samedi 30 juin 2018

28/6/18: VISITE DE L'EXPOSITION DE L'ARTISTE CONTEMPORAIN PHILIPPE PASQUA AU CHATEAU DE CHAMARANDE.

Notre ancienne collègue de Lettres au lycée Jean Jaurès de Châtenay-Malabry Marie-Suzanne Beauregard était ces temps-ci de retour du Congo où elle essaie courageusement de monter  un projet agricole depuis quelques années, et avait envie d'une petite parenthèse culturelle. Nous lui avons donc proposé une visite de l'exposition de  Philippe PASQUA installée dans le beau cadre du château et du parc de Chamarande (Essonne), précédée d'un repas au restaurant Le Buffet situé dans le village.
Etaient présents également : Florence et Claude Poirson, Jean-Marie et Michelle Fabre, Michèle Prenant,  Bénédicte Monnier (qui nous a rejoints au château) et moi-même, tous anciens du lycée Jean Jaurès de Chatenay-Malabry.

                 Dans l'allée d'honneur du château de Chamarande (reflet sur une œuvre de l'artiste).

De g à dr: Claude, Michèle Prenant, JMS, Marie-Suzanne, Bénédicte, Michelle Fabre, Jean-Marie, Florence.


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                                  AU RESTAURANT LE BUFFET A CHAMARANDE:


De g à dr: Florence, Claude, Michelle F, Michelle P, Jean-Marie, Marie-Suzanne (Bénédicte nous rejoindra après le repas).
Au cours du repas, nous avons mieux cerné le projet de MSB et ses difficultés.

  VISITE DE L'EXPOSITION (parc et château de Chamarande):

UN BEL ECRIN POUR UNE EXPO:

Le domaine de Chamarande appartient au département de l'Essonne depuis 1978. Depuis 2001, il est devenu un centre d'art contemporain et de nombreuses expositions y sont organisées.

Le château de style Louis XIII et au premier plan le buffet d'eau du XVIIIe siècle.

Installé dans un parc de 98 hectares, l'actuel château a été construit en 1655 par l'architecte du roi Nicolas de L'Espine pour Pierre Mérault, ancien fermier des gabelles, enrichi et anobli par l'acquisition d'une charge d'écuyer et secrétaire du roi Louis XIV. Certains aménagements interviendront plus tard, notamment au XVIII e siècle.
L'actuel bâtiment, vide de tout ameublement, sert d'écrin à des expositions. Il abrite  aussi notamment les archives départementales.

A LA RENCONTRE DES OEUVRES DE PHILIPPE PASQUA:

Né en 1965, l'artiste a d'abord été peintre, dès l'âge de 18 ans, avant de passer à la sculpture, en général monumentale. Il se signale, nous dit-on, par des œuvres qui "impressionnent, bousculent, dérangent".

Cette œuvre en bronze, intitulée FACE OFF, fut notre premier choc visuel de l'après midi.

Installée au centre du  potager Contant d'Ivry, elle se présente comme une tête féminine monumentale dont la moitié du visage manque.
A première vue, la vision que nous propose l'artiste semble morbide.

Il faut lire le panneau informatif apposé à proximité pour saisir quelques intentions de l'artiste.

On y apprend qu'il reprend à sa manière l'allégorie classique des vanités: dans la peinture classique, le caractère fragile et éphémère de la vie humaine est souvent symbolisé par un crâne. D'accord.

 Le choix de la peinture noire serait d'ailleurs une référence au plomb "matière associée à la mort dans l'Antiquité". 

Quel sens donner à cette moitié du visage arrachée? L'artiste montrerait "ce qui est socialement refoulé, voire même occulté. L'invisible, le mystérieux est ainsi dévoilé" peut-on lire. Bon.

On apprend aussi qu'est représentée ici une jeune fille trisomique (ce n'était pas évident), et qu'on aurait avec cette œuvre " une mise en scène expressive de la vulnérabilité". OK.

On a fait alors comme les japonais, on s'est photographié devant l'œuvre…

Sans JMS.

Sans Jean-Marie.

       Tout le monde (grâce à une visiteuse).
      Bénédicte n'était pas encore arrivée.
De g à dr: Michelle et Jean-Marie, Florence, JM, Marie-Suzanne, Michele Prenant, Claude.

La sculpture est placée au centre du potager. Photo: Claude .

                                        DANS L'ALLEE D'HONNEUR DU CHATEAU:




La 2e œuvre, monumentale elle aussi, est placée dans la perspective de l'allée d'honneur du château.

Elle se présente comme une sorte de requin géant en métal, pendu par la queue à un portique, la gueule, effrayante, est béante. Encore une image de la mort, et donc de la fragilité de la vie? Mais cette fois la mort est vraisemblablement causée par l'intervention humaine. Image de la souffrance aussi. 

Que nous apprend le panneau informatif?
Qu'il s'agit d'un mégalodon, requin préhistorique. Une race disparue. Symbolise-t-il la menace sur la faune marine, (ou plus largement terrestre),  que fait peser  l'intervention humaine, via la pollution par exemple? Il semble bien qu'on puisse l'interpréter ainsi.
Le titre de l'œuvre : "Who should be scared " (Qui doit avoir peur?) livre une clé: qui doit avoir peur? L'homme, devant ce monstre effrayant, ou l'animal, en proie aux effets de l'activité humaine?
Philippe PASQUA, militant écologiste?
Autre détail: la surface miroitante de la sculpture " accentue l'idée du trophée de chasse", nous dit-on.
                                                   UN JEU DE REFLETS FABULEUX:

            Le décor se reflète sur la surface en inox de la sculpture, ce qui crée des effets fabuleux.


                                 Une peinture abstraite? Une oeuvre d'art sur l'oeuvre d'art?

L'allée d'honneur se profile  sur la surface de la sculpture.

Un jeu de formes étonnant.

                      Nous n'avons pas résisté à l'idée d'un portrait de groupe un peu particulier…

                                                             DEVANT LE CHATEAU:



Devant le château, l'artiste nous propose un squelette de tortue géante empêtrée dans un filet de pêche, visiblement cause de sa mort. La mort encore. Le message semble une nouvelle fois écologique: la faune est mise en danger par l'activité humaine.


                                                                  Autre vue.

Le panneau informatif nous apprend  que la sculpture a été moulée en bronze doré sur un squelette de tortue préhistorique. Encore un animal disparu, encore un avertissement donc.
Son titre : SANTA MUERTE, nouvelle référence à la mort, "évoque l'icône du folklore mexicain, personnification de la mort, qui dans ce pays est associé à la protection et à la guérison", nous dit le panneau.
Le fait d'avoir utilisé le bronze doré magnifierait ces ossements, façon de s'opposer pour l'artiste à l'indifférence humaine vis à vis de la disparition des espèces.

Ombres de nous-mêmes lors d'une petite pause. Photo: Claude.

                                 Une petite pause à l'ombre des grands arbres, ca fait du bien.
On reconnaît notre amie Bénédicte (2e en partant de la droite), qui nous avait rejoints au grand requin.

Claude, lui est allé voir de plus près le buffet d'eau et la cascatelle (XVIIIe). Les sculptures ont été ajoutées en 1913, notamment des copies des statues du parc de Versailles  représentant des fleuves. Photo: Claude.


                                                            DANS LE CHATEAU:

                                                           Sculptures et installations.


Devant l'entrée du château. On y va? Photo: Claude.

                               

On y découvre de nombreuses sculptures de verre représentant des méduses, installées dans une sorte de container, le tout se reflétant dans le miroir du fond de la salle.
D'après la notice à disposition, le container serait une benne à ordures représentant la mer.. Encore une image de la Nature maltraitée par l'homme?

                                                         Vue inverse prise depuis le miroir.

L'oeuvre de l'artiste s'appelle : "le chant des Méduses", une référence au chant des sirènes ensorceleurs de la légende. C'est par leur aspect miroitant que les méduses fascineraient l'homme, se montrant tout comme les sirènes à la fois séduisantes et dangereuses.

L'artiste installant les méduses (images d'une revue).


Dans la pièce suivante, une curieuse "installation": une autruche naturalisée debout dans un lit d'enfant, tenant en son bec… un préservatif. 
Interprétation libre...

                                                                  PEINTURES et DESSINS :

 Plusieurs peintures ou dessins de l'artiste couvrent les murs des différentes pièces. Il semble s'intéresser avant tout aux visages et aux corps humains.



Œuvre intitulée: Stéphanie (dessin et peinture).

Une vision de la famille (dessin, peinture, et photographie).

L'Origine du monde version masculine?

Nouvelle pause détente à l'ombre d'un superbe hêtre pourpre âgé de 150 ans...

Un moment joyeux, dirait-on?

                                                      DU COTE DE L'ORANGERIE:


    A l'extérieur de l'orangerie, nous découvrons une sculpture en bois représentant un crâne sur lequel 4 papillons  sont posés. Encore une allégorie de la mort, visiblement, pour nous rappeler la fragilité de la vie? La thématique classique des vanités. Mais quid des papillons? Symboliseraient-ils la fragilité des êtres vivants? C'est confirmé par la petite notice proche, selon laquelle ils représenteraient aussi l'envol de l'âme après la mort. Bon. On apprend aussi que la sculpture a été réalisée avec des poutres de bois récupérées dans de vieilles bâtisses, qui prennent ici une nouvelle vie. Autre info: cette œuvre de 2018 intitulée Sans titre a été brûlée in situ, d'où son aspect charbonneux.

    
                                                   Autre vue, du côté des 4 papillons.
                                                                  
                                                         DANS L'ORANGERIE.

Encore des crânes, posés dans une coupe. Toujours ce thème des vanités, et cette obsession de la mort. 
Nous avons appris qu'il s'agit de vrais crânes, fournis à l'artiste par des anthropologues, auxquels l'artiste a fait subir un traitement: il les a recouverts de cuir tatoué qu'il a ensuite fait brûler…


De vrais crânes? Jean-Marie s'est montré très choqué par cette révélation!

Tout cela a laissé notre amie Florence très songeuse.

JMS , lui semble plutôt amusé. Photo: Claude.

De part et d'autre de la sculpture, deux portraits des mères des enfants de l'artiste…




UN PETIT TOUR DANS LE DOMAINE:

Tandis que Jean-Marie et Michelle ramenaient Michèle P et Marie Suzanne, Florence , Claude, Bénédicte et moi-même avons fait un petit tour du domaine de Chamarande.

                                                               Le château vu du parc.

                                   Florence et Bénédicte devisent, les cheveux pleins de soleil…

               Des colonies d'oies bernaches vivent ici tranquillement dans ce vaste espace naturel.

                                                       On s'intéresse aux arbres...

                 Perspective vers le château. A droite, l'île qui aurait été créée par Hubert Robert.

                               La truie sur le dos d'une artiste contemporaine est toujours là.

La Juine merveilleusement verte à force de refléter la végétation alentour.

                                         Retour vers le château après un agréable circuit dans le parc.

  Au passage, nous découvrons un magnifique platane dit hybride (croisement de platane d'orient et d'occident) âgé de 120 à 150 ans, dont les branches en retombant marcotent.

                            Nous repassons devant le château  avant de quitter le domaine.


                                                             EN SAVOIR PLUS
                                              SUR L'HISTOIRE DU DOMAINE:

Le château a notamment appartenu à d'illustres personnages:

. Pierre Mérault, écuyer et secrétaire de Louis XIV le fait construire en 1655 (il y avait eu deux châteaux antérieurs) et fait tracer un parc à la française.
. Gilbert d'Ornaison, dit "Chamarande" (en raison de son fief du Forez), premier valet de chambre de Louis XIV, l'achète en 1684. Il sera fait comte de Chamarande en 1685, et le village de Bonnes tout proche deviendra Chamarande.
. Louis de Talaru, marquis de Chalmazel, maître d'hôtel de la reine Marie Leszczinska, ajoute notamment l'orangerie, un belvédère, une glacière, la cascatelle, et un jeu de l'oie avec au centre un temple d'Amour. Il rénove les décors intérieurs.
Sous le consulat, la famille de Talaru qui a récupéré le domaine fait redessiner le parc à l'anglaise.
.Suivent plusieurs propriétaires dont le duc de Persigny (1857), ministre de l'Intérieur de Napoléon III. Il organisera à Chamarande une fête pour l'anniversaire de l'Impératrice.
. De 1922 à 1951, le domaine sera un important centre de formation pour les Scouts de France.
. 1978: le département acquiert le domaine.


lundi 18 juin 2018

Visites en Val de Loire -16/6/18: 2e partie: LA VISITE DU CHATEAU DE VALENCAY.

Après un parcours de  80 km  par de petites routes, notamment à travers le domaine de Chambord, nous découvrons le CHATEAU DE VALENCAY "flambant neuf": en effet il vient d'être nettoyé…




   A l'accueil, Christian et Jean-Marie en grande discussion… sous le regard médusé de Michelle.

Nous commençons la visite libre du château (chaque pièce contient des panneaux explicatifs clairs qui permettent ce type de visite). Nous avons rendez-vous à 16h pour la visite guidée du théâtre, libre à chacun de reprendre la visite du château après cet intermède.
Le groupe s'étant quelque peu dispersé, nous n'aurons pas beaucoup de photos de nos amis en train de visiter...

                                VALENCAY , "le château de TALLEYRAND".

Talleyrand et Valençay.

En 1803 , à la demande de Bonaparte, et avec son aide financière, Talleyrand (Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord), ministre des relations extérieures du consulat, acquiert le château de Valençay pour recevoir des hôtes étrangers de marque . Il y accueillera notamment, de 1808 à 1814 , Ferdinand VII, le roi d'Espagne déchu et sa famille. Après 1816 , Talleyrand habite Valençay . Dorothée de Courlande , épouse de son neveu Edmond , va l'accompagner dans la dernière partie de sa vie et sera très présente à Valençay. Talleyrand sera aussi conseiller municipal puis maire de Valençay et fera beaucoup pour la petite ville.
A la mort de Talleyrand , le domaine échoit à son petit neveu Louis-Napoléon de Talleyrand-Périgord , fils d'Edmond et de Dorothée de Courlande, qui avait été fait duc de Valençay par Charles X en 1829. Le château restera dans la famille jusqu'en 1979. Aujourd'hui le château est géré par le conseil général de l'Indre et la commune de Valençay.

Un "château de la Loire":

Bien que situé dans le Berry , le château de Valençay s'apparente à un château de la Loire. Il a été construit en 1540 par Jacques d'Etampes  sur les ruines d'une forteresse médiévale du XIIe siècle. Son ambition était de faire construire une demeure qui rivalise justement avec les châteaux du val de Loire. Le château restera dans la famille d'Etampes jusqu'au XVIIIe siècle. Il sera partiellement remanié à cette époque par le fermier général Legendre de Vilmorien , son nouveau propriétaire. Le château associe donc style Renaissance et style classique. Il est classé aux Monuments historiques depuis 1975.


VISITE DU CHATEAU :
 On peut cliquer sur les images pour les agrandir.
Les photos de ce montage sont antérieures à la rénovation.


Vue générale depuis le jardin à la française.


Le donjon est considéré comme une chef d'oeuvre de la Renaissance.


Détail des sculptures du donjon.



Vue arrière du donjon.


Autre vue.


Aperçu du "jardin de la Duchesse" qui surplombe la vallée du Nahon.


Le grand salon ,de style Empire. Les sièges ont été brodés par les dames de la Cour d'Espagne en exil


Jolie statue d'Eros.



Le salon bleu , avec un portrait de Talleyrand entre les fenêtres. Sous la Restauration , il aimait travailler dans cette pièce. Le traité de Valençay ,qui restituait à Ferdinand VII le trône d'Espagne, fut signé ici.


Portrait de Dorothée de Courlande , duchesse de DINO , compagne des dernières années de Talleyrand.


La galerie Talleyrand-Périgord.


Vue sur la vallée du Nahon depuis le château.


Chambre de Talleyrand : le mobilier Empire vient de l'hôtel Saint-Florentin , son hôtel particulier de Paris , situé place de la Concorde, où il est mort en 1838.


A gauche , le fauteuil roulant de ses vieux jours. Au centre ,le buste de Talleyrand dont une réplique se trouve au château du Marais (Essonne).(1) Il est aujourd'hui placé dans la salle dite des trésors.


Aperçu de la chambre où le roi d'Espagne déchu Ferdinand VII dormit pendant six ans.
Le lit de style Louis XVI avait été fabriqué spécialement pour lui. Le reste du mobilier est de style Empire.


Chambre Dino , de style Empire , orné d'un portrait de Dorothée, duchesse de Dino.



Cabinet de toilette adjacent.


Chambre Bénévent ou de la princesse de Talleyrand : Catherine Noël Worlée ,une très belle femme, avait épousé Talleyrand en 1802 .Son portrait par Mme Vigée-Lebrun ,peintre de prédilection de Marie-Antoinette ,trône dans la pièce. Les meubles sont de style Louis XVI.


Le cabinet de travail de Talleyrand : à gauche le fauteuil à soufflets où il mettait ses journaux.


Le secrétaire en acajou orné de sphinges lui avait été offert par Murat, roi de Naples.
De chaque côté ,des colonnes supportant le buste de Rousseau (à gauche) et de Voltaire.


La grande galerie (70 m de long) avec à son extrémité une Diane de Houdon.



Le grand escalier d'honneur ,orné notamment d'une tapisserie des Gobelins de 1735 œuvre du peintre animalier François Desportes.


Une superbe statue ...


Le grand escalier (suite).

Le fauteuil roulant de Talleyrand est maintenant relégué au pied de l'escalier.


La grande salle à manger :la table en acajou pouvait réunir 36 convives. La table de Talleyrand , grâce à son cuisinier le célèbre Antoine Carême ,était des plus réputées.

Les cuisines sont majestueuses. Photo: Guy.

Récemment ouverte, la salle dite des trésors présente les costumes officiels, décorations, et  objets précieux ayant appartenu à Talleyrand.

Une salle médiévale est également ouverte à la visite dans le donjon.


Une autre vue du château. Le jardin à la française date du début du XXe siècle.


Une allée vers le parc. Il s'étend sur 50 hectares. Du temps de Talleyrand le domaine faisait 10 000 hectares!


Le château vu du parc.



Autre vue du château depuis le parc.



Dans le jardin.

LA VISITE DU THEATRE:

Ce théâtre se visite depuis 7 ans seulement, et uniquement en groupe,  une seule fois par jour, afin d'assurer sa bonne conservation.

Un petit rappel général d 'abord sur l'histoire du château…

Puis la guide nous emmène dans un lieu anodin où la présence d'un théâtre n'est pas évident. Réservé à des privilégiés, sa localisation était un peu cachée.
La porte, à l'arrière, était l'entrée des artistes. Elle donne sur un couloir qui mène aux loges.

Créé en 1810 par Talleyrand pour distraire ses invités, il a fonctionné jusqu'en  1870-80, puis a été abandonné pendant un siècle. On y jouait des pièces légères, opéra comique ou vaudevilles. Des comédiens professionnels jouaient, mais aussi des personnalités comme la duchesse de Dino, Dorothée de Courlande.
                                                  Photo: Guy
Il suit le plan d'un théâtre du 18e siècle. L'avant scène a été ajoutée sous Louis Philippe. Les décors ont été conservés, et restaurés récemment ce sont des toiles montées sur chassis.

                                                 Photo: Claude.
 La salle pouvait contenir 200 personnes , très serrées donc (aujourd'hui une cinquantaine de personnes). Les privilégiés regardaient le spectacle à l'étage situé à l'arrière. Les musiciens se tenaient à l'arrière du théâtre, dans la "baignoire", ou sur les côtés de la scène en coulisses.

Pour l'éclairage, au début du XIXe s, la lampe à huile a remplacé la bougie. Les lampes étaient placées en avant scène, ou derrière les décors.

Sur les côtés, deux grandes statues portent une lampe à huile.

Différents motifs décoratifs reprennent ceux du château.

               A l'arrière,  des rideaux en trompe l'œil , et des motifs décoratifs rappelant l'antiquité.

Ici par exemple une tête d'Apollon, entouré de muses à droite et à gauche.

Ce théâtre est le seul théâtre de style Empire du val de Loire et un des seuls en bon état en France.

APRES LA VISITE:

Certains se sont un peu attardés autour de rafraîchissements pour profiter aussi du lieu un peu plus longtemps…





* UN PETIT SUPPLEMENT émanant de visites antérieures:

LES PAONS DU PARC:


Une jolie rencontre.


Paons. Une partie du domaine a été aussi transformé en parc animalier.



Contre-jour


Contre jour 2.


AUX ALENTOURS DU CHATEAU:



Le château vu de la vallée du Nahon.



En face du château , un joli édifice précédé d'une magnifique grille attire l'œil...
Il s'agit d'un pavillon de chasse d'inspiration italienne , appelé "la Garenne", qui fut édifié en 1805-1807 sur l'ordre de Talleyrand.


Les princes d'Espagne y chassaient le lapin au furet ...
En 1834 , Dorothée , duchesse de Dino, y organisa une réception pour  le duc d'Orléans , fils de Louis-Philippe.

                                                               DANS LE VILLAGE .


Un hommage de la ville à Talleyrand ,qui fut son maire et son bienfaiteur.


La très belle halle aux blés. Il semble qu'elle ait été reconstruite en 1845. Elle faisait partie du domaine de Talleyrand.


Chapelle de l'église où repose la dépouille de Talleyrand (2010). Auparavant son corps était dans la crypte.


De nombreux membres de la famille sont enterrés dans la crypte.


A DECOUVRIR AUSSI  :


*L'EXPOSITION COURLANDE au château du MARAIS: