Une motivation de certains de ces participants, qui se connaissaient, était évidemment que mes propositions de sortie communes leur donnaient une occasion de se revoir, de vivre de nouveaux moments ensemble.

A ce socle se sont ajoutés quelques collègues de mon dernier lycée, situé dans la Vallée de Chevreuse, avec qui j'avais sympathisé .
Ensuite, des amis d'amis rallièrent le groupe,  ou  de nouvelles connaissances faites à l'occasion de mes reportages pour Le Républicain de l'Essonne, dont j'étais correspondant, une de mes nouvelles activités de retraité jusqu'en 2019.
Enfin, se joignirent aussi à nous quelques nouvelles amies ulissiennes intéressées par ce type de sorties: elles étaient membres du groupe qui s 'était constitué autour du parc Nord.

Certains sont très assidus, d'autres se sont éloignés pour des raisons diverses,le plus souvent de santé, et puis le temps qui passe fait son oeuvre, hélas: mais le socle est resté plutôt solide jusqu'ici. Chacun participe en fonction de ses disponibilités. La 16e année de nos sorties et randonnées est en passe de se terminer,  ce n'est pas rien! .
                                                                                                                                       JMS

 *   LA SORTIE FONDATRICE : RANDONNEE SUR LE CHEMIN JEAN RACINE, DE CHEVREUSE A PORT ROYAL DES CHAMPS (juillet 2009).

Quelques anciens de Jean Jaurès à Châtenay, qui m'avaient  aidé à la réalisation de voyages scolaires à l'étranger, furent de la première sortie: deux profs de maths, Jeanine Monteil et Jean-Marie Fabre, venu avec son épouse Michelle, et Michelle Prenant (historienne), Monique Villain (prof de physique au tempérament de poète!). Un couple d'amis, Hélène et Christian Dubois , étaient aussi de la partie. Hélène avait participé à un voyage en Sicile, et connaissait mes collègues .J'ai connu Christian  dans les années 80 au collège Charcot de Fresnes, où il était prof de maths.


     JUILLET 2009: pique-nique au parc des Petits Ponts à Chevreuse lors de  la première rando.
 De g à dr: Christian Dubois, Michelle et Jean-Marie Fabre, Jeanine Monteil, Hélène Dubois,      Monique Villain, Michèle Prenant.
A l'époque, on ne parlait pas encore de "Hurepoix's Band". C'est venu par la suite, quand s'est constitué un groupe de 15 à 20 personnes...

Jean Marie et Michelle vont être de nos sorties pendant 16 années d'affilée !Jeanine sera des nôtres pendant 14 ans, Hélène et Christian  le seront  quelques années pour de belles sorties, Monique et Michèle P ne persévereront pas. 
Très vite, d'autres anciens collègues et leur conjoint , Dominique et Jacques, Florence et Claude; Bénédicte  vont nous rejoindre pour 16 ans de sorties. Et peu à peu d'autres collègues et connaissances nous rejoindront.
Pour revoir toutes les images de la balade, cliquer sur: https://jmsattonosrandonnees.blogspot.com/2018/01/sur-le-chemin-jean-racine-de-chevreuse.html

lundi 10 novembre 2025

8/11/25: A LA RECHERCHE DES PLACES ROYALES PARISIENNES,

 La 7e sortie du Hurepoix' s band  de l'année 2025 (16e année de nos visites et randonnées) était donc consacrée à la recherche des PLACES ROYALES de Paris, sous la houlette pertinente de mon vieux camarade Didier Rousselet. Il nous avait concocté un circuit qui nous a permis de découvrir ou redécouvrir aussi différents édifices ou réalisations, par exemple les fameux " PASSAGES" parisiens.

                                                                   Place des Victoires.

                                                                QUI ETAIT LA?

23 inscriptions au départ, mais des empêchements et donc des défections: nous étions finalement 17. Et un groupe comportant des participants nouveaux!

Etaient présents d'abord les vétérans du groupe, qui sont de nos sorties depuis la 1e année: les anciens collègues du lycée Jean Jaurès  de Chatenay Malabry et leur conjoint: Dominique et Jacques, Florence et Claude; Simone est aussi une ancienne de Jean Jau, arrivée un peu plus tard, ainsi que Bénédicte qui était là dès le début, et  nous revient (et nous en sommes heureux) après une trop longue interruption. Et puis nous avons deux nouveaux anciens de Jean Jau qui nous rejoignent pour la 1e année : Marie Suzanne (de retour d'une longue mission en Afrique) et Marc ( qui est des nôtres pour la 1e fois : bienvenue ! ). Sylvie, amie de Florence devenue une fidèle du groupe, était aussi des nôtres; Nicole, ancienne collègue du collège Charcot de Fresnes, et amie de Janine Esquirol, longtemps un pilier du groupe, et son époux Gérard ont souvent participé à nos sorties, et ils nous reviennent cette année, ainsi qu'Arlette , amie de Nicole au départ. Et ils rajeunissent notre groupe en faisant participer leurs deux petites filles, Marie et Auriane. Sympa ! Enfin, ma fille Anne Florence qui est parisienne, s'est jointe au groupe pour cette fois. 

Didier, notre guide du jour, pour les curieux est un ami de... 64 ans ! Car nous nous sommes connus en 3e et 2e au lycée, avant de nous retrouver par la suite en faculté. Il est aussi le parrain d'AF. C'est la 3e fois qu'il guide notre groupe à travers Paris (1).

Photo prise place de la Concorde devant l'hôtel de Crillon, ancien hôtel particulier devenu hôtel de luxe.
A noter la présence de ma fille Anne Florence : 6e en partant de la gauche.

                                                                                                                  Photo: AF.
   On reconnaît de g à dr: Sylvie, Simone, Bénédicte (trop cachée!), Marc, Dominique, JM moi même, Claude, Marie Suzanne, notre guide vénéré Didier, Arlette, Jacques, Marie, Nicole,  Auriane, Florence, Gérard.                                                                                                                                                                     
LA VISITE:
Le saviez-vous? Plusieurs places de Paris, à différentes époques, ont été construites par les meilleurs architectes royaux (place elle-même et bâtiments l'entourant) en l'honneur de leur souverain . Didier nous a proposé un circuit pour découvrir 4 d'entre elles : la place Dauphine, la place des Victoires, la place Vendôme, et la place de la Concorde . La 5e place royale existante, la place des Vosges, a été laissée de côté car trop éloignée. Au fil du parcours prévu, Didier n'a pas manqué de faire aussi quelques commentaires sur les édifices remarquables ou intéressants croisés.

Le rendez-vous et point de départ était à 14h place Saint Michel, nous y retrouvons Didier.

Notre guide préféré commence par nous distribuer un plan du circuit que nous allons effectuer. Hep! C'est du sérieux !


                Voici donc le parcours que nous allions effectuer d'environ 5 km au centre de Paris.

Nous traversons la Seine pour accéder à l'île de la Cité. Puis nous longeons la Seine en suivant le quai des Orfèvres, nous passons devant le palais de Justice et gagnons la pointe de l'île de la Cité.

LA PLACE DAUPHINE:
Elle a été construite en 1611, selon la volonté d'Henri IV, en l'honneur du dauphin, futur Louis XIII, à l'ouest de l'ancien palais de la Cité, à l'emplacement d'anciens îlots et du verger du roi.

 Elle est de forme triangulaire  . Sa pointe ouest jouxte le milieu du Pont Neuf , au delà duquel se trouve, toujours sur l'île de la Cité que le pont enjambe, la statue équestre d' Henri IV, face à elle (la statue d'origine installée en 1614 a  été abattue à la Révolution, celle d'aujourd'hui  date de 1818). Hommage au roi assassiné entre temps par Ravaillac. Le Pont Neuf, comme son nom ne l'indique pas, est le plus vieux pont de Paris. Il date de 1607. A l'époque il était de conception nouvelle (pont ne supportant aucune maison et muni de trottoirs protégeant les piétons de la boue et des chevaux).
Didier nous a aussi expliqué que la place Dauphine est le centre géographique exact de Paris (plus exactement selon certaines sources la pointe de l'île de la Cité).

32 maisons identiques furent construites autour de la place, de 2 étages , avec un rez de chaussée à arcades; par la suite la place fut modifiée et le modèle architectural d'origine ne fut plus respecté. Seules les deux maisons d'angle du côté du pont neuf sont d'origine. Au XIXe, Viollet le Duc fit abattre les maisons correspondant à la base du triangle pour dégager la façade arrière du palais de Justice et la place perdit son caractère fermé..
    Cela reste une place calme, comme à l'écart du monde, un vrai havre de paix. A l'origine orfèvres , lunetiers et graveurs y tenaient boutiques. Aujourd'hui, ce sont plutôt des restaurants et des galeries d'art qui occupent les rez de chaussée.

Nous empruntons le pont neuf  et gagnons la rive droite de la Seine.


Coup d'oeil au passage à la Samaritaine et au décor restauré en lave émaillée du bâtiment 2. Une partie du magasin subsiste, le reste a été transformé en hôtel de luxe.

Nous croisons ensuite l'église Saint Germain l'Auxerrois .


Petite pause devant l'église Saint Germain L'Auxerrois, "l'église des artistes". Plusieurs peintres et sculpteurs, ainsi que des poètes (Malherbe par exemple) y sont inhumés. Cela tient à la proximité du Louvre où résidèrent de nombreux artistes après le départ de la Cour .
C'est le tocsin de cette église qui dans la nuit du 23 au 24 août 1572 déclencha la Saint Barthelemy en appelant au massacre des protestants.
Face à l'église Saint Germain l'Auxerrois, une entrée du Louvre.
Un grand projet de réaménagement de cette entrée pour désengorger l'entrée par la pyramide est prévu.

Un peu plus loin...

Nouvelle  pause devant l'oratoire protestant proche également du Louvre. . 
A son entrée, une statue en hommage à l'amiral de Coligny, chef protestant et première victime du massacre de la Saint Barthélémy.
  C'est une ancienne église catholique, devenue chapelle du Louvre en 1624 sur la décision de Louis XIII; désaffectée après la Révolution, elle devient un temple protestant en 1811.


  Nous voilà partis dans les rues étroites du 1er arrondissement, encombrées de promeneurs en ce samedi.

Nous allons traverser plusieurs passages couverts parisiens au fil de notre parcours. Créés sous la Restauration, ils jouaient le rôle de galeries marchandes. Ces galeries vont péricliter au XXe siècle, souffrant de la concurrence des boutiques des Champs Elysées et surtout de celle des grands magasins. Elles ont été heureusement conservées, parfois réhabilitées .

La galerie Vero-Dodat.

Magnifique passage long de 80 m, de style néo-classique, que nous avons plaisir à traverser. Il tient son nom des deux charcutiers devenus promoteurs qui la créèrent en 1826. On y trouve aujourd'hui des galeries d'art, des boutiques de décoration et de meubles.

Plafond peint et grande verrière.

A la sortie, statue d'Hermès dieu du commerce et plus surprenant copie du satyre au repos de Praxitèle: est-ce dû à l'admiration renouvelée à l'époque pour l'antiquité?

Direction la place des Victoires à présent. Au passage nous apercevons la Bourse du Commerce, et nous passons devant la Banque de France.

LA PLACE DES VICTOIRES:
Elle a été construite en 1685 pour placer en son centre une statue préexistante de Louis XIV offerte au souverain par le duc de la Feuillade désireux de lui plaire , le but étant de célébrer les victoires du Roi. Elle est à la base de forme circulaire, le percement de la rue Etienne Marcel au XIXe en altérera la cohérence. Plusieurs voies aboutissent à la place et ont la statue dans leur perspective.


C'est l'architecte du roi Jules Hardouin-Mansart qui réalise les hôtels particuliers qui entourent la place, conçus selon une architecture classique de qualité: arcades au rez de chaussée, pilastres ioniques reliant les 2 étages, 3e étage mansardé. La statue d'origine représentait le Roi  couronné de lauriers, foulant aux pieds un cerbère symbole de ses ennemis, quatre esclaves représentant l'Allemagne, le Piémont, l'Espagne et la Hollande vaincus. Elle célébrait aussi la victoire contre les protestants. Cette statue fut démolie à la Révolution. La statue équestre actuelle de Louis XIV habillé en empereur romain est l' oeuvre du sculpteur Bosio, et date de 1822.
Les arcades aujourd'hui sont occupées par des boutiques de prêt à porter de luxe.


Et nous voici arrivés rue des Petits Champs, qui relie la rue de la Banque à l'avenue de l'Opéra.

La rue  a été ouverte au XVII e siècle dans une zone anciennement marécageuse couverte de champs, d'où son nom.
                                                Photo : Dominique.
Mais qui c'est celui-là qui prend des notes sans arrêt? 

Au no 6 de la rue des Petits Champs, nous parvenons à la galerie Vivienne.

LA GALERIE VIVIENNE:
Elle est créée en  1823 dans un style pompéïen néo-classique et est longue de 176 m. Elle tient son nom de la rue Vivienne proche.

Elle nous apparaît très rutilante.

                                                     Photo: Dominique.
 Elle comporte une rotonde surmontée d'une coupole en verre et une belle verrière .  

                                    Photo: Dominique.
Le sol est recouvert de mosaïques. Elle abrite des boutiques de luxe, des restaurants et de nombreux commerces.

Coup d'oeil aux figures de la porte de sortie. Hermès de nouveau au fronton. Deux figures féminines pleines de grâce au dessus ( qu'est-ce?)

A la sortie de la galerie, petite pause devant l'ancienne Bibliothèque Nationale de France, toujours ouverte au public. Il paraît qu'on peut y dévorer moult bandes dessinées...Tout près, nous gagnons le passage Colbert.

LE PASSAGE COLBERT:
Il a été créé en 1827 pour concurrencer la galerie Vivienne, mais il n'aura pas autant de succès.  Fermé un temps, il a réouvert récemment après rénovation. Il abrite diverses institutions dont l'Institut National d'Histoire de  l'Art.

 Il comporte une  belle rotonde...

                                                       ... surmontée d'une coupole de verre.

Encore un superbe passage ! 

Et nous débouchons dans les jardins du Palais Royal. Didier nous rappelle qu'à l'origine c'était le palais du cardinal de Richelieu, construit en 1628. Il le cède à Louis XIII en 1636. Anne d'Autriche et le jeune Louis XIV s'y réfugieront pendant la Fronde. Ensuite il sera cédé à Philippe d'Orléans , frère du Roi, et il deviendra le palais de la famille d'Orléans. 

En 1780 constructions et galeries seront ajoutées: cafés, restaurants, salons de jeux y seront installés, rendez-vous d'une société élégante et libertine.

Saviez-vous que c'est là que siègent aujourd'hui le  conseil d'Etat et le conseil constitutionnel? Il abrite aussi le ministère de la Culture.

Petit passage par l'avenue de l'Opéra... il y a foule !

LA PLACE VENDOME.
C'est une place vaste, de plan carré, à l'origine fermée et traversée par une voie unique nord sud . Son nom s'explique par le fait que préexistait un hôtel de Vendôme , qui fut détruit ainsi que ses jardins pour créer la place.
Terminée en 1699, elle est entourée de 27 hôtels particuliers dont l'architecture classique est due là encore à Jules Hardouin-Mansart. Elle fut réalisée à la demande de Louis XIV et à sa gloire , sa statue équestre était installée au centre. Elle s'appellera "place Louis le Grand" jusqu'à la Révolution. La statue sera détruite en 1792. 

Le centre de la place est occupé depuis 1810 par la colonne Vendôme, élevée cette fois à la gloire de Napoléon. Elle est inspirée de la colonne Trajane à Rome, comportant un bas relief hélicoïdal représentant la campagne de 1806. Elle était surmontée par une statue de Napoléon en César. Elle sera remplacée en 1833 par une autre statue de Napoléon en "petit caporal', puis l'effigie d'origine sera rétablie en 1864. La colonne Vendôme sera abattue par la Commune puis reconstruite.
La place est connue aujourd'hui comme celle de la joaillerie. Dans la 2e moitié du XIX es, elle était connue pour ses boutiques de mode; c'était le centre de l'élégance parisienne.

On aperçoit en  arrière plan le ministère de la Justice, installé depuis 1718 dans l'ancien hôtel de Bourvallais.

En route maintenant vers la place de la Concorde via la rue Saint Honoré...

Un petit arrêt devant l'église de l'Assomption (1676) , devenue l'église polonaise de Paris depuis 1844. C'est une rotonde surmontée d'une coupole. Elle ressemble à la façade nord de la Sorbonne.

                                                                                   Photo: Dominique.
Vue du choeur.

Un buste de Jean-Paul II est installé au pied de sa façade.

Et en face: la boutique Christian Dior !

Nous voici dans la rue Royale, qui relie l'église de la Madeleine à la Concorde, dont l'obélisque se profile à l'horizon..

LA PLACE DE LA CONCORDE:
A l'origine c'était aussi une place royale, créée en 1763  par la Ville de Paris pour fêter le rétablissement de Louis XV après une maladie contractée à Metz: elle s'appelait la place Louis XV, et la statue du roi était installée en son centre. Seule la partie Nord fut garnie d'hôtels particuliers, sous la houlette de l'architecte néoclassique Gabriel, elle était limitée par la Seine au sud. C'est la plus vaste des places royales (7,56 ha).

     La statue de Louis XV fut détruite en 1792, et la place s'appela "place de la Liberté". C'est le directoire qui lui donna le nom de "place de la Concorde" pour symboliser une volonté de réconciliation entre les français après la Terreur. Sous Louis XVIII elle s'appela pour un temps "place Louis XVI", et une statue de Louis XVI fut érigée en son centre. Elle redevint " place de la Concorde" en 1830.  Enfin en 1836, on y dressa l'obélisque de Louxor, cadeau de Mehemet Ali, vice roi d'Egypte, en reconnaissance des travaux de Champollion  sur le déchiffrement des hiéroglyphes,
C'est aussi la place  où la guillotine fut installée pour la décapitation de Louis XVI et de Marie Antoinette notamment, mais aussi de Danton, puis de Robespierre. Différents aménagements interviendront sur la place au fil du temps.
Et puis vint le temps de la sacro sainte PHOTO DE GROUPE devant l'hôtel de Crillon... Et ...

 PHOTO SURPRISE !

             
                     N'Y A-T-IL PAS QUELQUE CHOSE D'INSOLITE DANS CETTE PHOTO?
                     MAIS QUI DONC L'A PRISE ? Explication? Réponses attendues !!!

PS: deux mots sur la place des Vosges, autre place royale de Paris: de plan presque carré, elle est inaugurée en 1612; initialement prévue à la gloire d'Henri IV, elle est finalement dédiée à Louis XIII, dont la statue est érigée en son centre. D'abord appelée place royale, elle prend le nom de place des Vosges en 1800 en l'honneur du département des Vosges, le premier à s'être acquitté de l'impôt à la Révolution. Elle est ceinte à l'origine de 36 pavillons  (hôtels particuliers) tous conçus sur le même modèle, le pavillon du Roi et de la Reine étant un peu surélevés volontairement. La place est connue pour avoir été le lieu d'habitation de nombreuses personnalités, dont Victor Hugo.

(1) Didier avait guidé pour nous deux précédentes visites:
* A LA DECOUVERTE DU QUARTIER DE LA BUTTE AUX CAILLES à PARIS:
* A LA DECOUVERTE DES FESQUES MURALES DU 13e ARRONDISSEMENT:
CLIQUER SUR;
(novembre 2019).