Aujourd'hui, nouvelle visite découverte en petit groupe (et avec masques) du parc Nord des Ulis et de ses oiseaux, avec cette fois nos amis Florence et Claude Poirson, ancienne collègue de Lettres du lycée Jean Jaurès de Chatenay-Malabry et son époux, et leurs amies Jacqueline Mazeau et Sylvie Geslot, tous membres de notre groupe amical "les Visiteurs du Hurepoix", alias le "Hurepoix's Band, qui visite le Hurepoix depuis 11 ans .C'est par un joli soleil pré-printanier que nous avons parcouru les lieux.
Le parc est un lieu d'hivernage pour les mouettes, qui étaient nombreuses à ponctuer l'étang de taches blanches en ce jour. En revanche, les canards souchets , autres hivernants, avaient disparu de l'étang. Ils ont donc terminé leur stage d'hiver au parc et sont remontés vraisemblablement vers leurs futurs lieux de reproduction.
Nos amis ont appris à distinguer la FOULQUE MACROULE, noire à dessus de bec et bec blanc, de la GALLINULE ou POULE D'EAU (le bec est rouge avec un bout jaune), plus petite et plus fine, plus farouche aussi.
Plusieurs OIES BERNACHES DU CANADA étaient présentes. Je leur ai raconté la saga des oies bernaches du parc, qui est un lieu de reproduction pour 3 couples, un depuis 2016, les deux autres depuis 2018. Depuis une quinzaine de jours, six oies sont présentes au parc, un couple, une oie seule, et un groupe de 3. On ne sait pas encore s'il s'agit des oies venues se reproduire au printemps, et reparties quand les petits ont pu voler dans la 2e quinzaine de juillet. 0n le saura quand trois couples différents auront regagné leur territoire dans le parc, toujours le même. Normalement les oies de l'an dernier étaient 8, une famille avec 2 petits, et deux couples. Cela ne correspond pas.
Mais nous avons assisté à une vraie bataille navale fort bruyante entre 5 oies : cela pourrait être le signe qu'elles commencent à établir leur territoire. Mais cela voudrait dire aussi que toutes les oies de l'an dernier ne sont pas au rendez-vous cette fois, puisqu'elles étaient 8 en juillet (plus quelques accompagnatrices). Autre hypothèse: à l'approche de la période de couvaison, les petits de l'année précédente, revenus avec leurs parents, quittent définitivement le parc et vont vivre leur vie ailleurs. Mais quelquefois ils s'attardent, et les parents les poussent à partir. Nous avons constaté qu'une des oies était chassée par les couples.
Nous avons pu voir aussi que les foulques étaient très querelleuses: c'est que le temps de se ménager un territoire pour y établir son nid est venu. Et d'ailleurs, grande surprise, une foulque avait déjà construit son nid ! Elle commence bien avant la saison normale! Déphasées les foulques?
OBSERVATION DES CANARDS!
Nous avons aussi aperçu les canards colverts blancs, les mascottes du parc, ou du moins deux d'entre eux, constamment fidèles à leur lieu de naissance: un mâle de 4 ans et demi, autrefois inséparable de sa soeur et sans doute épouse également blanche, malheureusement disparue pendant le confinement en 2020; aujourd'hui il a une nouvelle compagne classique. Et une jeune cane blanche, née en mai 2020, le plus souvent présente au petit étang du parc. En revanche, un autre canard blanc mâle né à la même époque que la cane mais dans une autre couvée, n'est pas fidèle au parc et est absent depuis un moment.
Nous avons pu assister en direct à une PARADE AMOUREUSE entre un canard mâle et une femelle, qui à ce stade préludant à l'accouplement se manifeste par des hochements de tête... Je leur ai parlé des moeurs sexuelles parfois brutales des canards (de vrais viols en réunion par des célibataires à la poursuite d'une femelle).
ET LA VISITE CONTINUE !
Les jumelles aidant, nous avons pu apercevoir un gracieux grèbe castagneux qui avait repris son plumage nuptial :il a vite plongé pour se cacher. C'est un oiseau très farouche.
Au sommet d'un arbre de la grande île, un grand cormoran en plumage nuptial était présent. Nous en avons vu un autre un peu après nager sous l'eau de l'étang longuement pour échapper à nos regards.
D'autres surprises nous attendaient: un joli troglodyte mignon s'est montré un petit moment. Plus loin, dans la prairie, des étourneaux étaient perchés.
Certaines des mouettes commencent à se doter du capuchon noir qui correspond à leur plumage nuptial, mais la plupart ne l'ont pas encore.
Le héron, très présent tout l'hiver, était absent ce jour. Nous n'avons pas vu de pics verts non plus sur la grande prairie, qu'ils fréquentent beaucoup. Peut-être avaient-ils été dérangés un peu avant par des promeneurs.Enfin, le martin pêcheur ne s'est pas montré. Il est souvent au petit étang.
Chaque promenade est différente, en fonction du temps qu'il fait, de la présence ou non de tel ou tel oiseau.
Je pense qu'on a passé un bon moment, agréablement ensoleillé de plus!
Et ce compte rendu très illustré a été réalisé aussi en pensant à ceux qui ne peuvent pas venir au parc...