mardi 16 mars 2021

16 MARS: VISITE DU MAGNIFIQUE JARDIN DE CAMELLIAS (sic) DE MAX HILL A BRIIS SOUS FORGES.

 Ce mardi 16 mars, quelques-uns de nos visiteurs du Hurepoix ont pu visiter le magnifique jardin de camellias de Max Hill, un spécialiste de cette fleur, à Briis sous Forges. J'ai connu M. Hill et son jardin en 2013 à l'occasion d'un reportage pour le Républicain de l'Essonne. M. Hill  a été longtemps le directeur de l'International Camellia Society qui compte 2000 membres dans le monde. Il organise et anime depuis quelques années le festival du Camellia de Briis sous Forges (en panne ces temps-ci pour cause de covid).

A 11h, nous nous avons retrouvé M. Hill  devant  le portail débordant de camellias du 30 chemin du bois Chaperon à Briis.  Etait présent le "noyau dur" du Hurepoix's band, ceux que le covid n'arrête pas, à savoir  Dominique et Florence , anciennes collègues de Lettres à Châtenay-Malabry, Claude, époux de Florence, Jacqueline et Sylvie, deux amies de Florence à l'origine. Certains autres membres du noyau dur étaient excusés... Durant cette période, on se limite aux petits groupes. Par ailleurs, nous étions dûment masqués, sauf pour la photo!

De g à dr: Claude, Jacqueline, Max Hill, Dominique, Sylvie et Florence.


                                                     Et n'oublions pas l'organisateur...
La tache est une goutte de pluie, dont M. Hill fut marri ! Nous avions prévu les parapluies , la météo n'étant pas des plus rayonnantes. Mais enfin, pas d'averse!

                                                              LA VISITE :
M. Hill , ancien ingénieur de recherches en physiologie végétale, est depuis 30 ans passionné par le camellia (avec deux l svp, c'est l'othographe d'origine, Alexandre Dumas a fait une faute d'othographe et tout le monde a suivi ...). Son jardin compte plus de 200 camellias de toutes variétés. S'il a choisi cette fleur, c'est parce que  c'est une plante de terre de bruyère qui se plaît dans un sol siliceux. Elle n'aime pas le calcaire, et pas tellement non plus l'argile, mais elle peut s'y habituer si on prend soin d'entourer le plant d'une préparation spéciale.
Il cherche sans cesse à créer de nouvelles variétés par hybridation. Il est à l'origine d'une collection de camellias dans le domaine de Courson  et à l'Université Paris Sud.

M. Hill nous a d'abord présenté son jardin.

Nous avons parcouru pendant une heure ce beau jardin sous la houlette de notre hôte, en découvrant au fil du parcours  les diverses variétés de cette superbe fleur. Plusieurs des visiteurs(euses) ont un jardin, et M. Hill leur a prodigué de nombreux conseils pour en réussir l'implantation. Le camellia aime l'ombre notamment.
Il nous a expliqué comment prélever une bouture et comment la faire prospérer, sous une mini serre constituée d'une bouteille en plastique.

La visite.

M. Hill s'est livré à un petit rituel dont il a l'habitude quand il reçoit un groupe de visiteurs: un tirage au sort qui permet à l'un d'eux de gagner un plan de camellia! Le sort, par ma main innocente, a désigné Dominique, ravie!
Il a engagé chacun de ses visiteurs  à cueillir une fleur de camellia, à conserver quelques jours dans de l'eau à la maison.
Sylvie a souhaité acheter pour sa part un plant de camellia, c'était possible. 
Et tout le monde est reparti content de sa matinée, avec ses fleurs, et un document remis par  M.Hill plein de bons conseils pour réussir sa plantation de camellias...

PS: si d'autres amis sont intéressés pour constituer un autre petit groupe de visite, je suis sûr que M. Hill sera ravi d 'accueillir quelques visiteurs une nouvelle fois. Me le dire.
          
                                                Des variétés très différentes:










* Vous pouvez voir de plus nombreuses photos dans mon reportage de 2013 en cliquant sur le lien suivant:

 https://jmsattoblogazettedesulis.blogspot.com/2013/04/le-jardin-merveilleux-de-max-hill-briis.html

lundi 1 mars 2021

1er mars: Nouvelle visite guidée du parc Nord pour des amis de Gometz la Ville.

 Ce 1er mars, à la demande de nos amis Michele et Henri Guillaume, de Gometz-la-Ville, j'ai conduit une 4e visite du parc Nord des Ulis.3 gometziens les accompagnaient :Bernard Jacquemard, ancien maire de cette commune (il vient de céder la mairie à sa premère adjointe Edwige Huot-Marchand) et Monique, sa compagne, ainsi que Jean-Louis Siame, responsable d'association. J'ai connu ces personnes à l'occasion de mes reportages en tant que correspondant du Républicain de l'Essonne. A un moment, une dame, intéressée par les explications, m'a demandé si je voulais bien qu'elle suive la visite, et j'ai accepté.

Ce fut une belle visite ensoleillée, dûment masquée (covid oblige) qui a duré rien moins que 2h!

De gauche à droite: Henri Guillaume, Monique, la compagne de Bernard Jacquemard, Jean-Louis Siame, Michéle Guillaume, Bernard Jacquemard (ancien maire de Gometz la Ville).On avait quitté le masque pour la photo.

Et avec le guide amateur...

                                                La nocivité du pain pour les oiseaux.

Nous nous sommes arrêtés devant le panneau sensibilisant le public à la nocivité du pain pour les oiseaux, que nous expliquons à nos visiteurs (voir en bas de page). Occasion aussi d'évoquer l'action au parc ces dernières années du groupe J'aime le parc Nord. Autour de la page facebook du même nom que j'ai créée s'est constitué un petit groupe d'Ulissiens usagers du parc qui y a mené des actions  avec l'appui de la mairie de l'époque: suggestion et conception d'un panneau pédagogique, réalisé par les services municipaux, appelant au respect de cet espace naturel qu'est le parc, agrémenté de photos montrant sa biodiversité aviaire: au fil de la visite, nous nous sommes appuyés sur ces photos pour faire visualiser certains oiseaux trop éloignés ou actuellement absents; campagnes de sensibilisation sur la nocivité du pain pour les oiseaux, qui ont abouti à deux panneaux réalisés par la mairie; action de sensibilisation au problème des déchets laissés au sol; interventions bénévoles pour le "repêchage" des déchets présents dans l'étang...Le tour du parc nous a fait mesurer ce qui reste à faire dans le domaine des déchets jetés au sol, une vraie plaie !...Nous avons aussi rapidement évoqué au passage le problème casse-tête des barbecues...

                                                         Un effet "Manhattan":

Un rapide présentation du parc a été faite: il a été question de la façon dont il a été pensé par les architectes des Ulis, dans l'axe de l'avenue des Champs Lasniers, la voie principale des Ulis (petit clin d'oeil aux Champs Elysées), puis réalisé ex nihilo, à la place d'anciens champs, ses reliefs (collines) étant créés avec la terre retirée des fondations des futurs immeubles.On a fait remarquer " l'effet Manhattan" créé par la vision des grandes tours (les "Bergères") depuis les pontons aménagés sur la rive nord, tous tournés vers la ville. On pense aux tours de Manhattan à New York visibles de Central Park.

 Nous avons constaté que les tours sont mises en valeur aussi par l'effet miroir créé par l'étang où elles se reflètent.

 Les tours vues du parc: un effet Manhattan, et un effet miroir..JMS

Nous avons aussi évoqué le fait que l'étang est alimenté par les eaux de ruissellement de la ville,ce qui entraîne aussi la présence de déchets  qui parviennent en cas de pluies importantes et de vent à passer  malgré un dispositif-barrage prévu au sud-ouest du parc. Endroit qui pose problème d'ailleurs par les odeurs qui en émanent et dont l'origine est actuellement recherchée.

Maintenant, en avant pour le parcours "oiseaux"!

                                  Le parc Nord, site d'hivernage pour certaines espèces

Les mouettes étaient à nouveau nombreuses sur l'étang. Le parc Nord est un  site d'hivernage pour elles, elles devraient le quitter aux beaux jours, puis revenir en automne. Plus original, et peu commun dans un parc public de ville, c'est un site d'hivernage aussi pour les canards souchets, une espèce de canards sauvages qui se reconnaissent à leur très long et fort bec. Ils restent à distance des hommes, et vivent leur vie indépendamment d'eux. Il est amusant de les voir tourner en rond en groupe pour faire remonter les débris végétaux ou les petits crustacés dont ils se nourrissent. Les canards souchets quittent le parc en février, dès que les beaux jours reviennent, pour gagner sans doute leurs sites de reproduction plus au nord.Ils n'étaient donc plus là ! On ne les reverra qu'à l'automne prochain.

Canard souchet mâle , au fort bec. La femelle est plus terne.JMS

                                                Les grèbes castagneux étaient de sortie.

Le parc ne possède pas comme beaucoup d'autres de grèbes huppés. En revanche s'y est développée une colonie conséquente de grèbes castagneux, une espèce cousine. Alors qu'ils étaient restés plutôt cachés pendant l'hiver, dès les beaux jours revenus, ils sont apparus nombreux à la surface de l'étang. Et on a pu les voir lors de cette visite. Beaucoup sont nés l'été dernier, et ils ont pour la première fois leur plumage nuptial, couleur châtaigne ( d'où leur nom). Ils sont vifs, restent peu de temps à la surface, car ils plongent sans cesse pour se nourrir; de plus, dès qu'il détectent la présence humaine, même lointaine, ils plongent plusieurs secondes pour se cacher. Eux aussi vivent leur vie sans aucun contact avec les humains.

     Ce jeune grèbe castagneux né l'été dernier a son plumage nuptial pour la première fois.JMS

Cette colonie relativement importante de grèbes castagneux est une originalité du parc.

                                                   Foulques, gallinules, cormorans. 

Nos visiteurs ont appris à distinguer les foulques macroules, grosses poules d'eau noires à surbec et bec blanc, des gallinules , ou poules d'eau proprement dites, plus petites et plus craintives, qui possèdent un sur vec et un bec rouge à bout jaune... Le parc a une bonne population de foulques et de gallinules. 

Foulque macroule.JMS.

Gallinule ou poule d'eau.
Photo: Jean-Louis Siame.

Par chance, le grand cormoran mâle en plumage nuptial était présent au parc: il était perché comme souvent au sommet d'un des arbres de l'îlot. Nous avons observé l'espèce de crète, le blanc semé sur le plumage de la tête, et la tache blanche sur les côtés du corps caractéristiques. Entre 2 et 5 cormorans ont été présents tout l'hiver, très exceptionnellement davantage. Je leur ai parlé aussi de la spectaculaire pêche en groupe de dizaines de cormorans aux étangs de Saclay: ils font cela pour étourdir les poissons et ainsi mieux les attraper.

Le grand cormoran en plumage nuptial (portrait).JMS

                                                  Histoires de colverts, blancs ou non.

Ensuite nous avons pu observer une ébauche de parade amoureuse de la part de canards colverts. Dans un premier temps les mâles se dressent dans l'eau en se cabrant pour se faire admirer et séduire les belles. Dans une 2e étape, un mâle et une femelle se livrent à des hochements de tête, c'est le prélude à un accouplement. Les colverts se mettent en couple pour une saison, jusqu'à la naissance de petits, puis le mâle laisse la femelle s'occuper seule des petits.Ils changent de partenaire la saison suivante. Les canards célibataires (mais aussi les mâles en couple) peuvent aussi  se livrer à une course poursuite sauvage d'une seule femelle suivie d'un accouplement à plusieurs!

J'ai raconté à nos visiteurs l'histoire des canards colverts blancs du parc: celle du mâle de 4 ans et demi, inséparable d'une femelle blanche, sa soeur et sans doute compagne aussi, pendant 4 ans - mais cette dernière a disparu en mai dernier.Il vient de se trouver une nouvelle compagne. Un jeune canard mâle né en mai dernier,est actuellement absent du parc : il a fugué debut décembre, est revenu, puis a fugué de nouveau début janvier. Une jeune cane femelle,  vient de trouver un partenaire "classique "; elle ne bouge pas du parc, tout comme le canard de 4 ans et demi. Les canards nés au parc restent-ils au parc? L'observation des canards blancs, repérables, permet de le savoir: beaucoup restent, d'autres non.!

Le colvert mâle blanc de 4 ans et demi et sa nouvelle compagne.
La blancheur provient sans doute d'une anomalie génétique, le leucisme.

Nous avons eu 56 naissances de canetons la saison dernière: cela donne un beau cheptel!

                                        La saga des oies bernaches du Canada du parc.

Arrivés près du bassin rond, à l'ouest du parc, nous découvrons alors la présence d'un couple d'oies bernaches. C'est le coin préféré de ce couple, qui revient chaque année en février, comme deux autres couples.C'est donc le moment de raconter à nos amis la saga des oies bernaches du parc !

Le couple d'oies  présent au bassin rond.
Le mâle,à droite, un peu plus gros que la femelle, est toujours vigilant.
Photo: Bernard Jacquemard.

Depuis quelques années, le parc Nord est aussi un site de reproduction pour 3 couples d'oies bernaches du Canada - en fait plutôt 2 couples. En 2016, un premier couple est venu nidifier au parc: il a fait son nid dans l'îlot, et son territoire, âprement défendu contre les autres oies de passage, s'étendait aux alentours de l'îlot, sous un petit bois de pins, et sur toute la partie est de l'étang. Depuis, chaque année, ils ont eu un ou plusieurs petits, sauf les deux dernières années où la couvée a échoué. En 2018, deux autres couples ont adopté le parc pour apparemment nidifier. En fait, un seul de ces deux couples a construit un nid et eu des petits, sur la grande île. Son territoire est l'ouest de l'étang. Le 3 e couple en fait n'a pas nidifié , bien qu'ayant établi son territoire du côté du petit étang. Il revient quand même chaque année. Quand les petits sont nés , la notion de territoire s'efface, toutes les oies se regroupent , notamment près du bassin circulaire situé à l'ouest du parc. D'autres oies les rejoignent alors, que j'appelle des "accompagnatrices". On a donc alors parfois une quinzaine d'oies près du bassin rond. Quand les jeunes peuvent voler, dans la deuxième moitié de juillet, tout le monde s'en va, on ne sait trop où. Et on les reverra tous à leur retour, en février. Les jeunes revenus avec eux iront bientôt vivre leur vie ailleurs, tandis que les 3 couples reprendront  chacun leur habituel territoire.

Couple encadrant ses oisons en mai.JMS

Les oies bernaches sont fidèles à leur partenaire pour la vie. Ce sont d'excellents parents, le père et la mère veillent attentivement sur leur progéniture. Les bernaches sont de grandes mangeuses d'herbe, c'est pour cela qu'on les trouve en nombre dans tous les parcs de châteaux de la région. Elles sont décoratives, et pas du tout agressives avec les humains, contrairement aux oies domestiques.

Ce Ier mars, et depuis une quinzaine de jours, outre ce couple, un autre couple est présent, ainsi qu'une oie esseulée. J'ai bien peur que cette dernière oie ait perdu son compagnon depuis l'an dernier. Je ne sais pas encore lequel des deux couples  de l'an dernier est amputé d'un de ses membres. Je le saurai au moment de la nidification, quand les couples auront regagné leur territoire.

                                                                 Fin de parcours.

Nous avons poursuivi notre tour de parc: petite déception: le grand héron en plumage nuptial d'habitude posté sur la rive ouest de la grande île n'était pas là. En revanche nous avons aperçu quelques pigeons ramiers.

Le héron en plumage nuptial: jabot bien fourni en plumes, longues plumes blanches sur le dos aussi. JMS

Nous espérions peut-être aussi  apercevoir sur la grande prairie un pic vert : ils se nourrissent en fouillant la prairie de leur bec pour y chercher insectes ou fourmis. Hélas , quelqu'un venait de passer avec un chien, et tous les oiseaux ,dont les habituelles poules d'eau, avaient déserté les lieux.

Pic vert femelle (moustache noire, celle du mâle est rouge).JMS

En revanche, nous avons croisé plusieurs rouges gorges affairés dans une haie, et constaté qu'il restent longtemps à  nous observer avant de s'éclipser: une aubaine pour les photographes! Nous n'avons pas vu d'autres passereaux ce jour. Les mésanges charbonnières ou bleues et les troglodytes mignons sont les plus fréquents en ce moment, mais on a parfois la surprise de voir des passereaux plus rares.

Rouge gorge familier.JMS

En revenant par la prairie, depuis quelques jours investie le week-end par de nombreux pique-niques, nous avons pu constater que certaines personnes qui profitent du parc trouvent très normal de jeter leurs déchets au sol, ou même de les laisser sur les tables mises à disposition. Une fin de parcours moins positive.

Chaque visite est différente, même si certains fondamentaux demeurent. Le printemps qui arrive est la période la plus passionnante, avec la naissance des petits.

Si d'autres amis sont intéressés par la visite, vous avez mon adresse mail !

Bien à vous.

JM

PS: Nous nous sommes aussi arrêtés devant le grand saule pleureur qui, malade, et potentiellement dangereux d'après une expertise, doit être abattu, et le coin le plus romantique du parc avec lui, pour de longues années...

Le grand saule pleureur va hélas être abattu.JMS

Le coin du grand saule en été était l'endroit romantique du parc.JMS

A VOIR AUSSI:

- plusieurs VIDEOS sur le comportement des canards souchets , des colverts (parade amoureuse etc), et du pic vert. VOIR: https://jmsatto.blogspot.com/2021/02/la-vie-des-oiseaux-au-parc-nord-hiver.html

- Pourquoi ne faut-il pas donner du pain aux oiseaux? VOIR: https://jmsatto.blogspot.com/2020/07/ne-donnez-pas-de-pain-aux-oiseaux-ce.html