mardi 25 septembre 2018

A LA DECOUVERTE DES DOMAINES DE VAUGIEN ET DE RAGONANT: 2e PARTIE: LE DOMAINE DE RAGONANT.


Visite de la ferme du grand Ragonant à Gometz la Ville.

Les Journées du Patrimoine sont précieuses pour permettre à l'amoureux de patrimoine de découvrir certains sites habituellement fermés au public. Nous avons ainsi pu, le 15 /9/18, visiter deux domaines souvent liés entre eux: celui de Vaugien, situé dans la vallée de Chevreuse sur la commune de Saint-Rémy lès Chevreuse, propriété de la famille de La Rochefoucauld, et celui de Ragonant, situé sur le plateau, sur la commune de Gometz la Ville, appartenant à la famille De Wendel. Ce sont en fait deux branches cousines de la même famille.

VAUGIEN ET RAGONANT, deux domaines aux destins souvent liés dans l'histoire:

* A vol d'oiseau, les deux domaines sont proches. On peut aller de l'un à l'autre par un chemin à travers bois, ce qui nécessite 35 minutes de marche, mais en voiture il faut effectuer un grand détour par Gif sur Yvette.

* A l'origine ce sont deux fiefs différents , qui ont fini par avoir les mêmes propriétaires.  Ainsi , la famille de Marle est  propriétaire des fiefs de Vaugien et de Ragonant à la fin du 16e s.

* Au XVIIe , Ragonant est un des 6 fiefs qui composent la châtellenie de Gometz , devenue propriété du seigneur de Limours , Louis Hurault de Cheverny , en 1601.
Le fief du Grand Ragonant comportait un petit château et une ferme d'élevage opulente , le tout entouré d'un domaine agricole .

Grand Ragonant: le logis de la ferme.

     * En 1842 , le grand Ragonant et le château de Vaugien ont la même propriétaire , Gabrielle Bagueneau de Puchesse . Celle- ci fait détruire le château de Ragonant . Son mari Amable, comte de Thelusson de Sorcy (1793-1843) , venait de faire reconstruire un nouveau château  quelques années avant , en 1829 , à la place du château de Vaugien antérieur , jugé trop petit pour recevoir ses nombreux amis , pour lesquels il organisait de grandes parties de chasse. Elle sacrifie le château de Ragonant.

     * Ensuite , le grand Ragonant comme le château de Vaugien passent , du fait du mariage de Berthe , la fille aînée des précédents , dans la famille de Wendel.

Le château de VAUGIEN (1829).

     * En 1985, la comtesse Geoffroy de Montalembert, née Odile de Wendel, donne Vaugien à une de ses filles, la comtesse Urbain de La Rochefoucauld. Ragonant  reste dans la famille de Wendel. Henri de Wendel et son épouse Christine, née Taillandier, en sont les actuels propriétaires. Ainsi Vaugien et Ragonant n'ont-ils plus les mêmes propriétaires: Vaugien appartient à la famille de Jacquelin de La Rochefoucauld (fils de la comtesse Urbain de La Rochefoucauld, décédée en 2015), tandis que Ragonant appartient à leurs cousins les De Wendel.

                          VISITE DU DOMAINE DE RAGONANT:
Le hasard a fait que lors des Journées du Patrimoine, le domaine de Ragonant était lui aussi ouvert au public dans le cadre d'un bel évènement de retour aux sources agricoles de Gometz la Ville organisé par l'association patrimoniale AMIGOVILLE, comportant notamment la visite de plusieurs fermes de cette commune. C'était l'occasion de découvrir ce domaine.

Le domaine de RAGONANT comportait donc autrefois un manoir seigneurial et une ferme. Le manoir , construit en 1360, était un petit château de deux étages, surmontés d'un grenier. Au XVIe siècle, la ferme possédait une bergerie de 400 moutons, deux étables de 25 vaches, une écurie de 12 chevaux, un pressoir, une cave qui pouvait contenir plus de cent pièces de cidres, et enfin trois belles granges. Depuis 1842, date à laquelle la châtelaine de Vaugien détruisit le manoir (en mauvais état), il ne reste plus que la ferme.
Actuellement, c'est la propriétaire Christine de Wendel qui s'occupe de la ferme, assistée par un maître de culture.

On accède au domaine par un chemin privé.

On découvre bientôt la façade extérieure du logis de la ferme.

Le grand portail est doublé d'un accès piétons.

Le logis de la ferme a belle allure, et une forme inusitée. Il comporte un étage. Les murs extérieurs en meulière sont revêtus d'un enduit rocaillé.

Joli panneau de style art nouveau sur la façade du logis.

On a attendu un moment une navette qui devait venir de Gometz avec d'autres visiteurs à son bord.
(Photo: Claude Poirson).

Notre amie Marcelle attend, assise à l'ombre, le début de la conférence.

D'autres amis consultent les documents fournis ou papotent.

Dans la cour inondée de soleil, on se réunit bientôt autour de la conférencière.

Amandine Robinet (à gauche), conférencière dépêchée par le Parc Naturel Régional de la Vallée de Chevreuse, et spécialiste de l'architecture rurale, évoquera  l'histoire du domaine, et  expliquera la fonction des divers bâtiments de la ferme.

Les points rouges que l'on voit sur la carte représentent les fermes présentes dans le Parc Naturel Régional: on compte dans le PNR 53 communes et 300 fermes: un maillage  très  important!

Elle nous présente ensuite le plan initial de la ferme.

Les bâtiments se distribuent comme toujours en Hurepoix autour d'une cour centrale (partie droite), le manoir, lui, était situé sur la gauche.

Ce hangar, situé à gauche de la cour quand on est dos au portail d'entrée, se trouve à l'emplacement du château détruit en 1842.

Mais la ferme a évolué: le mur de gauche de l'ancienne ferme (que la guide montre du doigt)  a été abattu, et la cour de la ferme s'est de ce fait élargie vers la gauche.

Madeleine de Wendel, fille des propriétaires, et son époux (à gauche) nous ont rejoints et ont suivi avec nous la visite.

Était présent également André Guillot, un monsieur qui a travaillé sur le domaine depuis son enfance. Il a apporté son témoignage.

Dans les années 1900, Henri de Wendel, alors propriétaire, fait construire plusieurs bâtiments dont cette très belle bergerie. Elle est aujourd'hui reconvertie en gîte.

A droite de la bergerie se trouve la charreterie (de la fin du XIXe s) et un hangar où l'on abrite aujourd'hui les tracteurs.

Cette curieuse construction en bois posée sur des briques devait servir de mangeoire pour les bêtes.
(Photo: Claude Poirson).

Autre création d'Henri de Wendel en 1906, cette grange monumentale (elle  a remplacé l'ancienne, de taille plus modeste). Le petit bâtiment blanc à gauche serait une ancienne bergerie.

A gauche de la grange, on trouve une ancienne étable.
On a cessé de faire de l'élevage dans cette ferme en 1985.

 De ce côté, à gauche du premier hangar, se trouvaient la porcherie et la forge; les lucarnes du toit assuraient une aération. Le premier bâtiment est devenu une jolie maisonnette. (Photo: Claude Poirson).

Toute la compagnie est allée ensuite visiter la grange.

Au fond de la grange, on entreposait les grains: aujourd'hui, ce sont des copeaux de bois qui sont entassés là. Ils alimentent la chaudière à bois de la ferme. On fait ici des coupes de bois tous les 5 ou 10 ans. A gauche, la trieuse est toujours en place (peu visible).
On y trouve aussi deux silos à céréales, ainsi que des séchoirs à grain.
La ferme cultive aujourd'hui 150 hectares de terre, dont 87 hectares en céréales (blé, colza, maïs, orge…). (Photo Claude Poirson).

André Guillot (à droite) raconte comment il travaillait autrefois avec ses collègues; par exemple on séchait les grains à la main, le travail était bien plus pénible.

Nous avons ensuite fait un petit tour à l'extérieur de la ferme.

A l'arrière de la ferme, se trouve une grande réserve d'eau.
(Photo: Claude Poirson).

Surprise: des scouts. Le domaine en accueille régulièrement. Ils viennent de Saint-Rémy de Chevreuse par un chemin qui travers le bois (Tiens tiens! Je ne le connaissais pas ce chemin, il est sans doute plus direct que le "chemin de Saint Rémy" qui fait une boucle incroyable).

Nous avons découvert enfin un lavoir.

Retour dans la cour de ferme.Florence (au centre) et ses amies Sylvie et Jacqueline papotent.

Reynaldo et Danielle s'entretiennent, eux, avec Michèle (à droite), membre d'Amigoville, une des organisatrices de cet hommage à la ruralité.

Rencontre: un très beau (et gros) chien tenu par un bambin...

Une bonne pâte de chien: un bouvier berlinois, me dit-on...

Et nous avons repris la belle allée qui mène à la ferme pour la quitter!

* A VOIR AUSSI LA 1e PARTIE: VISITE GUIDEE DU CHATEAU DE VAUGIEN.

1 commentaire:

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