Le soleil a été finalement avec nous pour la découverte de Vauhallan, village du Hurepoix , de son histoire, de son patrimoine, des vestiges de son passé rural, sous la houlette de M. Montillet, président de l'association Essonne Millénaire, et de Mme Garcia, de l' association AREVA qui se consacre à sauvegarde de l'église. Après quoi, sous la direction de sœur Marie-Christine, nous avons pris connaissance de l'histoire de l'abbaye et de sa fondatrice, Marie-Adélaïde de Bourbon Condé, fille du prince de Condé et membre de la famille royale, et nous avons découvert dans le musée historique de l'abbaye, d'émouvants objets ayant appartenu aux membres de la famille de Louis XVI lorsqu'ils étaient enfermés à la prison du Temple.
Nous étions 21 à la découverte de Vauhallan, et 18 pour la visite du musée de l'abbaye.
Les participants:
- les anciens profs du lycée Jean Jaurès de Châtenay et éventuellement leur conjoint(e): Eliane Coustham et sa fille Giliane, Jean-Marie et Michelle Fabre, Bénédicte Monnier, Jeanine Monteil, Florence et Claude Poirson et leur amie Jacqueline Mazeau. Et JMS of course.
- la "bande à Jaja"anciens profs de Chevilly-Larue : Janine Esquirol et Nobert Garcia, Marcelle Fantaisie, Régine Hurteau, Michèle Godelle, Nicole et Gérard Brun (Nicole était aussi une collègue du collège Charcot de Fresnes).
- Etaient présents aussi Arlette et Jean-Marc Calloud, de Bures sur Yvette, amis de Nicole et Gérard Brun, et Michèle et Henri Guillaume, de Gometz la Ville, membres d'une association patrimoniale devenus des amis.
Bénédicte, Nicole et Gérard n'ont pas visité le musée de l'abbaye.
1er rang de g à dr: Florence, Michèle Godelle, Nicole, Jaja, Marcelle, Arlette, Mme Garcia, Jacqueline.
En arrière plan, de g à dr : Jean-Marie, Michèle Guillaume, Henri, Michelle F, Eliane, Gérard (qui se cache),Gilaine (cachée),Norbert, JM, Régine,Bénédicte (en partie cachée), M. Montillet, Jeanine, Claude.
Jean-Marc prend la photo.
A LA DECOUVERTE DE VAUHALLAN:
Nous avions rendez-vous avec notre guide devant le portail de l'église Saint Rigomer et Sainte Tenestine. .
Sur le parvis de l'église, M. Montillet a d'abord retracé l'histoire et l'évolution du village.
L'EGLISE SAINT RIGOMER ET SAINTE TENESTINE:
Elle est juchée sur une butte qui surplombe le centre du village.
Un premier lieu de culte fut établi au 6e siècle par Childebert 1er, un des fils de Clovis, à qui avait été dévolue la seigneurie de Palaiseau dont notre site dépendait. Il n'en subsiste que la crypte mérovingienne, en forme de croix, toujours accessible sous l'église. Ensuite une chapelle romane fut édifiée au XIe siècle. Elle fut agrandie au XIIIe s par l'ajout de l'actuelle nef, d'une autre chapelle et d'un clocher, le tout formant alors une croix latine. Au XVIIe, elle fut restaurée et agrandie encore par les soins d'un seigneur du pays, François Passart. Le bas côté gauche et le portail datent de cette époque. Très délabrée, elle fut à nouveau restaurée au XIXe grâce à l'action du maire de l'époque. Du XVe au XVIIIe siècle, cette église fut placée sous la dépendance de celle de Saclay. Elle est bâtie dans des matériaux du pays, le moellon de meulière et le grès.
VAUHALLAN à travers le temps:
L'étymologie du nom de Vauhallan reste incertaine (Vallis Hellandi: vallée du vent? Vallée des Alains? Val d'Hallan?). Après avoir dépendu du domaine de Childebert à Palaiseau, Vauhallan fit partie de divers domaines ecclésiastiques. Au 9e siècle, le village ne comptait que 7 familles, soit une quarantaine d' habitants. . Nous avons appris qu'au Moyen-Age, Vauhallan comportait trois fiefs ou domaines seigneuriaux, celui de Vauhallan même, celui des Arpentis , et celui de Limon, auxquels s'est ajouté plus tard celui de Richeville. A chaque fief correspondait un château auquel était rattachée une ferme qui assurait au seigneur concerné des revenus de l'époque.
Du parvis, la vue est ample sur le village, installé dans une cuvette où coule le ru de Vauhallan, et aussi sur les hauteurs où étaient situés deux des fiefs médiévaux du site, celui des Arpentis et celui de Limon. En arrière plan, sur la colline, on devine la ferme des Arpentis, qui conserve des bâtiments du XVIIe s.Selon M. Montillet, les premières habitations auraient été construites au fond de la cuvette, où se trouvait l'eau, les hauteurs ayant été défrichées par la suite.
Ravagé par la guerre de cent ans, le village se reconstitue aux XVe et XVe s; il sera rattaché à Palaiseau, puis à Saclay. Le XIXe siècle est une époque de prospérité, car l'activité agricole bénéficie de la proximité avec Paris qu'elle contribue à alimenter. De belles maisons apparaissent. Cependant en 1940, le village de ne compte encore que 511 habitants, avec une activité toujours essentiellement agricole. Au début du XXe siècle, apparaissent sur la commune les premières maisons de villégiature. Aujourd'hui Vauhallan compte 2000 habitants.
VISITE DE L'EGLISE ET DE LA CRYPTE MEROVINGIENNE
Un coup d'œil d'abord sur le porche de l'église, de style classique , car refait en 1660. La porte , du XIXe siècle, a un certain intérêt, avec ses belles ferrures d'époque, mais elle s'est dégradée, d'où une prochaine restauration. L'escalier est fait en grès, venu des carrières de la région.
Un coup d'œil à gauche de l'entrée sur la belle croix en pierre fleurdelisée de 1602, classée aux Monuments historiques. Elle se situait autrefois au milieu du cimetière, déplacé en 1856 à l'extérieur du village.
Nous voici maintenant dans la nef de l'église. Le mobilier de celle-ci n'est pas d'origine, car l'édifice a été vidé et saccagé à la Révolution française. Dans l'allée centrale se trouvent des pierres tombales de seigneurs de Vauhallan, dont une du XVe s. La dépouille d'un seigneur de Limon du XVIIe s a été trouvée sous l'autel.
L'envers de la porte est une curiosité: y sont inscrits notamment les noms de tous les seigneurs de chacun des 4 fiefs de Vauhallan, des maires et des curés successifs ...Ces inscriptions furent réalisées vers 1860, à une époque où le maire, archiviste paléographe de métier, avait accès à toutes les sources documentaires. Parmi les seigneurs locaux figurent Enguerrand de Marigny, ministre de Philippe Le Bel, qui reçut en don du roi en1313 les seigneuries de Vauhallan et de Limon notamment, ou encore Simon de Cramault, évêque de Poitiers,chancelier du duc de Berry, puis archevêque de Reims, ou encore Pierre de Craon, qui fut dépossédé de sa terre pour avoir attenté à la vie du connétable Olivier de Clisson, favori du roi Charles VI.
Au dessus de la porte devrait être installé un tableau du peintre Albert Besnard évoquant les grands personnages de Vauhallan . On le croyait perdu, mais il a réapparu récemment, restauré, lors d'une exposition au Petit Palais.
Alors, alors élève Jean Marc, on regarde son portable au lieu d'écouter le professeur?
Voici le fameux tableau d'Albert Besnard (1849-1934) intitulé: Procession des bienfaiteurs et des pasteurs de l’église de Vauhallan depuis son origine jusqu’à la Révolution de 1793, 1869-1870.
Les vitraux de l'église datent du XIXe siècle: celui-ci évoque un miracle lié à Saint Rigomer et Sainte Tenestine. Rigomer était le professeur de Ténestine, et leur relation fut calomniée.Ils furent convoqués à Palaiseau devant Childebert 1er. Celui-ci déclara que si les cierges qu'ils portaient s'allumaient spontanément, leur innocence serait reconnue. Ce fut le cas, et ils furent reconnus comme des saints. Au fond est figurée l'église de Vauhallan.
Le vitrail de Saint-Vincent, patron des vignerons, fut offert justement au XIXe s par la Confrérie des Vignerons, signe qu'une activité viticole important existait encore à Vauhallan à l'époque. Le saint tient à la main une grappe de raisin, à sa droite figure un corbeau ,oiseau qui se nourrit de raison; à sa gauche un grill instrument de son supplice.
Les vitraux de l'église ont été offerts par des familles du village; autour de celui-ci, figurent les nombreux noms des donateurs.
Celui-ci a été offert par une seule famille, riche, les De Cayrol. En arrière plan figurent à droite l'église et à gauche... la demeure de la famille.
L'église possède un très bel autel baroque du XVIIIe fruit d'un don au XIXes.
De part et d'autre du chœur, on peut aussi apercevoir deux statues du XIVe représentant la Vierge et saint Jean.
L'église a été dotée en 2017 d'un très joli orgue baroque fabriqué en France, mais importé de la chapelle d'un château autrichien. (Photo de presse).
LA CRYPTE MEROVINGIENNE.
Seul vestige de l'église primitive, elle est constituée de trois petites chapelles: la principale contient un cénotaphe de Sainte Geneviève représentée en gisante. Sur son socle figurent des reliefs représentant Saint-Germain, évêque d'Auxerre, Clovis et Saint Loup, évêque de Troyes. Plus loin s'ouvrent à droite et à gauche deux autres chapelles consacrées à Saint-Louis et à Saint-Rigomer. La crypte a dû à l'origine servir à renfermer les reliques des saints. Au XIXe, on ouvrit sur la rue un porche de style romano-byzantin pour faciliter l'accès à la crypte. La crypte fut un lieu de pèlerinage jusqu'au début du XXe siècle.
Dans la crypte. Le plafond est peint en bleu pour figurer le ciel.
Un aperçu du cénotaphe de Sainte Geneviève, un ajout en fait du XIXe s.
Maison de vigneron.
Au centre du village, autour de l'église, et au pied du coteau situé du côté nord, on trouve encore plusieurs maisons de vignerons. Elles se caractérisent par une porte basse ouvrant sur une cave, et un escalier extérieur pour accéder à la pièce à vivre, souvent unique à l 'origine (voir la maison aux volets bleus ci dessus).
On cultivait sur le coteau du village exposé plein sud un petit vignoble qui donnait un vin très ordinaire. Dans la 2e moitié du XIXe siècle, cette production ne résista pas à la concurrence des vins venus de régions plus méridionales, de meilleure qualité, et elle fut abandonnée.
Les cours communes.
On trouve à Vauhallan, aux abords du centre du village, deux cours communes. Les maisons d'ouvriers agricoles étaient bâties autour d'une cour de forme rectangulaire, avec souvent un puits au centre, où la communauté puisait son eau. Les maisons d'autrefois sont toujours là, mais souvent modifiées. Celle que l'on voit ci dessus est une des plus authentiques, bien que modifiée elle aussi (petit porche ajouté...). Elle a de plus plutôt la dimension d' une petite "ferme de subsistance", qui suffisait à nourrir une famille.
Surplombant les maisons de ce quartier, ce coteau aujourd'hui boisé était autrefois planté de vignobles .
Ces anciennes maisons sont souvent dotées de lucarnes meunières avec poulie, qui permettaient de monter le foin ou le grain au grenier.
Nous passons ici à côté de la 2e cour commune qui s'allonge vers la gauche. On voit ici encore que des lucarnes meunières sont accrochées aux toits.
Nous avons appris qu'en 1889, le village possédait 4 débits de boisson, 1 épicerie, et 1 charcuterie. En nous éloignant du centre, nous avons longé une première extension du village datant des années 1900, faite de maisons mitoyennes toujours bâties en front de rue (les jardins éventuels étaient à l'arrière). Ce n'est qu'à la périphérie du village qu'apparaîtront les villas précédées de jardins.
Maison de ville.
En s'éloignant encore du centre, on longe cette fois des maisons de ville, ou maisons bourgeoises, qui correspondent à la période de prospérité qui avait enrichi certains habitants au milieu du XIXe siècle.
Un joli kiosque orne cette propriété.
Cabane à fraises.
La viticulture a été remplacée à Vauhallan par la culture des fraises. On avait de petites exploitations de quelques hectares dont la production était destinée au marché parisien.
L'ANCIEN FIEF DE RICHEVILLE:
Surprise! Notre guide nous amène vers un bel ensemble de bâtiments du XVIIe ...
Au passage, nous découvrons un coin charmant traversé par le ru de Vauhallan. Ce cours d'eau qui traverse le village est un déversoir des étangs de Saclay et un affluent de la Bièvre.
Il s'agit de la ferme de Richeville, qui correspond au fief du même nom. Elle est aujourd'hui divisée en appartements.
Au milieu du XIXe siècle apparurent aussi à Vauhallan les maisons de villégiature, nous explique notre guide. A partir de 1980, c'est au tour des lotissements fermés , non ouverts sur le village, de s'installer.
Retour au centre du village, où nous apprenons qu'à l'emplacement du parking se trouvait au XIXe siècle une zone maraîchère, aujourd'hui en partie occupée par des lotissements. Une halle à l'ancienne a été bâtie sur la place contiguë. De là, une autre vue sur l'église se dégage. Nous poursuivons à présent dans la direction de l'ancien fief de Limon, où s'est installée l'abbaye bénédictine.
Au passage, nous avisons une belle maison des années 1920-1930.
Nouvelle surprise: nous passons devant le portail du domaine du château de Limon, qui donne directement sur le village. Le château lui-même est construit au sommet du coteau.
Nous admirons le seul des 3 anciens lavoirs du XIXe s encore existant. Il date de 1867. Il a encore sa barre pour faire sécher le linge! Il est alimenté par une source. Autre caractéristique: les tuiles plates de son toit, fabriquées mécaniquement, avec recouvrement au tiers. Il est temps de monter vers Limon.
Un peu plus loin, nous croisons une autre belle maison sans doute de villégiature à l'origine, ornée d'une statue de la vierge.
VERS LE DOMAINE DE LIMON.
Il faut maintenant grimper jusqu'au sommet du coteau par un chemin qui suit le mur d'enceinte du domaine de Limon.
DECOUVERTE DU SITE DE L'ABBAYE DE LIMON:
LE CHATEAU DE LIMON:
Sur le site de l'ancien fief de Limon, on trouve au XVIIIe siècle un château d'habitation où se déroule une vie nobiliaire, entouré de dépendances, d'une ferme , d'un colombier. Ce château existe toujours, il est utilisé comme maison de retraite par les religieuses de l'abbaye qui a été construite sur le site au milieu du XXe siècle.
Le château de Limon est toujours là...
Le château avant la construction de l'abbaye. Il était précédé d'un étang qui a disparu. Il avait remplacé un manoir antérieur.
Le colombier: selon certaines sources, il serait du XIIe, mais M. Montillet pense qu'il est plus tardif.
A LA DECOUVERTE DU MUSEE HISTORIQUE DE L'ABBAYE:
L'abbaye bénédictine Saint-Louis du Temple a été construite entre 1950 et 1953 à Limon (commune de Vauhallan) par l'architecte André Laudinat, dans un style d'influence romane, pour un communauté de bénédictines fondée en 1816 par Louise Adélaïde Bourbon-Condé, membre de la famille royale de France. Cette communauté fut d'abord installée au Temple, à Paris, (d'où le nom de l'abbaye) jusqu'en 1848, puis dans un hôtel particulier du 20 de la rue Monsieur avant de s'établir à Meudon en 1930, puis à Limon sur le domaine de 13 hectares du château. C'est le cardinal Roncalli, futur Jean XXIII, qui a posé la première pierre de l'édifice.
Il existe à l'abbaye un musée consacré à la fondatrice, qui contient aussi des souvenirs de la famille royale , et un autre musée dédié à Mère Geneviève Gallois, une moniale qui a réalisé un grand nombre de vitraux très originaux à l'abbaye . L' atelier de reliure de l'abbaye est réputé. Elle dispose d'un magasin où sont vendus des ouvrages religieux et des produits des abbayes bénédictines
L'abbaye bénédictine Saint Louis du Temple de Limon (vue d'ensemble).
Entrée de l'abbaye. A droite, se trouvent toujours les dépendances de l'ancien château.
Ce bâtiment par exemple correspondait sans doute aux anciennes écuries du château; sur sa façade en tous cas on aperçoit plusieurs têtes de chevaux munies d'anneaux pour y accrocher une monture.
Belle tête de cheval pour soutenir l'anneau... Photo: Jacqueline.
VISITE DU MUSEE:
La première chose que l'on remarque en entrant dans la pièce dédiée est la présence de l' imposant tombeau de la fondatrice. Le musée présente aussi , notamment dans diverses vitrines, des objets lui ayant appartenu, mais aussi des souvenirs de la famille royale. Il en est ainsi de ces objets, provenant de la prison du Temple où la famille royale était enfermée, que Marie-Thérèse, fille de Marie-Antoinette, avait récupérés, et dont elle fit don à sa parente Louise Adélaïde.
Sœur Marie-Christine, pour laquelle la vie de la fondatrice n'a aucun secret, nous a guidés efficacement dans le musée.
Portrait de Louise-Adélaïde de Bourbon-Condé (musée de l'abbaye).
Nous avons ainsi appris que Marie-Adélaïde de Bourbon Condé, fille du prince de Condé et cousine du roi, a accompli un périple de quelques 6000 km avant de fonder , en 1816, le communauté bénédictine de Saint Louis du Temple. Obligée d'émigrer, elle gagne l'Italie, se fait religieuse en Allemagne, puis se réfugie en Autriche, avant de rejoindre une communauté cistercienne en Suisse. Le Directoire ayant envahi la Suisse, elle gagne la Russie, devient bénédictine en Pologne mais les armées de Napoléon ayant "libéré" ce pays , elle doit le quitter pour l'Angleterre où elle restera 10 ans avant son retour en France en 1815. Là le domaine du temple lui est attribué par Louis XVIII pour fonder sa communauté. La tour du Temple, où la famille royale avait été enfermée, avait entre temps
été démolie par Napoléon. Nous avons aussi appris au passage que le Palais Bourbon, haut lieu de la République aujourd'hui, était à l'origine l'hôtel particulier du prince de Condé! (Eh oui: Bourbon! on aurait pu s'en douter!).
Le tombeau de la fondatrice.
Parmi les objets présentés, notons en particulier la présence du fameux livre de prières qui a été relié à l'abbaye avec des morceaux de la robe de chambre en toile de Jouy de Marie-Antoinette (1). Ou encore cette émouvante tapisserie inachevée tissée par les membres de la famille royale pendant leur incarcération. Ou encore des objets, comme un pot à eau, que le petit Louis XVII utilisait à la prison du Temple. On remarque aussi une maquette (rare) datant du XIXe s de la tour du Temple où les intimes de Louis XVI vécurent leurs derniers jours. A cela s'ajoutent de nombreux documents, par exemple des lettres : citons par exemple la dernière lettre écrite par Marie-Antoinette à madame Elisabeth avant d'être guillotinée. La destinataire ne l'a jamais reçue; elle fut retrouvée dans les affaires d'un révolutionnaire! On découvre aussi des lettres autographes de Louise Adelaide et de divers membres de la famille, beaucoup de portraits aussi . Tout un mur est occupé notamment par des portraits et documents consacrés au duc d'Enghien, fils du prince de Condé, donc neveu et filleul de Louise Adélaïde, qui lui était particulièrement cher.
(1) Sur l'histoire du livre de prières relié avec des morceaux de la robe de chambre en toile de Jouy de Marie-Antoinette, voir: http://jmsattoblogazettedesulis.blogspot.com/2016/08/a-labbaye-de-vauhallan-un-livre-relie.html
PLUS D'IMAGES:
Le Temple: dans l'ancien palais du prieur, la première abbaye de la Communauté.
Dans cette vitrine, des objets ayant appartenu à Louise Adélaïde.
- cliquer sur l'image pour l'agrandir
Une fontaine qu'utilisait la fondatrice.
Ici, le fameux livre de prières qui a été relié à l'abbaye avec des morceaux de la robe de chambre en toile de Jouy de Marie-Antoinette.(1)
Un pot dont se servait le jeune Louis XVII à la prison du Temple.
Une tapisserie inachevée que la famille royale tissait en prison.
Maquette de la tour du Temple, où la famille royale était emprisonnée.
Ici un don de la duchesse d'Angoulême, qui n'est autre que Marie-Thérèse, fille aînée de Louis XVI, seule rescapée de la prison du Temple. Elle était mariée au duc d'Angoulême.
Le mur consacré au duc d'Enghien.
Photographie représentant Mgr Roncalli (futur Jean XXIII) venu poser la première pierre de l'abbaye de Limon -Vauhallan en 1950.
Autre curiosité: le prie dieu utilisé par Jean-Paul II lors de sa visite à la cathédrale d'Evry.
GRAND MERCI à M. MONTILLET et à sœur MARIE-CHRISTINE pour le partage de leurs grandes connaissances, ainsi qu'à Mme GARCIA.
REMERCIEMENTS aussi à Renée DELATTRE et au syndicat d'Initiative de Vauhallan pour les documents sur le village fournis aux participants.
* LE MUSEE CONSACRE A GENEVIEVE GALLOIS , CREATRICE DES VITRAUX DE L'EGLISE ABBATIALE:
On trouvera un reportage sur ce musée et sur les vitraux très originaux de Geneviève Gallois en cliquant sur:
Je trouve que le colombier a la même architecture extérieure que certains moulins.
RépondreSupprimerÉmouvants souvenirs des souffrances endurées par la famille royale.
Triste rappel des méfaits de la révolution sur la chrétienté (église saccagée).
L'orgue français rapatrié d'Autriche est magnifique !
Merci pour ce partage !