Nous étions finalement 18 au rendez-vous samedi 3 février pour cette nouvelle découverte.
Etaient présents les anciens de Jean-Jaurès à Châtenay Malabry que sont Jeanine (ancienne collègue de maths), les anciennes collègues de français Florence , Dominique -ces dernières venues avec leurs époux- et Bénédicte; Simone (ancienne prof de physique il me semble), venue elle avec ses amies Josette et Chantal. Jaja était là aussi avec ses copines Marcelle et Michèle (qui avait un gros rhume ; on lui souhaite un prompt rétablissement). Danielle, ancienne collègue de Gif, était de la partie, ainsi qu'Arlette et son mari Jean-Marc, de Bures sur Yvette et Michèle Guillaume, de Gometz la Ville; enfin Christian, mon ancien principal-adjoint à Charcot (Fresnes), puis mon principal à Orsay nous a fait le plaisir de sa présence.
De g à dr: Jaja, Dominique, Jeanine, Florence, Jean-Marc et Arlette, Chantal, Marcelle, Simone, Jacques (époux de Dominique), Josette, Claude (époux de Florence), Christian, et Danielle devant l'hôtel Brière (XVIIe) où se trouve le musée.
N'oublions pas le GO.
Michèle de Gometz, Michèle (amie de Jaja) et Bénédicte arrivées après la photo ont eu droit à un cliché de rattrapage.
On s'organise.
C'est donc dans un hôtel particulier datant du XVIIe siècle, l'hôtel Brière, que la Société Historique de Palaiseau a créé en 1991 le musée du Hurepoix. A notre arrivée, je propose que nous prenions la photo de groupe devant le musée, car l'usage de l'appareil photo n'est malheureusement pas autorisé à l'intérieur. Ce qui est dommage, car les amis auraient bien gardé un cliché de tels objets qui les avaient ici ou là interpellés. Finalement, la règle a été un peu assouplie, on nous a autorisé deux ou trois photos, comme souvenirs... Nous avons aussi repris dans cet article quelques vues figurant sur le dépliant du musée, donc publiques. Pour la visite, nous avons été divisés en 3 groupes, guidés chacun par un bénévole de l'association, en raison de l'exigüité des pièces.
Une saisissante plongée dans le Hurepoix de la fin du XIXe siècle.
"Tout ce qui est ici est le fruit de dons" expliquent les guides."Des personnes âgées qui pensaient que certains objets n'intéresseraient pas leurs enfants, et qui nous les ont donnés, pour les sauver de l'oubli". Nous apprenons qu'au début, les objets exposés tenaient dans deux pièces, et qu'au fil du temps et des dons, c'est progressivement deux étages qui vont finir par être occupés par le musée. Et en effet ce qui frappe, au fur et à mesure de la visite, c'est la richesse, et aussi la qualité, du contenu exposé. On parlerait d'une vraie caverne d'Ali Baba, si ce terme n'impliquait pas une notion de désordre. Or ici, point de désordre: dans chaque pièce au contraire, une ordonnance méticuleuse , les objets étant le plus souvent mis en situation autour d'un mannequin figurant leur utilisateur d'autrefois. Sont ainsi figurés les ateliers des artisans : le bourrelier par exemple, qui prospérait au
C'est donc dans un hôtel particulier datant du XVIIe siècle, l'hôtel Brière, que la Société Historique de Palaiseau a créé en 1991 le musée du Hurepoix. A notre arrivée, je propose que nous prenions la photo de groupe devant le musée, car l'usage de l'appareil photo n'est malheureusement pas autorisé à l'intérieur. Ce qui est dommage, car les amis auraient bien gardé un cliché de tels objets qui les avaient ici ou là interpellés. Finalement, la règle a été un peu assouplie, on nous a autorisé deux ou trois photos, comme souvenirs... Nous avons aussi repris dans cet article quelques vues figurant sur le dépliant du musée, donc publiques. Pour la visite, nous avons été divisés en 3 groupes, guidés chacun par un bénévole de l'association, en raison de l'exigüité des pièces.
L'hôtel Brière, 5 place de la Victoire, où est installé le musée palaisien du Hurepoix. Photo: JMS
Une saisissante plongée dans le Hurepoix de la fin du XIXe siècle.
"Tout ce qui est ici est le fruit de dons" expliquent les guides."Des personnes âgées qui pensaient que certains objets n'intéresseraient pas leurs enfants, et qui nous les ont donnés, pour les sauver de l'oubli". Nous apprenons qu'au début, les objets exposés tenaient dans deux pièces, et qu'au fil du temps et des dons, c'est progressivement deux étages qui vont finir par être occupés par le musée. Et en effet ce qui frappe, au fur et à mesure de la visite, c'est la richesse, et aussi la qualité, du contenu exposé. On parlerait d'une vraie caverne d'Ali Baba, si ce terme n'impliquait pas une notion de désordre. Or ici, point de désordre: dans chaque pièce au contraire, une ordonnance méticuleuse , les objets étant le plus souvent mis en situation autour d'un mannequin figurant leur utilisateur d'autrefois. Sont ainsi figurés les ateliers des artisans : le bourrelier par exemple, qui prospérait au
L'atelier du bourrelier
temps des voitures à cheval, le vannier, ou encore le fourreur. Tout un monde disparu qui ressurgit! Des métiers féminins sont aussi présentés: celui de la modiste - jolie collection de chapeaux à la clé! Ou encore de la laveuse, ou de la "repasseuse de fin"! De même, les lieux de vie des différents milieux sociaux sont reconstitués , la salle à manger des maraîchers, aussi bien que le salon bourgeois. Les us et coutumes du baptême, comme ceux du deuil, sont présentés , et ne sont pas sans surprendre le visiteur! Au fil de la visite, le visiteur qui a atteint un certain âge reconnaît avec émotion ici ou là un objet vu autrefois chez sa grand-mère. On est frappé aussi par la qualité des vêtements d'autrefois, notamment féminins, présentés ici - de ceux qu'on voit sur les vieilles cartes
Partie de jacquet dans le salon bourgeois.
Certains ont aussi appris que George Sand avait vécu un temps à Palaiseau, avec son amant de l'époque. Jaja , dont c'est l'idole, était dans tous ses états. A la sortie du musée , elle n'a pas manqué d'aller photographier la maison de l'écrivaine. Hélas elle n'a pas trouvé, me dit-elle, la dite maison!
De surprise en surprise.
Au fil de la visite, on s'aperçoit vite à quel point la présence d'un guide est précieux, tant il y a à voir dans chaque pièce, pour attirer l'attention du visiteur sur les curiosités les plus intéressantes ou surprenantes. "A Palaiseau, le village était dans la vallée, la vigne sur le coteau, et les céréales sur le plateau", indique notre guide. La présence d'un pressoir de petite taille permet de penser que chaque famille avait quelques vignes autrefois, et fabriquait son vin. Hélas , le phylloxéra est passé par là. "A l'époque, le paysan fabrique, et répare" souligne-t-elle; d'où tout un arsenal d'outils à disposition. C'était bien un autre temps! Dans les fermes, on faisait son beurre soi même, comme l'atteste la présence d'une baratte. Les visiteurs s'interrogent sur l'usage de tel ou tel objet: la tarare, par exemple, permettait de séparer le grain des poussières: "Quand on l'actionnait, les poussières s'envolaient, le grain restait". Savez-vous que pour éteindre un feu commençant dans une grange, on utilisait des
Dans l'atelier de l'imprimeur.
La curiosité du visiteur est sans cesse tenue en éveil.
On reconnaît à droite Dominique, Christian, et Jeanine.
grenades extinctives? "Jetées sur le foyer, elles pouvaient l'éteindre. Elles contenaient deux produits qui, du fait du choc, se mélangeaient provoquant une réaction chimique efficace". Plus loin, on a le plaisir de découvrir une belle maquette de la ferme de La Vauve, typique du Hurepoix, avec son plan quadrangulaire, son logis de ferme, sa mare. Elle a dû cesser récemment son activité, à cause de l'urbanisation accrue du plateau. La curiosité du visiteur est sans cesse en éveil: la chèvre? Qu'est-ce que c'est? "une sorte de cric en bois qui permettait de soulever les charrettes". Savez-vous que les bourreliers fabriquaient aussi les cartables en cuir des écoliers? Plus loin, on s'est extasiés devant la hauteur des échelles destinées à cueillir les fruits dans les arbres "Aujourd'hui, on s'arrange pour que les arbres fruitiers ne soient pas trop hauts, autrefois on les laissait grandir". Au fil de la visite, les surprises de ce genre se multiplient. Devant une vitrine consacrée à la grande guerre, on apprend que dans les tranchées, pour tromper l'ennui, les soldats fabriquaient avec des douilles toutes sortes d'objets, couteaux, vases etc de belle qualité ! Savez-vous que lorsqu'il y avait un puits sous la
Coiffe de mariage.
Bijouterie de deuil en jais.
maison, on pouvait avoir l'eau courante dans la cuisine, grâce à une pompe à eau? Que dans les salons bourgeois, des objets décoratifs étaient pyrogènes: on pouvait y frotter une allumette? Que les deuils autrefois étaient très longs (18 mois pour les hommes, 16 pour les femmes), et que pour cette raison les dames coquettes se faisaient faire des bijoux ou des décorations de vêtements en jais, minéral de couleur noire, d'où un grand développement de cette bijouterie de deuil.
Il y aurait encore beaucoup à dire. Le mieux, si vous en avez l'occasion, c'est de courir visiter le musée palaisien du Hurepoix!
Musée du Hurepoix:
5, place de la Victoire. Palaiseau.
Ouvert:
le mardi et le jeudi de 14 à 16h et un dimanche par mois.
Pour prendre contact avec le musée (visites individuelles ou de groupes):
tél: 0169314570
mail: musee.hurepoix@free.fr
Un commentaire par mail d'un participant:
RépondreSupprimer"Visite de qualité, comme le récit de J-M. Dommage que la photo soit interdite : loin d'empêcher la visite du musée, des photos susciteraient un approfondissement sur place" Christian C.
Un commentaire reçu par mail: Merci Jean-Maurice pour ce beau reportage. Ce fut une magnifique et passionnante visite ! Que de trésors dans ce musée du Hurepoix ! Chantal
RépondreSupprimerBonne soirée
Chantal
Un commentaire reçu par mail:Voyage dans le temps et dans différentes catégories sociales. Un musée riche par la diversité des objets présentés et par la rareté de certains d'entre eux bien commentés par notre guide. Chaque guide a ses propres anecdotes ce qui me permettra d'y retourner avec plaisir pour faire découvrir ce musée du Hurepoix à des parents et amis.
RépondreSupprimerUne fois de plus, merci JM.
Michèle G.
PS - Comme d'autres amis du groupe, je pense que la publication de photos créerait une attractivité supplémentaire pour le musée !