mercredi 23 octobre 2019

22/10/19: à la découverte de SAINT FORGET avec mon ami Didier.

Aujourd'hui je retrouve Didier, mon ami de jeunesse (nous étions au lycée ensemble) pour une nouvelle aventure en Hurepoix. Au programme: la randonnée de charme à la découverte de Saint Forget, dans la vallée de Chevreuse.
Nous nous retrouvons un peu après 14h au hameau des Sablons où je laisse ma voiture. Nous gagnons la rue de la mairie avec celle de Didier.

Située à l'ouest de Chevreuse, dans la vallée de l'Yvette, la commune de Saint Forget se distingue par son caractère éclaté: elle regroupe en effet principalement trois hameaux différents: la Haute Beauce, où se trouve la mairie, les Sablons, où l'on peut admirer le château historique de Mauvières, qui fut le cadre de l'enfance de Cyrano de Bergerac, et enfin Le Mesnil Sevin, qui garde un charme rural.

                                                         La Haute Beauce:


Le point de départ de la randonnée est la mairie, située dans le petit hameau plein de charme de la Haute Beauce (parking devant la mairie). 

C'est de là que nous partons, Didier et moi, pour environ 3h de marche.

Autour de la mairie, de belles demeures du XIXe et du XXe contribuent au charme des lieux.


                                            Devant la mairie...

La mairie, construite en meulière, est très pimpante, avec les sculptures de son portail et sa petite allée d'honneur. C'était autrefois l'école, mais celle-ci a fermé en 1988.

Voici sa façade arrière: l'inscription "Ecole de Saint Forget" y figure encore. Aujourd'hui la bibliothèque communale y est installée. Sur la droite s'étend l'ancienne cour d'école , qui aboutit au traditionnel préau.

L'arrivée pleine de charme dans le hameau.


Quelques belles demeures du XIXe siècle ...

  Au n° 9 de la rue de la mairie, la villa Ducret, construite en 1957 par l'architecte André Wogenscky, collaborateur de Le Corbusier, introduit une touche de modernité. Toiture en terrasse, béton brut associé à un parement en meulière, grandes baies vitrées caractérisent cette construction, qui obéit aux règles du Modulor, concept basé sur les proportions du corps humain.
(A voir à ce sujet notre visite de la maison d'André Wogenscky à St Rémy les Chevreuse:

Un trou indiscret dans la haie nous permet d'apercevoir la maison de profil.

A partir du parking, nous suivons  la rue de la mairie sur la gauche, nous traversons (avec précaution) la D91 - route des dix sept tournants !- et nous prenons en face un chemin de terre qui va nous mener aux abords de la Butte ronde. Nous prenons à droite au premier croisement et nous longeons la Butte ronde, qui se caractérise par la présence de gros blocs de grès. On a retrouvé sur ce site les vestiges d'un sanctuaire gallo romain (fouilles effectuées de 1850 à 1854 par le duc de Luynes, propriétaire de Dampierre).

Sur le chemin qui long la Butte ronde.

Un des gros blocs de grès qui parsèment la Butte Ronde.

Après la Butte ronde, nous continuons en prenant à droite aux deux croisées de chemin successives, et nous débouchons sur le plateau après avoir longé un groupe de maisons (sans doute une ancienne ferme).
 Au grand saule, nous prenons à gauche, la rue du Bel Air.

      La rue du Bel Air se poursuit à gauche du grand saule.

Petit arrêt pour contempler le paysage du plateau.

Les arbres à l'horizon ont pris les couleurs de l'automne.

Nous avançons vers Le Mesnil Sevin.

                                    LE MESNIL SEVIN:
               Ce second hameau, situé sur le plateau, se caractérise par son charme encore rural.

En arrivant dans le hameau, nous croisons une  première ferme.

Vue rapprochée au niveau du portail.

En ce mois d'octobre, les couleurs de l'automne apportent un charme supplémentaire.

Cette belle vigne vierge nous séduit.

Plus loin, une grande ferme du XVIII e siècle occupe le centre du hameau.

Elle est précédée d'une ancienne mare abreuvoir. Les carriers du bois de la Roncerie y faisaient boire leurs chevaux.

La mare est aujourd'hui envahi par nénuphars et plantes aquatiques, au bénéfice de la biodiversité!

Sur une feuille de nénuphar.

Jolie grenouille rieuse (paraît-il).

Nous poursuivons notre chemin sur la droite, par la rue des Grands Prés.

Ici on dirait que la Nature a tous les droits…

On goûte ici tout le charme rural du hameau.


Nous  continuons par la rue des grands prés, puis nous poursuivons par la rue de la Motte.



Ce coin du hameau a aussi son charme… encore rehaussé par les couleurs de l'automne.

Nous tombons en arrêt devant une curiosité: un portail porte bougies!

Des traces de bougie montrent qu'il est réellement utilisé dans ce but...

Autre curiosité locale...

Ici se découvre un oratoire édifié après la guerre de 39-45 pour remercier la Vierge d'avoir protégé les habitants du village… 

Les habitants continuent à le fleurir et à y déposer des ex voto.

Une des inscriptions de l'oratoire.

Un peu plus loin, les arbres d'une propriété offrent un enchantement de couleurs.

Au lieu dit "La Motte" nous prenons à gauche, rue du Peuplier. Nous longeons des champs, où s'élève un poirier isolé et admirons le paysage encore marqué par l'automne.


Sur la gauche, un champ où s'élève un poirier isolé. On distingue aussi l'alignement des arbres qui bordent la D91.

Un rayon de soleil en fait tout à coup resplendir les couleurs.


Nous traversons la D91, et continuons tout droit en direction de la Grand'Maison. On aperçoit tout d'abord sur la gauche une grande ferme, dite "ferme de la Grand'Maison". On y pratique la vente directe de viande de bovin, porc et volaille.

Le petit groupe de moutons du mois de septembre n'est plus là, mais nous apercevons un magnifique bélier "Nez noir du Valais".

On devine un troupeau de moutons au loin. Belle et intrigante couleur du champ en arrière plan…

Nous continuons ensuite en direction de la Grand'Maison: un manoir qui était autrefois une ferme fortifiée appartenant aux châtelains de Mauvières (voir plus bas). Il est malheureusement invisible derrière les haies qui le cachent.

Le manoir de la Grand'Maison.

 Arrivés à un panneau qui annonce la présence d'un atelier de poterie, on prend un large chemin qui part sur la gauche. 

Joli effet de lumière en chemin...

Au loin, encore, les couleurs de l'automne.

Nous passons devant la propriété des Trois cheminées.

Coup d'œil dans le parc inondé de lumière.

Peu après cette propriété des 3 cheminées, il faut tourner à droite dans un chemin de terre qui dégringole alors en sous bois vers la vallée de l'Yvette.

Nous empruntons un chemin de terre.

La pente s'accentue bientôt.

Petite pause grignotage en chemin…

Ce chemin nous amène à rejoindre la D58, qu'il faut traverser et que nous suivons vers la droite. 

LES SABLONS:

Nous arrivons à présent dans le hameau des Sablons. Nous longeons  le mur du château de Mauvières: une ouverture dans ce mur va nous permettre d'admirer le château.

Vers 18h, en septembre, la façade du château se colore d'un blanc rosé tout à fait étonnant: magique!

Mais aujourd'hui, le soleil a disparu, la façade paraît plus terne:


Le domaine de Mauvières a appartenu à la famille de Cyrano de Bergerac, mousquetaire puis homme de Lettres et philosophe (1619-1655), qui y a passé une partie de son enfance. C'est en visitant ce château (agrandi au XVIIe et XVIIIe s) qu'Edmond Rostand a eu l'idée de sa pièce. Les seigneurs de Mauvières se sont appelés aussi "de Bergerac", depuis qu'au XVe siècle le fief de Mauvières avait été offert à Raymond de la Rivière de la Martigue pour le récompenser d'avoir repris la ville de Bergerac aux anglais. Il baptisa alors les prairies voisines de Mauvières du nom de Bergerac, d'où l'ajout au patronyme. Cyrano en réalité n'était pas d'origine gasconne !
Le château appartient aujourd'hui à la famille de Bryas, de très ancienne noblesse, qui compte un nombre incalculable d'officiers et d'hommes politiques au fil du temps.

A voir : une visite guidée du château de Mauvières en cliquant sur ce lien:

On continue à progresser dans le hameau des Sablons en suivant la D58. Quelques maisons anciennes souvent en rocaillage contribuent à son charme.






Les arbres des propriétés proches offrent un patchwork de couleurs.

Nous rejoignons ma voiture, et décidons de pousser jusqu'à Dampierre, à quelques minutes de là. Didier ne connaît pas en effet le château de Dampierre, ce chef d'œuvre de Jules Hardouin -Mansart, 1er architecte de Louis XIV.

A passage, nous apercevons la jolie église Saint-Ferréol flanquée de son petit cimetière.


L'église Saint-Ferréol (devenue chapelle Saint-Gilles à partir du XIXe siècle) date du XVIe siècle. Elle est donc vouée à ces deux saints. Au XIIe existait un sanctuaire dédié à Saint-Ferréol (qui correspond à l'actuel chœur), édifié près d'une source censée guérir les fièvres.. Il avait été agrandi au XIIIe . Le porche (à droite) est du XVIIIe. L'église est flanquée d'un cimetière. Elle est ornée intérieurement de fresques Renaissance récemment découvertes.

A VOIR: une visite de l'église Saint Ferréol et de ses fresques sur:

Coup d'œil sur le château de Dampierre.

La grille d'honneur aurait besoin d'un coup de peinture...

Il faut monter sur la colline d'en face pour bénéficier de la magnifique vue sur le château et son environnement.
Il a donc été construit par Jules Hardouin Mansart, 1er architecte de Louis XIV, pour le duc de Chevreuse, gendre de Colbert. Le parc a été dessiné par Le Nôtre. Il a appartenu aux ducs de Luynes de 1663 à 2018. Louis XIV et Louis XV y ont séjourné. Il vient d'être acquis par la famille Mulliez (propriétaire de Kiloutou). Il est de nouveau ouvert au public.

Vue aussi sur le village de Dampierre et son église.

Une agréable après midi...




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