mercredi 5 avril 2023

Dimanche 2 AVRIL 2023: SORTIE NATURE AUX ETANGS DE HOLLANDE , près de Rambouillet.

 

Bonjour à toutes et tous,

14 inscrits à cette sortie, et puis 1  puis 2 défections, puis 3, puis 4, puis 5, puis 6... La plupart pour des pbs de santé inattendus (meilleure santé aux amies concernées, et rejoignez-nous bientôt!). Presque la moitié du groupe en moins. Ce n'est jamais arrivé. La 2e sortie de la 14e année du Hurepoix's band semblait maudite. J'ai vu le moment où il faudrait l'annuler. Délicat par rapport à notre guide, Laurent Chevallier, qui avait bloqué ce dimanche pour nous. Il a finalement accepté de nous prendre à 8.

 Et nous avons eu bien raison de ne pas annuler, cela aurait été dommage. Pas une goutte de pluie. Il ne faisait pas chaud, mais c'était supportable, bien couverts. Nous avons même eu un rayon de soleil en fin d'après midi. Le trajet à parcourir était limité comme prévu: en fait cela s'est concentré autour d'un des étangs, l'étang de Pourras. Pas de marche dans la forêt humide. Et surtout je crois que les participants ont appris beaucoup de choses sur nos amis à plumes. Mais aussi sur les arbres par exemple. La Nature, un sujet passionnant. Elle nous étonnera toujours!

Les participants ont visiblement apprécié la sortie.

Notre guide a apprécié, lui, l'intérêt pour la Nature et la curiosité dont les participants ont fait preuve. La sortie était donc réussie pour lui.

QUI ETAIT LA?

D'abord le noyau dur du groupe, qui a une nouvelle fois répondu présent : les anciens collègues du lycée Jean Jaurès de Chatenay Malabry et leur conjoint : Jean Marie Fabre et Michelle, Florence Poirson et Claude. Nous avons eu le grand plaisir de retrouver aussi Bénédicte Monnier, ancienne collègue de Lettres de Chatenay elle aussi, toujours en exercice, qui peut moins participer depuis quelque temps à cause de sa charge de travail, mais qui se dit partante pour quelques sorties au grand air. Thérèse de Solliers , amie de Florence,était parmi nous pour une 2e participation: bienvenue ! Francine Lalou, du groupe du parc Nord des Ulis, a maintenu sa participation bien que toutes ses amies ulissiennes aient declaré forfait. On apprécie! 

 De g à dr: Francine, Bénédicte, Claude et Florence, Thérèse, Michelle, JM, Jean-Marie. Photo prise devant le pavillon de chasse de Napoléon 1er.

                               Avec notre guide Nature Laurent Chevallier.

                                                    LA SORTIE:

Le lieu de rendez-vous était le parking de la mairie du village appelé "Les Breviaires", proche du site des étangs de Hollande.

La belle mairie-école des Bréviaires.

Finalement, on a amené nos voitures, peu nombreuses, à proximité du site des étangs.

Instrument utile en la circonstance pour voir de très près les oiseaux : la lunette d'approche apportée par le guide. Certains amis avaient aussi des jumelles. 

Le guide a commencé par nous présenter le site des étangs.

Il est constitué de 6 étangs artificiels qui s'étendent sur 5km d'est en ouest : le petit et le grand étang de Hollande, puis ceux de Bourgneuf, de Corbet, de Pourras et enfin de Saint Hubert. Ils sont séparés par des digues munies de vannes qui permettent de réguler le débit de l'eau. Il ont été construits sous Louis XIV , de 1683 à1685 , par Vauban pour alimenter les fontaines du château de Versailles.La zone culmine à 174 m. A partir de l'étang de Saint Hubert divers aqueducs et rigoles emmènent l'eau par simple gravité à Versailles via notamment l' étang des Noes , et ceux de St Quentin en Yvelines.

Notre parcours s'est limité à arpenter d'abord la digue séparant l'étang de Corbet et l'étang de Pourras, puis nous avons gagné le pont Napoléon, qui sépare l'étang de Pourras et celui de Saint Hubert, en longeant le bois de Pourras (parcours surligné en fluo orange sur la carte).

Nous nous engageons donc d'abord sur la digue qui sépare l'étang de Corbet de l'étang de Pourras. Elle est bordée de fortes haies. En chemin, nous avons déjà aperçu plusieurs hérons en vol.

Ici des feuilles naissantes d'aubépine.

Une trouée dans la haie, au niveau des vannes, va nous permettre de découvrir l'étang de Pourras.

Vue de l'étang de Pourras. Son niveau d'eau est anormalement bas en raison de la relative sécheresse de cet hiver. Il est encombré de larges surfaces de roseaux. On a pu apercevoir quelques nenuphars.

Au loin, 2 cygnes et, perché, un grand cormoran.

En ce moment, il a son plumage nuptial, reconnaissable à la crète blanche et à une tache blanche aux flancs . On ne distingue pas les couleurs ici. Cet oiseau fait concurrence aux pêcheurs, qui ne l'apprécient pas.

A l'arrière plan, le pont Napoléon sépare l'étang de Pourras de l'étang de Saint Hubert. Là pas de vanne pour régler le débit, l'eau circule librement d'un étang à l'autre .

Tiens, un couple de grèbes huppés ! Leur nombre est en diminution, nous dit le guide. 

Nous avons aussi aperçu au loin des canards souchets, reconnaissables à leur long et large bec en spatule, des canards chipeaux, un petit grèbe castagneux qui a vite plongé. Nous avons entendu un pouillot fitis et, je crois, un geai des chênes. Le guide nous a parlé de la fauvette à tête noire, tout juste remontée d'Afrique. 

CE QUE NOTRE GUIDE NOUS A DIT:

Nos amis ont appris la différence entre les canards de surface (colverts par exemple) qui se contentent d'attraper algues ou herbes en plongeant la tête dans l'eau avec le derrière en l'air, et les canards plongeurs , capables d'aller chercher leur nourriture dans la vase du fond à 2 à 5m de profondeur. Ils ont appris avec étonnement que le canard souchet , lui, filtre les micro organismes à la surface de l'eau en tenant le bec légèrement ouvert, car il est doté de fanons. Il fait aller sa tete à gauche et à droite successivement en avançant.



 Le guide nous a aussi  expliqué que les oiseaux au bec fin (fauvette à tête noire par exemple) se nourrissent d'insectes, et que ceux qui ont un bec gros et court sont des granivores (gros bec casse noyau par exemple, qui casse le noyau pour récupérer l'amande, ou bec croisé qui arrive à ouvrir les écailles d' une pomme de pin pour en tirer la graine intérieure). Il y aurait au total 500 espèces d'oiseaux. Seul le mâle chante, pour attirer une femelle ou marquer son territoire.

 Et savez-vous pourquoi la plupart des canards mâles ont un plumage coloré tandis que les femelles ont un plumage terne? Car les premiers doivent SEDUIRE la femelle par leur belle apparence, ils effectuent ce qu'on appelle la PARADE sexuelle. Et ce sont les femelles qui choisissent ! Tandis que les femelles doivent se fondre dans la végétation pour ne pas être repérées quand elles sont sur le nid. C'est valable aussi pour d'autres espèces d'oiseaux.

Au dessus de l'étang de Corbet , nous avons aperçu les premières hirondelles rustiques revenues d'Afrique. Comme tous les migrateurs, elles reviennent en Europe pour nicher. Les oiseaux ne reviennent pas tous en même temps. Certaines espèces comme le pouillot fitis ou la fauvette sont de retour en mars, d'autres s'attardent davantage et ne remontent qu'en mai. Notre guide nous a aussi parlé du martinet noir, oiseau de l'été, taillé pour le vol: il fait tout en vol  : dormir, manger, se reproduire. Il ne se pose que pour le nid. Il vole à 100/110 km/h.

Nous partons à présent pour le pont Napoléon...

Pour cela nous contournons sur environ 1 km le bois de Pourras (voir la carte) par un chemin assez bourbeux, mais nous avions été prévenus...! Le sol ici est en effet très argileux, il retient l'eau.

Eh bien, la bonne humeur règne dirait-on?
En chemin, nous avons entendu le chant d' un pouillot veloce et le cri d'un faisan dans les champs.

Au loin, on aperçoit de paisibles bovins. 

Allez, l'arrière garde !

Ici un calvaire: la croix Vaudin, qui a donné son nom au chemin que nous venons d'emprunter.

Ici nous avons un peu parlé ARBRES:

Un bel arbre !
Si les branchages de cet arbre se développent harmonieusement , c'est qu'il est dans un endroit dégagé, avec donc de la lumière de tous côtés. L'arbre a besoin de lumière et la cherche.

En revanche, l'arbre que nous voyons au bord du chemin n'a des branches que d'un seul côté, car la lumière est à droite, et non du côté du bois.

Dans le bois, les arbres cherchent la lumière au dessus de celui-ci , et donc ont tendance à s'étirer en hauteur. Souvent, il n'y a pas de branches sur une grande hauteur, ce qui facilite le travail des bucherons.

SUR LE PONT NAPOLEON:
A l'approche du pont, nous avons entendu le gazouillis d' un roitelet triple bandeau, le plus petit des passereaux: il mesure 8 cm, et pèse 4 grammes ( le rouge gorge pèse lui 15 à 17g). Nous avons aperçu une grande aigrette perchée sur le pont. 
Nous voici sur le pont, entre l'étang de Pourras (à gauche) et l'étang de Saint Hubert (à droite).

Vue de l'étang de Pourras depuis le pont Napoléon.

Nous avons aperçu 3 belles aigrettes garzettes, que la longue vue du guide a permis aux amis de voir de près. Nous avons aperçu quelques mouettes rieuses , munies du petit capuchon brun de leur plumage nuptial, et plusieurs sternes pierregarins , plus fines et élégantes.

Nous avons aperçu encore quelques hirondelles rustiques.

Chaque fois qu'il nous parle d'un oiseau, le guide nous en montre l'image dans un livre qu'il a apporté avec lui. Nos amis semblent passionnés!
Nous avons entendu  un pic épeiche (vraisemblablement) martelant du bois mort, d'où un son plus sonore. Il le fait pour marquer son territoire.On peut identifier un pic par la façon dont il tape sur le bois: le pic noir, le plus gros des pics, tape plus lentement, le pic epeichette, le plus petit, tape plus rapidement. 
Nous avons remarqué aussi un couple de bergeronnettes grises qui batifolait à quelques pas de nous.

LE CHATEAU SAINT HUBERT:
A proximité de l'étang du même nom s'élevait autrefois le château Saint Hubert (voir l'emplacement sur la carte), dont il ne reste que la terrasse.Il s'agit au départ d'un pavillon de chasse édifié pour Louis XV , à partir de 1755, par l'architecte Gabriel. Au fil du temps, le roi le fait agrandir de plus en plus, et il devient un véritable château comportant 150 appartements ! Louis XVI le délaisse et il tombe peu à peu en ruines. Il est finalement détruit en 1855.
Enrichis de toutes ces nouvelles connaissances, nous rebroussons à présent chemin.

Au bout de la perspective du pont Napoléon s'élève le pavillon de chasse de Napoléon 1er.

Construit en 1808, il est, lui, de taille modeste. Il ne reste que la partie centrale. Il y avait deux petites ailes attenantes. Dès 1855, il était tombé en ruines. L'ensemble est cependant classé. L'endroit se prêtait bien à la traditionnelle photo de groupe!

De retour aux voitures, nous nous sommes longuement attardés pour discuter avec Laurent Chevallier, par exemple de l'impact de la chasse sur la biodiversité. Un rayon de soleil tardif est alors venu éclairer cet ultime et sympathique moment. 

* A voir ci-dessous les oiseaux que nous avons vus ou aperçus, entendus, ou ceux dont nous a parlé le guide. Les photos proviennent de mes archives photographiques (clichés pris au parc Nord des Ulis ou à Saclay) ou à défaut d'internet.

LES OISEAUX QUE NOUS AVONS  VUS OU APERCUS : 

Héron cendré.

Cygnes tuberculés.

Grand cormoran en plumage nuptial (crête marquée de blanc et tache blanche au flanc).

Grèbe huppé.

Grèbe castagneux. De petite taille, il plonge sans cesse et est difficilement repérable. Ici il est en plumage nuptial, de couleur chataigne. En période internuptiale, sa couleur est chamois.

Canard souchet mâle, au fort bec en spatule, qui lui permet de se nourrir en filtrant les micros organismes présents à la surface de l'eau grâce à ses fanons. Il arbore ici le beau plumage nuptial qui lui permet de séduire la femelle . Hors période nuptiale, il est terne comme la femelle.

Canard souchet femelle, au plumage terne, qui lui permet d'échapper aux regards et donc aux dangers quand elle couve. Son oeil est marron alors que celui du mal est clair.

Canards chipeaux (2 mâles et une femelle). Ce sont des canards de surface, comme les colverts.

Grande aigrette (bec jaune).

Aigrette garzette , bec noir, de plus petite taille.

Mouette rieuse, en plumage nuptial (capuchon brun).

Mouette rieuse en plumage internuptial.

Sterne pierregarin.

Hirondelle rustique (gorge rouge caractéristique) actuellement de retour d'Afrique. Elle se nourrit en attrapant les insectes en vol.

Bergeronnette grise nourrissant son petit.

Photos: JMS.

LES OISEAUX QUE NOUS AVONS ENTENDUS : 
*quelques oiseaux à bec fin qui reviennent d'Afrique au début du printemps :

Le roitelet triple bandeau ( photo internet).
Ce joli oiseau est le plus petit des passereaux d'Europe: il mesure 8 cm, et pèse 4 grammes ( le rouge gorge par exemple pèse lui 15 à 17g).

Pouillot veloce.

Pouillot fitis (photo de Louis Ernest Pancrate). La différence avec le veloce est ténue!

Fauvette à tête noire.

* AUTRES OISEAUX: 

Pic épeiche: on le repère par le son de ses frappes sur le bois, destinées à marquer son territoire. Le mâle a une calotte rouge à l'arrière du crâne.

Geai des chênes. Il se nourrit de glands.

Faisan commun.

Photos: JMS (sauf le pouillot fitis).


NOTRE GUIDE NOUS A AUSSI PARLE DES OISEAUX SUIVANTS :

LE GROS BEC CASSE NOYAUX :

Son bec court et fort lui permet de casser un noyau pour récupérer l'amande.

LE BEC CROISE DES SAPINS:

Avec son bec particulier, il parvient à entrouvrir les écailles d'une pomme de pins pour en extraire l'intérieur.

( photos internet).

LE MARTINET NOIR:

Reconnaissable à ses ailes en forme de faux. Photo: JMS.
Oiseau de l'été, taillé pour le vol: il fait tout en vol  : dormir, manger, se reproduire. Il ne se pose que pour le nid. Il vole à 100/110 km/h.

LE PIC NOIR:

Le plus gros des pics. A le rythme de frappes le plus lent.

LE PIC EPEICHETTE :

Le plus petit des pics. Rythme de frappes rapide.
( photos internet).

UN EXEMPLE DE CANARDS PLONGEURS:

Les fuligules morillons (ici 2 mâles et 1 femelle).
Les canards plongeurs sont  capables d'aller chercher leur nourriture dans la vase du fond à 2 à 5m de profondeur.

Photo archives JMS.

COMME LA NATURE EST ETONNANTE ET MERVEILLEUSE, NON ?