jeudi 5 octobre 2023

28/9/23: A LA DECOUVERTE DU QUARTIER SAINT MARTIN A ETAMPES.



Pour la 2e fois, le Hurepoix's band était à Etampes ce 28 septembre.

Annulée en juin à cause notamment de la chaleur excessive, cette découverte a pu finalement être réalisée. Cette fois la météo était agréable.

Nous étions finalement 12 participants. 3 personnes n'avaient pas pu venir au dernier moment.

QUI ETAIT LA?

Tout d'abord plusieurs des historiques du groupe : Jean-Marie et Michelle Fabre, Florence et Claude Poirson (anciens collègues du lycée J Jaurès de Châtenay-Malabry et leur conjoint(e)); Sylvie Geslot (de retour parmi nous ,sympa ! ) et Jacqueline Mazeau sont à l'origine des amies de Florence; il en est de même de Thérèse de Solliers , ancienne enseignante de Lettres, qui nous accompagne depuis cette année. Michelle et Henri Guillaume, d'une association de Gometz la Ville, connus à l'époque où j'étais correspondant du Républicain de l'Essonne, participent à nos sorties depuis longtemps déjà; nos ulissiennes, Francine Lalou et Odile Marteau, étaient fidèles au rendez vous .

Devant le chevet de l'église Saint Martin. Les 12 membres du Hurepoix's band présents...

De g à dr: Henri, Michelle F., Michelle G, Florence, Thérèse, Claude, Odile,Jacqueline, Sylvie, Francine, notre guide Stéphanie Canteiro de l'office du tourisme, un jeune stagiaire, et the last but not the least: Jean-Marie.

A LA DECOUVERTE DU QUARTIER SAINT MARTIN.

La ville d'ETAMPES compte 7 quartiers, le quartier Saint Martin, le plus au nord, est l'un des 3 quartiers historiques, avec le quartier Saint Gilles (quartier des marchands), et le quartier de l'hôtel de ville et ses palais Renaissance.

Enserré entre deux rivières, la Chalouette et la Louette, le quartier Saint Martin, dominé par sa belle et monumentale église du même nom, au clocher penché, est riche en anciens moulins à blé fort imposants et en lavoirs à découvrir au fil de l'eau.

                                                        L' EGLISE SAINT MARTIN.

C'est l'une des 4 églises d'Etampes. Normalement fermée, nous avons eu la chance de pouvoir la visiter grâce à l'Office de tourisme.

La première église était une collégiale tenue par un abbé et 12 chanoines. Elle fut reconstruite au XIIe siècle après l'expulsion des chanoines, au profit de l'abbaye de Morigny-Champigny (localité voisine).

                             Photo: Jacqueline Mazeau.
L'église elle même est flanquée d'une tour porche plus tardive (XVIe) et à l'origine séparée de la nef. Elle associe le style roman (choeur) et le style gothique (nef, fenêtres hautes, voûtes, contreforts extérieurs).

La tour, d'une  hauteur de 40 m, est légèrement penchée, à cause d'un tassement du sol lors de sa construction.
Le style décoratif de la porte est bien caractéristique de l'époque de François 1er.

                                Photo: Claude Poirson.
Plus près...

                       Photo: Jacqueline Mazeau.
Cette créature au corps de salamandre, à l'intérieur de la tour, évoque aussi cette époque.

Le clocher porche fut rattaché à l'église au XIXe siècle par l'architecte Pierre Magne à l'occasion d'une restauration de l'église. On aperçoit ci dessus la passerelle qui les joint.

La nef gothique, flanquée de deux nefs latérales, suit un plan classique, en croix latine. Elle fait 80 m de long. Au choeur s'ajoute un déambulatoire donnant accès à 3 chapelles rayonnantes. Ce qui montre bien que l'édifice avait une vocation d'église de pélerinage.

Pilier démultiplié de la nef, caractéristique du style gothique.

Au fond de la nef, l'orgue.

La voûte d'ogive du choeur, comme les autres voûtes, date du XVIe siècle.

Piliers massifs et ronds du choeur, caractéristiques du style roman.

Plusieurs vitraux du XIXe siècle évoquent la légende de Saint Martin.

                 Photo: Claude Poirson.
Un autre...

Vue du chevet de l'église, avec ses chapelles rayonnantes.

L'église est située sur un des chemins de Saint Jacques de Compostelle et attirait de nombreux pélerins.


Un dernier regard sur l'église, et dernières photos, avant de commencer notre balade au fil de l'eau.


LA BALADE AU FIL DE L'EAU...


Nous sommes en Beauce, "le grenier à grains d'Ile de France": Chalouette (en bas) et Louette (en haut) font partie d'un réseau d'acheminement du blé vers Paris. Elles convergent dans le quartier Saint Gilles et se prolongent par la rivière d'Etampes (en haut) et la rivière des prés (en bas).Ensuite ces cours d'eau se jettent dans la Juine à Morigny, cours d'eau qui se jette lui-même dans l'Essonne, qui rejoint la Seine. En 1880, il y avait 28 moulins sur ce parcours, ainsi que des lavoirs et abreuvoirs..Certains étaient déjà présents au XIe siècle, beaucoup ont disparu, certains ont été reconstruits.

LE LONG DE LA CHALOUETTE.

Le moulin BRABAN.
Il date du XVIIIe siècle.Il porte le nom de son premier propriétaire. A l'origine moulin à papier, il devint assez vite moulin à blé. Il est aujourd'hui transformé en logements.

Fenêtre basse sur la rue.


La Chalouette, et dèjà un premier lavoir.

Petite reconstitution d'époque?

Petit détail amusant.

                          Photo: Claude Poirson.
En arrière plan le toit du moulin Braban et la tour porche.


Un vieux pont sur la Chalouette : le pont Patrimoine. A remarquer les bornes chasse-roues, destinées à empêcher les voitures à chevaux d'abîmer le pont.

Le moulin BADRAN.
Son nom vient du verbe BADRE : délayer de la farine dans de l'eau. Le premier moulin fut construit enn 1406. D'abord moulin à papier, il fut employé ensuite comme moulin à grains. La bâtisse actuelle date du XVIIIe siècle. C'est la propriété d'un particulier aujourd'hui.

L'attraction: la roue du moulin!


Le propriétaire actuel a restauré lui-même la roue.

                             Video: Jacqueline Mazeau.
Et il l'a fait tourner pour nous!
(Merci pour la video, Jacqueline!)

Vue de la façade: des ouvertures très disparates, plus fonctionnelles qu'esthétiques.

                                  En haut, la poulie qui servait à monter le grain est toujours là.

Vue de la Chalouette un peu plus loin.

Reconstitution d'époque: remarquons le battoir et la poutre pour poser le linge.

Ici une jauge du niveau de l'eau. Si le niveau dépassait son sommet, on arrêtait aussitôt le moulin voisin.

Tout le monde est très content de ces découvertes. En arrière plan,autre vue du moulin Badran.


A LA RECHERCHE DE LA LOUETTE .

Il nous faut prendre à présent la rue Saint Martin  - en fait l'ancienne n 20 qui traversait la ville (avant la construction de la 2 voies actuelle) pour rejoindre la Louette . C'était aussi auparavant la route royale entre Paris et le Val de Loire. Elle était bordée de beaucoup d'auberges et relais de poste.

Au passage, nous apercevons de nouveau le clocher porche de l'église, qui ne semble pas penché vu d'ici (rue Courte)..

Nous passons ensuite devant une ancienne ferme, avec sa grande porte charretière.

                   Photo: Claude Poirson.
Sur le toit, une sympathique girouette.

Nous voici place de l'Ouche. Ce nom évoque des cultures: d'anciens jardins communaux. C'était aussi la place des Fêtes au XIXes siècle.

Nous découvrons enfin la Louette, dont le cours semble assez tumultueux.

Le moulin de l'Ouche , sur la Louette. Il est transformé lui aussi en logements.

Un peu plus loin, le moulin  Chauffour, qui n'a pas été restauré. Un projet de transformation du moulin en lieu d'habitation est envisagé. Son nom évoque un four à chaux. Le moulin d'origine fut construit au XVe siècle (1471) et il fut reconstruit au XIXes.Il se distingue des autres moulins par une décoration assez recherchée. D'abord moulin à foulon (1), il devint four à grains, puis menuiserie. Il  cessa son activité en 1990.
(1) Le moulin à foulon comporte un mécanisme servant à battre ou fouler la laine dans de la terre à foulon pour l'assouplir et la dégraisser. .

La visite fut agréable je crois, avec une guide fort sympathique.

Au 15 octobre à la maison de Léon Blum à Jouy en Josas, pour la 5e visite de la 14e année du Hurepoix's band!




















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