vendredi 20 août 2021

VENDREDI 20 AOUT: VISITE DE LA BASILIQUE DE LONGPONT ET PROMENADE DANS LE PARC DE LORMOY avec Didier Rousselet et sa soeur Danielle.

 Retrouvailles avec mon ami de jeunesse Didier et sa soeur Danielle pour leur faire découvrir les secrets de la basilique. Nous avons enchaîné sur une balade dans le parc du château de Lormoy attenant.




On commence par une petite visite détaillée de la basilique.
Voici la teneur de ce qui a été dit:

    LA BASILIQUE NOTRE DAME DE BONNE GARDE:
Elle a été construite au XIe siècle à la place d'une chapelle antérieure par Guy 1er, seigneur de Montlhéry, à l'initiative de sa femme Hodierne de Gometz. Le roi Robert le Pieux était présent à la pose de la première pierre le 25 mars 1031.Trente ans plus tard, Guy 1er et son épouse font bâtir un prieuré (détruit à la Révolution) . Hodierne fait ensuite venir à Longpont 22 moines clunisiens. Ainsi est créé  le premier monastère bénédictin de la région dépendant de l'abbaye de Cluny. La construction de l'abbaye se prolongea dans le temps: la nef est du XIIe siècle, et le portail du XIIIe …Le transept et l'abside étaient certainement gothiques à l'origine. Au XVe siècle , Charles VIII et Anne de Bretagne font restaurer et embellir le portail. Transept et abside, très dégradés seront démolis de 1819 à 1822 , puis reconstruits de 1875 à 1878. En 1913, l'église est érigée en basilique  par le pape Pie X sous le nom de "Notre Dame de Bonne Garde"- ceci en raison de son rôle comme lieu de pèlerinage et de l'importance des reliques de saints qu'elle contient.
La basilique est une étape sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle entre Paris et Etampes.

Façade occidentale de la basilique.
A gauche de la façade de la nef et du portail, s'élève la belle tour clocher, romane à la base et gothique au niveau supérieur.

Le portail.
L'arcade en ogive du XIIIe siècle couronne des sculptures malheureusement mutilées au XVIe siècle lors des guerres de religion. Autour de la vierge sont figurés 4 personnages, à la tête et aux mains mutilés. Les plus proches de la Vierge sont certainement les apôtres Saint Paul à gauche et Saint Pierre à droite (il devait tenir une clef qui a disparu). A gauche de Saint Paul, il s'agirait de Saint Etienne, et à droite de Saint Pierre, de Saint Marcel, évêque de Paris (la basilique possède une relique de ce saint depuis le XVIIe s). Saint Etienne et Saint Marcel ont perdu aussi leur socle. Saint Paul et Saint Pierre sont juchés sur des formes humaines. 

Au trumeau, la vierge porte l'enfant Jésus dans ses bras. Elle fut décapitée au XVIe s pendant  les guerres de religion, et restaurée en 1850. Ses pieds reposent sur deux dragons, l'un à tête de femme, l'autre à tête de serpent, références à la Tentation d'Eve par le Serpent et d'Adam par Eve.

Le linteau.
Dans la partie supérieure est figuré le couronnement de la Vierge. Elle reçoit d'un ange (situé au dessus d'elle) la couronne, et du Christ un sceptre fleuri. De part et d'autre, sont figurés deux anges.
Dans la partie inférieure sont représentés à gauche la Dormition de la Vierge, déposée sur son lit de mort par les apôtres. A droite, c'est l'Assomption: Jésus (tête auréolée) vient chercher sa mère. 

  Les voussures. (Cliquer pour agrandir).
Douze autres anges ornent la voussure intérieure et sur la voussure extérieure sont représentées les Vierges sages, au dessus d'un arbre vert, symbole de vie, à gauche, et les Vierges folles à droite, au dessus d'un arbre sec qu'une hache a commencé à abattre, signe de mort  .Tout à fait en haut, à l'intérieur de la pointe de l'arc gothique, est figuré Dieu le père, qui bénit le monde .
De chaque côté du portail, on aperçoit deux niches vides, qui abritaient une statue de Charles VIII ( à gauche) et d'Anne de Bretagne (à droite). Elles ont été enlevées à la Révolution. La statue d'Anne de Bretagne, très abîmée, a été récupérée et placée à l'intérieur au pied de la tour clocher.

Vue latérale de la basilique (côté sud).
On distingue bien à gauche la partie romane aux fenêtres en plein cintre correspondant à la nef, et à droite le transept et l'abside, flanquée de deux absidioles, reconstruits à la fin du  XIXes dans le style gothique d'origine. Cette partie avait été abattue entre 1819 et 1822 car très dégradée.Une croix en pierre figure au sommet du pignon est (à droite).

VISITE INTERIEURE:

La nef centrale vue de l'entrée principale de l'église, qui est en surplomb par rapport à celle-ci. Il faut descendre quelques marches pour accéder à la nef.

La nef est romane, mais elle est voûtée d'ogives gothiques (à l'origine la voûte était en bois, en forme de coque de bateau renversée). Elle est flanquée de deux bas côtés qui aboutissent vers l' est à deux chapelles.

Aperçu des solides arcades et colonnes romanes de la nef.

Certains chapiteaux sont ornés de figures sculptées, qui rappellent la légende de Dame Hodierne, fondatrice de l'abbaye, selon laquelle, voulant contribuer elle-même à la construction de l'église, elle aurait demandé à un forgeron comment porter les seaux qu'elle transportait plus facilement. Il lui aurait jeté une barre de fer chauffée au rouge sous les ricanements de sa femme. Hodierne aurait saisi la barre sans se brûler.

Ici est figuré le visage d'Hodierne.

Ici ce serait le visage de l 'odieux forgeron (ou peut être celui du diable?).

Et voici la figure grimaçante de sa mauvaise femme.

Les bas côtés sont également voûtés d'ogives.

L'autel et le chœur.
La tombe d'Hodierne est enterrée dans l'allée centrale, face au chœur.

Au fond de la chapelle centrale, au centre, se trouve la statue en bois de la Vierge Marie portant l'enfant Jésus. L'originale a disparu à la Révolution. Au pied de la statue s 'élève l'autel de la Vierge en marbre, cuivre et mosaïque (XIXes). Au premier plan, le maître autel en chêne massif a été réalisé par un artisan local. 

La voûte de l'abside.
Elle est décorée d'une fresque réalisée en 1900 par le peintre de Longpont François Zbinden (élève de Puvis de Chavannes).

Cette fresque évoque un culte druidique à la Vierge qui doit enfanter présent à l'origine sur le site: il avait lieu sous un chêne sacré.

Détail de la Vierge à l'enfant.

Détail de l'ange de droite.

De part et d'autre de la statue de la Vierge, dans l'abside,  sont représentés les personnages qui ont fait l'histoire de la basilique.  

Chaque bas côté se prolonge par une absidiole où est installée une chapelle. Il s'agit ici de la chapelle  sud consacrée à Sainte Julienne. L'autre absidiole est consacrée à Saint Denis.On y trouve le caveau de la famille De Maillé de la Tour Landry, propriétaire du château de Lormoy voisin du XVIIIe siècle à 1837.

Différentes statues de saints ornent l'église: ici celle de Sainte Geneviève.

Ici  Saint Patrick.

Un magnifique orgue occupe une branche du transept.

Les fonts baptismaux.

LE RELIQUAIRE.
Il compte 1400 reliques de saints ou de saintes réunies au fil des siècles. C'est le 2e reliquaire de France après celui de Saint Servin à Toulouse. Cachées lors de la Révolution, les reliques ont été préservées, en revanche les châsses d'origine ont été perdues . Celles d'aujourd'hui datent du XIXes. La plus ancienne serait un morceau de voile de la Vierge laissé par Saint Denis lors de son passage à Longpont....



Aperçu du reliquaire.

LE PARC DE LORMOY:
Il faisait partie vraisemblablement de l'ancien parc du château de Lormoy tout proche (devenu maison de retraite en 2012). On peut s'y balader agréablement après la visite de la basilique le long de l'Orge ou autour des différents étangs que comporte le site.

Nous avons opté pour un circuit qui nous a fait passer entre l'étang de Lormoy et celui de Longpont, avec retour en longeant celui de Saint Michel.

QUELQUES IMAGES:
C'est parti !



Vue sur le bassin de Longpont.



Vue sur le bassin et le château de Lormoy.


Sur le bassin de Lormoy.

Autre vue sur le bassin de Longpont.

Puis retour près de la basilique pour un petit goûter discussion assis à l'ombre sur des troncs d'arbres...

A une prochaine fois pour une nouvelle découverte !










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